samedi 30 novembre 2013

Semaine du 17/11/2013

Dimanche: Musculation.
Lundi: Profitant d'une journée de redoux, je suis reparti du travail en shorts et j'ai couru jusqu'à St-Jean-Eudes via le Sentier du Saguenay! Malgré la boue et mon intestin qui avait fait des siennes en début d'avant-midi, ce fut l'une de mes plus belles sorties de l'année. 13,5 km de course avec les Mix Master 2.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Intervalles sur piste à l'UQAC. Comme le réservoir d'énergie est plutôt bas ces temps-ci, je me suis mis en mode «conservation» et j'ai fait à peu près à la même séance que les semaines précédentes, me contentant d'ajouter un tour à pleine vitesse: 2 x 6 tours (1,1 km) DM + 2 x 6 tours 10k, 4 tours de récupération entre les intervalles, plus 3 x (1 tour à fond + 1 tour de marche). Compte tenu de mon niveau de fatigue assez élevé avant la séance, ça s'est bien passé. En tout, 10,1 km de course. MR10.
Jeudi: Mont Ste-Claire/Thérèse-Casgrain (11,8 km) avec les MR00. Compte tenu que mes jambes n'avaient pas pleinement récupéré de la séance d'intervalles de la veille, ce fut une erreur d'utiliser ces chaussures. Mes mollets ont souffert...
Vendredi: Musculation.
Samedi: En dépit de la neige tombée depuis la veille, je suis allé courir dans le Sentier du Saguenay. Ce fut une erreur! J'avais sous-estimé la quantité de neige qu'il y aurait dans le sentier. C'était extrêmement glissant, surtout entre St-Jean-Eudes et l'usine d'épuration, où il n'y avait presque pas de traces dans la neige. En fait, l'adhérence était tellement mauvaise que j'ai dû marcher dans certaines montées. Je m'en suis finalement tenu à un aller-retour jusqu'au pont d'aluminium (15,5 km). Mix Master 2.

En tout, 3 séances de musculation et 50,9 km de course. Je compte la distance marchée dans la neige samedi. Je considère l'avoir «méritée»...

dimanche 17 novembre 2013

Semaine du 10/11/2013

Dimanche: Musculation.
Lundi: Delisle/Vimy (15,6 km). Pas grand chose à signaler. GOrun 2.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Intervalles sur piste à l'UQAC. Même séance que la semaine précédente (9,9 km de course au total). 2 x 6 tours (1,1 km) DM + 2 x 6 tours 10k, 4 tours de récupération entre les intervalles, plus 2 x (1 tour à fond + 1 tour de marche). Ce fut un peu plus difficile cette semaine, mais je suis bien content d'avoir terminé la séance et de la rapidité de ma récupération. MR10.
Jeudi: Mont Ste-Claire via le Sentier aux rats musqués (9,4 km). Mélange de neige, de glace molle, de boue et de sloche dans le sentier. Malgré tout, l'adhérence des Mix Master était potable.
Vendredi: Musculation.
Samedi: Re-sentier du Saguenay! Exactement le même parcours que le samedi précédent, avec un petit ajout à la fin (26,6 km au total). Il faisait assez chaud pour courir en shorts, ça a fait du bien! La neige qui avait fondu pendant la semaine avait cependant laissé le sentier très boueux, et la boue avait tendance à coller à mes Mix Master. Ça a compliqué un peu les choses...


De la boue? Quelle boue?



Je n'avais aucune énergie au début, à tel point que j'ai songé à abandonner ma sortie. Heureusement, le substitut de repas ingurgité peu avant le départ a fini par faire effet, et tout s'est replacé au bout de quelques km. Continuer m'a permis de voir le paysage éclairé par les rayons du soleil bas en arrivant sur une crête près du mont Fortin à l'aller, puis d'apercevoir une pleine lune orangée et son reflet sur la rivière Saguenay dans un détour de la portion est du sentier au retour. Une sortie difficile par moments, mais néanmoins très satisfaisante!


En tout, 61,5  km de course à pied et 3 séances de musculation.

Cinquième semaine consécutive de 55 km ou plus, et 2e de plus de 60 km. Je n'avais pas maintenu une telle série depuis l'hiver dernier, et je souhaite continuer ça le plus longtemps possible.

lundi 11 novembre 2013

Semaine du 03/11/2013

Dimanche: Musculation.
Lundi: Mont Ste-Claire via le Sentier aux rats musqués (9,4 km). À cause du (ou grâce au) froid, la boue du sentier avait gelé, ce qui m'a permis de pousser un peu pour la première fois depuis belle lurette. Les forts vents du vendredi précédent ont laissé des traces: plusieurs arbres sont tombés, dont deux très gros qui encombraient la piste tout juste au sud de Des Oblats.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Intervalles sur piste à l'UQAC (9,9 km de course au total). 2 x 6 tours (1,1 km) DM + 2 x 6 tours 10k, 4 tours de récupération entre les intervalles. J'ai eu de la difficulté à activer mes jambes pour atteindre le rythme DM au 1er intervalle, mais les choses se sont replacées par la suite. Je me suis risqué en fin de séance à faire 2 x (1 tour à fond + 1 tour de marche), et mes ischios n'ont pas protesté. Ça défoule!
Jeudi: Rivière-du-Moulin/UQAC (16,1 km). Sortie emmerdante, en toute honnêteté. Au moins, les jambes avaient bien récupéré de la séance de la veille.
Vendredi: Musculation.
Samedi: Sentiers du Saguenay encore une fois! Cette fois-ci, je me suis rendu jusqu'au mont Fortin, où les conditions étaient ridicules par endroits (mes pieds ont failli sortir de mes chaussures à quelques reprises à cause de la boue qui «aspirait» ces dernières). Le niveau d'énergie n'était pas très élevé, mais c'est difficile de ne pas aimer courir en sentiers. Le retour vers Chicoutimi via la piste cyclable, avec un estomac vide, l'obscurité grandissante et des plaques de glace noire qui apparaissaient périodiquement sous mes pieds, ne fut pas de tout repos cependant... 26,2 km pour cette sortie, ma plus longue depuis le marathon d'Ottawa fin mai.

En tout, 61,6  km de course à pied et 3 séances de musculation.

Mine de rien, c'était ma 4e semaine consécutive de 55 km ou plus. Tant mieux! Je veux revenir à plus de constance dans mon volume d'entraînement. C'est le meilleur moyen que j'ai trouvé jusqu'à maintenant pour maintenir le meilleur niveau de forme possible et éloigner les blessures.

Parlant de blessures (ou de petits bobos), mon corps récupère très bien des nouvelles sources de stress que je lui envoie, comme la réintroduction des intervalles dans mon entraînement et l'augmentation de la distance et du dénivelé de mes longues sorties. Je croise les doigts et les orteils pour que ça continue!

dimanche 3 novembre 2013

Semaine du 27/10/2013

Dimanche: Musculation.
Lundi: Rivière-du-Moulin/UQAC (16,1 km), pour un troisième lundi consécutif. Pas de point au ventre cette fois-ci! J'étais lent par contre, peut-être en raison de l'heure tardive à laquelle je suis allé courir et de mes mollets qui me posaient problème en descente. Ce fut néanmoins une belle sortie, et j'ai apprécié courir à la lampe frontale dans la dernière portion du boulevard Renaud et dans le rang St-Martin. 
Mardi: Musculation.
Mercredi: Intervalles à l'UQAC. J'avais l'intention de commencer par des intervalles demi-marathon (DM) et d'essayer de faire un intervalle 10k. Cependant, après le premier tour du premier intervalle rapide, j'ai vu que j'avais maintenu mon rythme 10k sans trop d'effort. J'ai donc décidé de continuer à cette vitesse. La foulée était excellente et tout a coulé de source pendant la majeure partie de la séance, laquelle s'est finalement déroulée comme suit: 2 x 6 tours (1,1 km) 10k + 2 x 6 tours DM, avec 4 tours de récupération entre les intervalles et 6 tours d'échauffement et de retour au calme. Total: 8,8 km. Une bonne séance qui va dans le sens de mon objectif de retrouver de bonnes sensations pendant les intervalles, ce qui n'était plus le cas depuis trop longtemps.
Jeudi: Mont Ste-Claire via le Sentier aux rats musqués (9,4 km). Festival de dérapages dans la boue, de quasi chutes et de pataugeage dans des flaques d'eau à la lumière de ma frontale. Je me suis bien amusé!
Samedi: Sentiers du Saguenay encore une fois, aller-retour jusqu'au pont d'aluminium précédé d'un Chicoutimi-St-Jean-Eudes via la piste cyclable (24,0 km). Il s'agissait de ma première sortie avec les Mix Master de Merrell, achetées environ 1h plus tôt! Je n'ai pas trop aimé courir sur l'asphalte avec ces chaussures (en raison de leur manque de flexibilité et de leur lourdeur comparativement aux Road Glove), mais force est d'admettre qu'elles offrent une protection plus que satisfaisante pour les sentiers rocailleux ainsi qu'une adhérence très potable dans la boue! J'y reviendrai dans un billet séparé si le temps me le permet...

En tout, 58,3  km de course à pied et 2 séances de musculation.

Mon kilométrage de la semaine qui vient de se terminer est donc légèrement en dessous de l'objectif que je m'étais fixé, mais je ne voulais pas trop pousser ma luck avec une nouvelle paire de chaussures samedi. Étrenner des chaussures en courant 24 km, c'est déjà un peu stupide... Mais bon, à ma décharge, l'avant-pied de la Mix Master est spacieux, et l'empeigne de la chaussure n'est pas très contraignante. De plus, sa forme est plutôt semblable à celle de la Road Glove. Le pari n'était donc pas si risqué que ça...

dimanche 27 octobre 2013

Semaine du 20/10/2013


Dimanche: Musculation.
Lundi: Rivière-du-Moulin/UQAC (16,1 km), avec des jambes encore fatiguées de la longue sortie de samedi. Même parcours que le lundi précédent, même résultat: un @#$%?&* de point au ventre! Il faut dire que ça a commencé plus tard cette fois-ci. J'ai tout de même dû m'arrêter 3 fois en l'espace de 1 ou 2 km... Encore une fois, les montées de la fin m'ont «sauvé».
Mardi: Musculation.
Mercredi: Reprise timide des intervalles sur piste à l'UQAC (7,0 km au total). Ayant décidé d'y aller de façon très graduelle, je me suis limité à 3 intervalles de 6 tours (environ 1,1 km), aux rythmes du demi-marathon (DM), du 10 km et du demi-marathon. J'ai été un peu surpris de l'aisance avec laquelle j'ai retrouvé le rythme 10k après l'avoir négligé ces 3 derniers mois. C'est plutôt du côté DM que ça a plus ou moins fonctionné: je suis allé trop vite! Par ailleurs, mes FC étaient au plafond pendant cette séance. La fatigue de la semaine, sans doute.
Jeudi: Mont Ste-Claire via le Sentier aux rats musqués (9,4 km). J'ai bien aimé faire le sentier à la frontale, même si la pluie qui tombe de façon presque incessante depuis maintenant une semaine l'a rendu boueux et «marécageux». Ça glissait en ta à par endroits!
Vendredi: Musculation.
Samedi: Sentiers du Saguenay pour la 2e semaine consécutive! Cette fois-ci, je me suis fait déposer à St-Jean-Eudes et suis revenu à la course à Chicoutimi après avoir fait l'aller-retour dans le sentier jusqu'au pont d'aluminium. Dans cette direction, ça donne plus de 450 m de dénivelé positif. Là encore, la pluie avait rendu le sentier assez glissant par endroits. Le retour vers Chicoutimi, avec le vent de face, la pluie et des Road Glove maintenant bonnes pour la retraite, n'a pas été facile, mais je suis bien content d'avoir tenu le coup. Un autre 24 km d'engrangé, avec des points de dureté du mental en prime...

En tout, 56,5  km de course à pied et 3 séances de musculation.

J'ai traîné la fatigue de ma sortie de samedi dernier pendant toute la semaine, mais une bonne nuit de sommeil m'a permis de me lever samedi matin avec des batteries rechargées. J'ai même déjà récupéré de ma longue d'hier (samedi), même si le parcours et les conditions étaient encore plus difficiles que ceux de la semaine précédente! La capacité d'adaptation du corps humain ne cessera jamais de me surprendre.

Pour cette semaine, j'aimerais dépasser les 60 km et faire le sentier du Saguenay au complet, jusqu'au mont Fortin. C'est ce genre de défi qui allume le Pepére sportif, ces temps-ci. Ça et, dans une moindre mesure, la reprise des intervalles...

dimanche 20 octobre 2013

Semaine du 13/10/2013

Semaine post-désastre au Demi-marathon de la zone portuaire de Chicoutimi.

Dimanche: Musculation.
Lundi: Rivière-du-Moulin/UQAC (16,1 km). J'aurais bien apprécié cette sortie de course, n'eut été du point au ventre qui a commencé à me tenailler à mi-chemin et qui m'a forcé à arrêter à deux reprises. Heureusement pour moi, la douleur disparaissait en montée, et il y avait beaucoup de montées dans les 3-4 derniers km de mon trajet...
Mardi: Musculation.
Mercredi: Mont Ste-Claire via le Sentier aux rats musqués (9,4 km).  L'amusomètre était à un niveau assez élevé pour cette sortie, sauf au retour dans le sentier, avec des descentes à pic dans la boue, une frontale dont les piles achevaient et des chaussures de course aux semelles fatiguées... Pas idéal! Sinon, bonne énergie et bonnes jambes de grimpe.
Jeudi: Parc de la colline avec détour par St-Nicolas (13,8 km). Première fois depuis des lunes que je faisais ce trajet. La vue sur St-Nicolas au crépuscule était superbe! Bonne énergie et bonnes jambes de grimpe encore une fois, avec un trip d'endorphines en prime!
Vendredi: Musculation.
Samedi: Sentiers du Saguenay! Ça faisait plusieurs semaines que j'avais envie d'y aller, mais ma préparation pour le demi de la zone portuaire m'en empêchait. Belle sortie encore une fois. Les jambes de grimpe étaient au rendez-vous pour le 400 m et plus de dénivelé positif, et le niveau d'énergie est demeuré élevé jusqu'à environ 2-3 km de la fin, quand la faim a pris le dessus. Ça m'apprendra à ne rien apporter d'autre que de l'eau pour me ravitailler! Mine de rien, cette sortie de 24 km était ma plus longue depuis le Marathon d'Ottawa il y a presque 5 mois...

En tout, 63,3 km de course à pied et 3 séances de musculation.

Si la tournure des événements de samedi dernier m'a beaucoup déçu, ce premier abandon en «carrière» m'a aidé à me rappeler de l'importance d'avoir du plaisir dans la pratique des sports récréatifs. Oui, c'est bien beau s'entraîner pour performer et se dépasser, et c'est souvent la carotte d'une performance visée qui nous aide à franchir le pas de notre porte les journées où ça nous tenterait de rester assis, mais la pratique du sport devrait rester un anti-stress, et non pas devenir une nouvelle source de stress qui s'ajoute à celles de la vie quotidienne. La dernière phrase va de soi, c'est un lieu commun, mais c'est tellement facile de perdre de vue qu'on fait ça pour le fun...

Mes objectifs pour les prochains mois en course à pied sont donc, dans l'ordre:

1) M'amuser.
2) Augmenter graduellement mon kilométrage hebdomadaire et celui de mes longues sorties, en vue d'Ottawa en 2014 peut-être? J'y pense...
3) Maintenir un volume d'entraînement le plus régulier possible d'une semaine à l'autre (une fois le volume visé atteint). C'est le meilleur anti-blessure que j'aie trouvé jusqu'à maintenant.
4) Recommencer en douceur les intervalles sur piste, notamment pour voir s'il y a encore de la rapidité dans ces pattes-là...

C'est pas mal ça, là, là.

lundi 14 octobre 2013

Demi-marathon de la zone portuaire de Chicoutimi 2013: abandon

Même si j'étais loin de déborder de confiance à l'approche de cette course, jamais je n'aurais pensé que ça se passerait aussi mal. Depuis mon 10 km de la Classique du parc Lafontaine de 2010 et l'énorme progression qui s'en est suivie, l'adrénaline de la compétition m'avait en effet toujours permis de tirer le meilleur de moi-même malgré des conditions ou une préparation qui n'étaient pas toujours optimales. Jusqu'à samedi...

Comme je l'ai écrit plus haut, la confiance ne régnait pas en vue de cette course. En plus d'être dans un creux de vague à l'entraînement depuis l'été (avec un regain d'énergie depuis environ 3 semaines, il faut dire), j'en ai arraché pendant toutes mes séances d'entraînement spécifique pour le demi, sauf la dernière, une semaine avant la course. M'étant entraîné pour faire sous les 1h30 (4:15/km), j'en avais d'abord conclu que mon objectif était simplement trop ambitieux pour mon niveau de forme actuel, mais que battre mon record de 1:32:37 (4:23/km) était tout à fait à ma portée. En ressortant un de mes vieux fichiers des boules à mites, j'ai cependant noté que mon nombre de battements cardiaques par km, qui est un bon indicateur du niveau de forme, était supérieur à l'an dernier même pour ma séance de la semaine dernière. Ce n'était pas bon signe.

Toujours est-il que j'espérais tout de même que l'adrénaline me permettrait de faire un temps qui se rapprocherait de mon record. Ça n'a pas été le cas...

Tout s'est passé normalement en début de course (laquelle a été lancée à 9h57 alors que le départ était prévu à 10h, tant pis pour ceux qui ont eu besoin de faire un arrêt aux puits de dernière minute...), avec la navigation dans le peloton et les ralentissements et accélérations rapides que ça implique. Disposant d'assez d'espace pour prendre mon rythme après quelques centaines de mètres, je me suis efforcé de ralentir un peu pour adopter une cadence que je croyais pouvoir maintenir pendant un peu plus d'une heure et demie. Vers la fin du premier des 5 tours de la course, j'ai commencé à ralentir sans le vouloir, mais j'avais l'impression que tout était toujours sous contrôle: mon rythme moyen de 4:22/km au 1er tour me permettait d'être dans les temps, et je croyais avoir assez d'énergie pour pouvoir aller plus vite.

Peu après le début du 2e tour, je me suis fait dépasser par quelques personnes alors que je maintenais un niveau d'effort constant. Des énarvés qui s'agitaient et qui allaient sans doute en payer le prix plus tard dans la course... En regardant ma montre, j'ai toutefois réalisé que c'est moi qui avais encore ralenti. Je me tenais au dessus du 4:25/km, dépassant les 4:30/km à certains moments. Et je me sentais de plus en plus sans énergie.

Les choses ont encore empiré dans la portion du parcours direction est, face au vent. J'ai continué à ralentir et à me faire dépasser. Même si je poussais pour m'accrocher à ceux qui me dépassaient pour m'abriter du vent, j'étais incapable d'aller plus vite et de garder le contact. L'expression anglaise sitting duck m'est venue plusieurs fois en tête. Je n'avançais plus et j'étais une proie facile. Songeant de plus en plus à abandonner, je commençais à avoir envie de m'étendre au bord du parcours...

Le  retour vers l'ouest avec le vent de dos a à peine amélioré les choses. Je me sentais seulement un peu moins mal, mais je continuais à ralentir et mon estomac était couci-couça. Être tout près de 150 bpm à 4:48/km sur du plat et avec un vent de dos, ce n'est pas normal pour moi.

Je venais de me convaincre de ne pas abandonner tout de suite à la fin du 2e tour, d'en essayer un 3e juste pour voir comment ça irait, quand j'ai été pris d'un point au ventre. Ce fut le coup de grâce. Au nombre demis que j'ai fait en course et à l'entraînement, courir 21 km n'est pas un défi pour moi. Si, un jour donné,  mon corps ne me permet pas de courser et que je ne tire aucun plaisir de l'acte de courir, aussi bien tout remballer et attendre une meilleure journée.

Ce fut néanmoins difficile de quitter le party. J'ai terminé le 2e tour tant bien que mal, étant forcé de marcher à deux reprises pour faire diminuer l'intensité de mon point au ventre. Même ma tentative de sprint dans le but de me défouler, à quelques centaines de mètres de l'arrivée, a été sans vie. J'ai finalement arrêté pour de bon après 8,3 km et 37:52 d'effort, selon ma Garmin.

Comment expliquer mon écroulement de samedi? Il faudra que j'y réfléchisse, mais pour l'instant tout est sur la table: manque de régularité à l'entraînement ces derniers mois à cause de blessures, horaire chargé et stress élevé de ces derniers temps, manque d'entraînement en intervalles, coup de vieux, mauvaise gestion de mon alimentation dans les 24h précédant la course, mauvaise journée tout simplement, problème de santé, aucune de ces réponses, toutes ces réponses, certaines de ces réponses un 'tit peu, beaucoup, passionnément, peut-être, etc. J'y reviendrai peut-être...

Toujours est-il que je peux difficilement me plaindre: côté amélioration et performances en course, j'ai été gâté ces 3 dernières années. Comme dirait sans doute Jean Perron, tout avait roulé sur l'huile pour moi! Il restera à voir comment se passera mon entraînement au cours des prochaines semaines.

dimanche 25 août 2013

Semaine du 18/08/2013

Dimanche: Musculation.
Lundi: Rivière-du-Moulin avec retour via l'UQAC (16,4 km). Heureusement qu'il y a eu des nuages pendant la majeure partie de la sortie, car j'ai été incommodé par la chaleur (humidex de 28-29) et mon incapacité à ralentir le rythme. Les montées de la fin ont achevé de m'achever... Heureusement que j'avais apporté une bouteille d'eau pour m'arroser un peu! Les mollets ont très bien tenu le coup sur ce parcours qui était celui de ma longue sortie 9 jours auparavant. GOrun 2.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Séance sur piste à l'UQAC! Intervalles de 6 tours (environ 1,1 km) avec 4 tours de récupération entre les intervalles. Deux DM (4:15/km) suivis de deux 10k (4:00/km) et d'un 5k (3:52/km). J'ai été agréablement surpris d'être en mesure de compléter cette première séance sur piste en un mois, car j'en ai beaucoup arraché. Même le niveau d'effort pour les intervalles DM me paraissait élevé! J'essaierai d'aller faire la prochaine séance directement après le travail au lieu d'attendre en soirée... 10,6 km en tout, courus avec les MR10.
Jeudi: Mont Ste-Claire via le Sentier aux rats musqués (9,4 km). Pas de jambes, pas d'énergie et une lenteur désespérante, particulièrement au retour dans le sentier, et même du power hiking dans la dernière montée, le long du boulevard. Avec le recul, ce n'était pas une bonne idée de faire ce parcours difficile avec le ventre vide et la fatigue de la séance de la veille. Il arrive parfois que les jambes «ressuscitent» après un début de sortie difficile, mais ce ne fut pas le cas ici... Road Glove.
Vendredi: Musculation.
Samedi: Aller-retour jusqu'à la halte routière à Valin (22,0 km), avec deux intervalles DM de 2 km dans la partie plate du boulevard Tadoussac. J'ai dû travailler plus fort que la normale (environ un niveau d'effort 10k sekon mes FC) pour maintenir le rythme pendant les intervalles. La fatigue accumulée de la semaine et le soleil n'ont pas aidé. GOrun 2.

Je suis bien content d'avoir pu courir un bon volume (58,1 km) sans que mes mollets protestent, mais force est d'admettre que j'ai recommencé les intervalles avec un peu trop d'enthousiasme. Mes jambes continuent d'en payer le prix en ce dimanche matin. C'est donc sans le moindre regret que je ferai l'impasse sur le 10 km de la Course de la 3e escadre de Bagotville mercredi. De toute façon, la combinaison d'un nouvel horaire de travail et d'un rendez-vous aurait grandement compliqué ma participation.

En théorie, il me reste encore 6 bonnes semaines d'entraînement avant le 21,1 km du Marathon de la zone portuaire de Chicoutimi. Mon objectif de faire sous les 1h30 est présentement «sous surveillance», c'est-à-dire que je le réviserai à la baisse si les sensations pendant les intervalles rapides continuent d'être aussi mauvaises que cette semaine...

dimanche 18 août 2013

Semaine du 11/08/2013


Dimanche: Le pavillon sportif étant de nouveau ouvert les fins de semaine, c'est le retour à l'horaire «normal» pour moi. Musculation.
Lundi: Delisle/Vimy (15,5 km). Sortie faite sous le soleil. Les derniers km ont été difficiles. D'un autre côté, les mollets ne se sont pas plaints malgré les 31 km de course sur l'asphalte que je leur ai fait subir en 48 heures. GOrun 2.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Mont Ste-Claire/Des écrivains (8,4 km). Petite sortie facile à cette heure tardive (passé 21h30). Mis à part une petite douleur au mollet droit vers le 7e km, ce fut zen et agréable. GOrun 2.
Jeudi: Tour du mont Ste-Claire + mont Ste-Claire (11,9 km). En temps normal je ne vais pas sur la montagne quand je fais ce parcours, mais les rayons du soleil bas et le bon état de mes jambes m'ont donné le goût d'aller taquiner le sommet. Je ne l'ai pas regretté: le petit brouillard qui recouvrait  la ville et les rayons obliques du soleil ont rendu la vue très belle! Road Glove.
Vendredi: Musculation.
Samedi: Aller-retour jusqu'au sentier du Saguenay (18,6 km) en avant-midi, question d'éviter la chaleur annoncée. J'ai arrêté et rebroussé chemin au pont qui suit la première grande descente du Sentier du Saguenay, même si je me sentais en mesure de continuer plus longtemps. Je protège mes mollets! Ceux-ci ont bien répondu à la distance et au dénivelé (280 m). GOrun 2.

Ça donne un total de 54,4 km de course pour la semaine, ce qui est très positif. Je prends soin de mes mollets en utilisant les GOrun 2 pour la plupart de mes sorties, et cette stratégie semble porter ses fruits. En fait, j'ai même dû retenir la machine samedi, et jeudi je me suis ajouté une petite ascension du mont Ste-Claire. Ben content de la tournure des événements!

Mais, car il y a un mais, je n'ai pas recommencé les intervalles sur piste comme prévu. L'énergie n'y étant pas en milieu de semaine, j'ai décidé de me ménager et de privilégier le volume. Malgré tout, je jongle encore avec l'idée de participer au 10 km de la Course de la 3e escadre de Bagotville le 28, mais en y testant mon rythme visé au Demi-marathon de la zone portuaire du mois d'octobre. À 4:15/km, je battrais mon meilleur temps au 10 km, un 43:01 réussi à la Classique du parc Lafontaine en 2011. Je n'ai pas coursé de 10 km depuis...

dimanche 11 août 2013

Semaine du 04/08/2013

La dernière semaine fut un peu frustrante, mais il en arrive des comme ça à tout le monde...

Dimanche: Mont Ste-Claire/Des écrivains (8,4 km). Ayant les mollets en compote à cause de la «longue» sortie de la veille avec les Road Glove, j'ai décidé de ne pas prendre de chances et de mettre mes vieilles Free 3.0. Leurs semelles absorbantes et leur 7 mm de dénivelé ont aidé à ménager mes pauvre mollets. La pluie s'est mise de la partie moins de 5 minutes après le début de ma sortie, et ça a dégénéré en méga-orage. Quelques kilomètres plus loin, je riais comme un enfant en pataugeant dans les mares d'eau qui s'étaient formées dans la rue...
Lundi: Musculation.
Jeudi: Mont Ste-Claire/Des écrivains encore une fois (8,4 km). Les mollets ont commencé à me faire mal environ au 3e km. Il semble que j'avais surestimé leur capacité actuelle de supporter une sortie de course sur l'asphalte avec des chaussures sans dénivelé. L'inconfort et l'état semi-végétatif dans lequel je me trouvais (il était passé 21h) ont fait en sorte que j'ai été 20 s/km plus lent que dimanche alors que le niveau d'effort me semblait le même.
Vendredi: Musculation.
Samedi: Rivière-du-Moulin, avec retour via l'UQAC (16,1 km). Même parcours que la semaine dernière, cette fois-ci avec les GOrun 2 pour donner une chance à mes mollets. Les rafales de vent à 60 km/h m'ont poussé pendant une partie du trajet avant de me compliquer la vie lors du retour vers l'ouest et, curieusement, dans le coin de l'UQAC, alors que je me dirigeais pourtant vers le sud. Le vent et les côtes ont sapé toute mon énergie, mais les mollets ont bien tenu le coup, et j'ai battu mon temps de la semaine dernière de plus de 2 minutes. Une bonne sortie!

Ça fait donc 32,9 km de course pour la semaine. Si une partie de moi est frustrée de ce maigre total et commence à s'inquiéter d'une possible perte de forme en raison de mon kilométrage plutôt réduit depuis le marathon d'Ottawa, la portion plus sage de mon cerveau sait qu'il est préférable, à moyen et à long terme, d'éviter de courir sur un début de blessure et avec un réservoir d'énergie presque vide. C'est d'ailleurs par manque de temps et d'énergie que je n'ai pas fait de sport mardi et mercredi.

J'ai donc décidé d'arrêter de me fixer des objectifs de volume hebdomadaire ou d'intensité pour l'instant. Je courrai la distance que mon corps me permettra quand il me le permettra, avec les chaussures de course que mes mollets me permettront. Je ne vois pas d'autre moyens de me remettre définitivement sur pied et d'éviter que la course devienne une corvée.

dimanche 4 août 2013

Semaine du 28/07/2013

Bon, j'ai décidé de reprendre mes petits résumés de semaines d'entraînement, même si je ne sais pas combien de temps ça va durer. Je trouve que prendre un petit temps d'arrêt pour réfléchir à son entraînement aide à savoir où on s'en va.

Dimanche: Première sortie de course en une semaine! Mont Ste-Claire + viraillage. Mises à part quelques petites tensions vers la fin, le mollet droit a bien répondu à cette sortie de 8,4 km. Les Free 3.0 et l'ibuprofène ont aidé...
Lundi: Musculation.
Mardi: Re-Mont Ste-Claire et viraillage (8,4 km), cette fois-ci sans anti-inflammatoires et avec des chaussures avec un dénivelé moindre que les Free (les Skechers GOrun 2). Quelques raideurs au mollet et à la bandelette ilio-tibiale droits sur D'Angoulème, mais rien de bien grave.
Mercredi: Musculation.
Jeudi: Autre test avec niveau de difficulté plus élevé pour le mollet: tour du mont Ste-Claire (10,6 km), avec notamment la montée de la côte St-Ange. De plus, j'étais chaussé de mes Road Glove, des souliers sans dénivelé. Pas la moindre douleur au mollet. Et comme pour mes sorties de lundi et de mercredi, les jambes de grimpe étaient très fortes. Le petit repos forcé de la semaine dernière leur a fait du bien...
Vendredi: Musculation.
Samedi: Rivière-du-Moulin, avec retour via l'UQAC (16,1 km). Première fois que je faisais ce parcours exact. Les jambes de grimpe étaient en forme encore une fois. J'ai pensé arrêter vers le 6-7e km à cause d'une petite douleur dans le mollet droit, mais ça s'est tassé quand j'ai atteint les côtes. J'ai toutefois les mollets très fatigués depuis cette sortie, bien que cette fois-ci ce soit le gauche qui en arrache le plus. Pour l'instant, ça ne semble pas bien grave.

Ça fait tout de même un total de 43,5 km de course à pied, ce qui n'est vraiment pas à dédaigner quand on se remet d'une blessure. Si tout continue à bien aller, je vais reprendre les intervalles mardi, en mettant l'accent sur mon rythme visé au 10 km (4:00/km). Même si je doute d'être prêt à réussir à faire sous les 40 minutes à la Course de la 3e escadre de Bagotville le 28 août, je devrais être en mesure de battre mon record de 43:01, qui date de près de 2 ans.

mardi 21 mai 2013

5 km de La Jakours 2013

Puisque mieux vaut tard que jamais, voici le compte rendu de cette course, qui a eu lieu le 14 avril. Je tenais à avoir quelques impressions sur les interwebs pour mes archives...

En émergeant du sommeil, je constate immédiatement que le repos nocturne a été salutaire. Pour une rare fois, j'ai dormi un bon 8-9 heures sans interruption. Disparus, le mal de gorge de la veille et la légère sensation d'être dans les vaps qui l'accompagnait, que j'attribue à ce moment aux moisissures libérées par le démantibulage de la salle de bain du sous-sol (mais qui se révéleront finalement quelques jours plus tard être causées par un début de rhume). Alors que je m'étais couché la veille en penchant vers une non-participation à La Jakours, je me dis maintenant que je n'ai qu'à me rendre sur les lieux de la course et à décider de m'y inscrire ou non en fonction de mes sensations du moment.

Je prends finalement l'autobus et débarque à un peu moins de deux kilomètres du quartier général de la course, question de m'échauffer et d'ajouter un peu de volume autant avant qu'après la course. Je m'entraîne pour un marathon, après tout...

Chaussé de mes princesses, je cours à un rythme facile tout en appréciant de découvrir des rues que je n'avais jamais vues. Le niveau d'excitation augmente: c'est ce matin que je vais me tester, que je vais essayer de répéter ce qui a constitué pour moi un exploit au printemps 2012: courir un 5 km sous les 20 minutes. Malgré quelques problèmes à l'entraînement, j'espère que l'adrénaline et la température plus fraîche qu'au stade de l'UQAC me permettront d'atteindre mon objectif.

Après l'inscription, je ressors courir un peu, y allant de quelques accélérations pour tester la machine et élever la température du moteur. Parlant de température, celle de l'air ambiant a augmenté et se situe maintenant à 6°C, et j'espère que le coupe-vent doublé que j'ai enfilé par-dessus mon t-shirt ne me nuira pas. Autour de moi, je vois d'ailleurs plusieurs coureurs enlever des couches de vêtements. Mais bon, de toute façon il est trop tard pour s'en faire.

Peu avant le départ, pour lequel les coureurs du 5 km et du 10 km sont regroupés, un vétéran du circuit m'informe que le parcours fait 2,5 km et qu'un long faux plat ascendant le rend quelque peu difficile. Mais encore une fois, il est trop tard pour s'en faire.

Les courses sont lancées, et les participants passent en peloton sur les tapis de départ. Une trentaine de mètres après avoir passé ceux-ci, j'ai déjà de l'espace pour commencer à courir à mon rythme. Voulant combler le retard pris dans les premiers mètres et porté par l'effet de groupe, je pousse la machine. Environ une minute plus tard, je constate que mon rythme se tient autour de 3:35/km. En début de course. Sur un faux plat ascendant. Face au vent. Me disant que je suis parti en imbécile et que je vais en payer le prix dans quelques minutes, je relâche très légèrement l'effort.

Comme il n'y a pas de panneaux pour marquer les kilomètres, je me fie à ma montre en espérant réussir à peu près à suivre les tangentes. Une descente  me permet de terminer le premier km avec une bonne marge sous mon objectif, mais l'allégresse du départ est maintenant terminée, et c'est la souffrance qui prend le dessus. Dans la deuxième moitié du deuxième km, je n'en reviens pas de la distance qu'il me reste encore à parcourir à ce rythme. Je me dis qu'à 41 ans, je commence à me faire vieux pour me pousser à ce point. C'est décidé, ce sera mon dernier 5 km. Qu'est ce que ça change dans la vie que je coure un 5 km en 20 minutes ou en 30 minutes? Rien. Est-ce que ça a un effet sur la vie de quelqu'un? Non. Est-ce que ça apporte quelque chose à la société? Non. Est-ce que ça change quoi que ce soit à ma vie? Non plus. Oui, ce sera la retraite des 5 km après cette course, mais pour l'instant je continue de m'efforcer à atteindre l'objectif.

Je maintiens un rythme endiablé jusqu'à la fin du premier tour, dont la dernière ligne droite apporte un peu de distraction, alors que nous croisons les meneurs. Je reconnais certains visages familiers: le gars qui ressemble au joueur de la NBA Steve Nash, la belle Nadia Bolduc, meneuse chez les femmes, le monsieur d'un certain âge, etc. J'oublie de prendre le partiel en contournant le cône orange qui marque la fin du premier tour, mais je sais que je dispose de quelques dizaines de secondes d'avance sur mon objectif. Il reste maintenant à faire une deuxième fois ce que je viens de terminer...

À la fin du 3e km, je constate que je pourrais me permettre de faire le reste de la course à 4:15/km et atteindre mon objectif quand même. C'est presque dans le sac, mais je continue néanmoins à pousser fort. Même chose après le 4e km, après lequel j'ai toujours un bon 30 secondes d'avance. Je relâche toutefois quelque peu l'accélérateur dans la montée du début du 5e km, question de ménager mes jambes qui en arrachent et de conserver assez d'énergie pour terminer en force.

Nous croisons de nouveau les meneurs du 10 km, qui ont entamé leur troisième tour et ont creusé l'écart par rapport à notre partie du peloton. J'aperçois la ligne d'arrivée. Enfin, ça achève! Rendu à une soixantaine de mètres de l'arrivée, j'accélère pour aller chercher quelques coureurs. Les jambes vont bien, la foulée est bonne, et je réussis à atteindre des vitesses que je ne travaille jamais à l'entraînement. C'est avec cette sensation grisante que je termine la course. Chrono: 19:23, soit 33 secondes plus rapide que mon temps de l'an dernier à St-Laurent. Complètement crevé, je ne réussis même pas à répondre à un inconnu qui a terminé derrière moi et qui me félicite en passant.

Quelques heures plus tard, après avoir entré mon temps du jour dans le calculateur de McMillan, je me mettrai à échafauder des plans pour réussir à courir un 10 km sous les 40 minutes. Et je me demanderai quel chrono il me sera possible d'atteindre lors de mon prochain 5 km.

samedi 16 mars 2013

15 km des Pichous 2013

Ce midi avait lieu la 44e édition du 15 km des Pichous. J'ai fait partie du contingent de plus de 1300 coureurs et marcheurs qui y ont pris part, un nombre qui s'est approché dangereusement du record de participation établi en 1983, et qui l'a peut-être même dépassé, aux dires de l'organisateur de la course Mario Boily (qui a toutefois déclaré avant le départ que le comptage final restait encore à faire). L'augmentation de participation et le déménagement du point de rendez-vous à la Cité St-François ont fait en sorte que le quartier général de la course paraissait surpeuplé à certains moments, mais tout s'est finalement déroulé dans l'ordre et le départ a pu être donné à l'heure prévue, soit midi pile.

Pour ma part, si les Pichous ne constituaient pas la principale course de cette première partie d'année (c'est plutôt le marathon d'Ottawa), je voulais bien faire et j'avais comme objectif de réussir un temps sous les 1h05. Jusqu'à ces derniers jours, j'avais bon espoir d'atteindre l'objectif en question, compte tenu que les rues de la ville sont libres de neige et de glace depuis environ 2 semaines. Les prévisions météo, qui annonçaient un temps assez froid pour aujourd'hui, m'ont toutefois fait déchanter quelque peu: plus il fait froid, plus j'ai de la difficulté à monter des côtes très inclinées, lesquelles sollicitent le système respiratoire de façon importante. À -20˚C, il m'est même arrivé d'avoir quelques petits étourdissements en montant l'infâme côte Talon ou celle du Parasol. Et comme courir vite sollicite aussi beaucoup le système respiratoire, je me disais que je risquais d'en arracher pendant la course.

Il faisait -12˚C quand le peloton s'est élancé, mais les rayons du soleil augmentaient la température ressentie. Un vent de plus de 20 km/h faisait descendre le facteur de refroidissement éolien sous -20, mais comme il venait de l'ouest-nord-ouest, nous allions l'avoir de dos pendant la quasi totalité de la course.

Comme d'habitude dans les courses organisés, un grand nombre de coureurs plus lents se sont placés vers l'avant du peloton, ce qui a rendu le départ assez chaotique. Je me suis retrouvé «emprisonné» à quelques reprises, avec des coureurs plus lents que moi de tous les côtés, ce qui m'empêchait de dépasser et de pouvoir aller à mon rythme. Après environ 600 m cependant, tout est rentré dans l'ordre et j'ai pu me concentrer sur le rythme à adopter pour réussir à terminer la course à l'intérieur du temps désiré tout en évitant de la finir en rampant...

Ayant participé aux Pichous en 2009 et en 2011, j'étais allé «étudier» le dénivelé du parcours dans les archives de mon compte Garmin Connect hier soir. De ce petit examen, j'ai conclu qu'il était commode de séparer le parcours en 3 parties égales de 5 km: un premier tiers presque tout en descente qui se termine à toutes fins pratiques dans un trou; un deuxième tiers qui commence par la plus grosse montée du parcours, se poursuit avec un faux plat ascendant et se termine par la méga descente de la côte de St-Jean-Eudes, qui dure environ 1,5 km; et un dernier tiers plus plat mais qui présente tout de même quelques «buttes». Mon but était de partir de façon assez agressive pour prendre de l'avance sur le rythme qui me permettrait de faire 1:05:00 (4:20/km), de passer à travers la montée du début du 6e km sans subir trop de dommages, d'arriver au bas de la côte St-Jean-Eudes toujours dans les temps, et d'espérer que l'adrénaline et mes entraînements sur piste des dernières semaines me permettraient de tenir le rythme dans les 5 derniers km.

En vert, le dénivelé du parcours, tel que mesuré pendant ma course de 2011. Image tirée de mon compte Garmin Connect.


À la fin du 1er km, nous avons tourné à gauche pour prendre le boulevard René-Lévesque vers le nord, dans la seule partie du parcours où nous allions partiellement faire face au vent. Comme prévu, ce fut froid et difficile par moments. Heureusement que la rue allait en descendant, ce qui contrebalançait l'effet du vent. J'ai beaucoup dépassé dans cette partie du parcours, et je me suis mis en tête de suivre un coureur qui semblait assez rapide, en espérant que ça me pousse à me surpasser comme pendant le demi-marathon de la zone portuaire de Chicoutimi en octobre dernier.

Le parcours, en rouge. Image tirée de mon compte Garmin Connect.


Après avoir couru un peu plus de 2 km sur René-Lévesque, nous avons repris vers l'est sur le boulevard Saguenay et avons retrouvé un vent de dos, ce qui a fait du bien! Toutefois, en entendant un gars derrière moi dire qu'il visait un temps sous les une heure, je me suis dit que j'étais peut-être parti trop vite... J'ai néanmoins gardé le même niveau d'effort jusqu'au fond du «trou» de la fin du 5e km, ce qui m'a permis de compléter le premier tiers de l'épreuve en 21:01, soit avec une quarantaine de secondes d'avance sur le rythme de 4:20/km. Le premier vrai test s'en venait cependant, avec la plus grosse montée du parcours, qui m'avait fait beaucoup souffrir il y a 2 ans alors que la course s'était déroulée pendant une tempête de neige.

La montée en question m'a paru beaucoup plus facile cette fois-ci, en partie parce que nous courions sur l'asphalte, en partie parce que je me suis beaucoup amélioré dans le «grimpage» de côtes. Ça ne m'a pas empêché de me faire dépasser par quelques coureurs et de me faire distancier par le peloton que je poursuivais, lequel comprenait le gars que je m'étais mis en tête de suivre au 2e km et deux coureuses qui semblaient en lutte l'une contre l'autre. C'était très intéressant à suivre, mais je n'avais pas ce qu'il fallait à cette étape de la course pour maintenir un rythme qui m'aurait permis de demeurer spectateur... C'était comme si la côte m'avait enlevé du jus.

Je me suis alors retrouvé un peu seul dans mon monde, les autres coureurs étant soit loin devant, soit loin derrière. Comble de malheur, mon ischio gauche, qui m'avait causé des problèmes dans mes quelques dernières sorties, a commencé à se manifester au 7e km. Rien qui me forçait à boiter, mais je me demandais si je devais ralentir pour éviter de causer des dommages qui me tiendraient à l'écart de l'entraînement pour quelques semaines. J'ai décidé de continuer, me disant que je ne course pas souvent, que les Pichous sont une compétition importante et qu'au pire je pourrais toujours ralentir plus tard si la douleur devenait trop préoccupante.

Pendant la longue descente à St-Jean-Eudes, la douleur était plus forte, ce qui m'a incité à ne pas trop pousser. J'ai néanmoins dépassé 2 coureurs. Je me suis également fait dépasser par 2 coureurs, dont l'un allait vite sans même avoir l'air de forcer! On aurait presque dit qu'il survolait la route. J'ai trouvé ça à la fois un peu insultant pour mon ego et super beau à voir... À un certain moment, j'ai regardé ma fréquence cardiaque sur ma montre: 133 bpm. Vraiment, le défi de cette longue descente était plus musculaire que cardio! Dans la dernière portion de la côte, j'ai par ailleurs pu apprécier la vue sur la rivière Saguenay, qui était d'un bleu superbe!

Jetant un autre coup d'oeil à ma montre une fois arrivé au bas de la côte et à la fin du 10e km, j'ai pu constater que j'avais environ 50 secondes d'avance sur mon objectif. Si mon ischio tenait le coup, mes chances d'atteindre mon but étaient excellentes. En plus, le «repos» de la longue descente m'avait permis de refaire mes forces, et je sentais que j'en avais encore sous le capot. J'ai donc accéléré à partir du 11e km, me disant que mon ischio ou les quelques montées allaient peut-être finir par me ralentir.

Mais la douleur dans mon ischio a diminué (effet de l'adrénaline?), et les côtes m'ont à peine ralenti. En plus des participants au volet marche, qui étaient partis une heure avant nous, je me suis mis à aller chercher les coureurs devant moi, et ce même dans les montées, ce qui était très motivant. Je crois avoir gagné une bonne dizaine de positions dans les 4 derniers km. Je suis même allé chercher le gars qui semblait littéralement voler sur la chaussée, une des deux filles qui étaient en lutte au 6e km (et sans doute après), ainsi qu'un dernier coureur à une vingtaine de mètres de l'arrivée, que j'ai finalement franchie en 1:03:20 selon ma montre. Mission accomplie, donc.

Pour les deux derniers km, mon rythme moyen a été de 4:00/km! C'est vraiment très motivant d'avoir fini de cette façon, et ça me rassure sur ma capacité de courir un 5 km sous les 20 minutes encore une fois cette année, un «exploit» que j'avais réussi par la peau des dents l'an dernier.

Mais aussi, cette course m'a rappelé encore une fois à quel point j'aime les distances du 3000 m au demi-marathon, qui permettent de courir vite. Ce qui me fait douter de la justesse de mon choix de m'inscrire à mon 1er marathon ce printemps. Mais bon, je voulais aussi essayer quelque chose de nouveau cette année en course à pied, alors ça doit être une bonne décision...

Pour ce qui est de mon ischio, l'application de froid environ une heure après la course a calmé un peu les choses. Il faudra voir si ce petit bobo m'handicapera au cours des prochains jours ou des prochaines semaines. Pour l'instant c'est encourageant.