dimanche 30 octobre 2011

Bilan de la semaine du 23/10/2011

Pour la première fois depuis 3 semaines, je n'ai pas senti que j'étais sur le point d'avoir un rhume, une sinusite, ou un quelconque petit virus pas le fun. J'ai cependant souffert de ce qu'on pourrait appeler une gueule de bois post-courses (oui, oui, courses au pluriel, comme dans 2 courses en 2 semaines). C'est ce qui arrive quand on n'a plus 20 ans!

Dimanche: 15 km du Tour des 3 sommets Brébeuf. Tel que décrit ici, le parcours mesurait en fait plus de 16,6 km.
Lundi: Musculation.
Mardi: Mes mollets ne s'étant pas encore reconstruits après avoir été détruits par la course de dimanche, je me suis limité à une courte sortie de course de 4,1 km sur un parcours plat. Temps: 21:20. FCmoy=125 bpm, FCmax=140 bpm.
Mercredi: Musculation.
Jeudi: Sortie de course de 10,3 km, sur un parcours plat encore une fois. Rythme moyen de 5:03/km en première moitié. J'ai toutefois souffert d'inconfort gastro-intestinal en 2e moitié, ce qui m'a forcé à ralentir à tel point que mes fréquences cardiaques sont tombées sous les 120 bpm. Comme j'avais en plus le vent de face à cette étape de ma sortie, je me suis mis à geler. Ma grosse tête de cochon a fait en sorte que j'ai complété malgré tout la distance prévue au départ... Temps: 53:44. FCmoy=123 bpm, FCmax=142 bpm.
Vendredi: Musculation. Retour chez moi à la course. Comme ma fréquence cardiaque était relativement basse, j'ai poussé un peu pendant la longue portion descendante de mon parcours, ce qui a fait en sorte que j'avais des douleurs au quadriceps gauche, à l'ischio droit, et aux deux mollets à l'arrivée. Mes deux courses des dernières semaines se font sentir! 6.7 km courus en 34:40. FCmoy=127 bpm, FCmax= 140 bpm.
Samedi: 80 minutes de hockey cosom. Temps de jeu: environ 50 minutes. Je ressens de petites douleurs au quadriceps gauche depuis. J'ai de plus aggravé la douleur au poignet gauche qui me suit depuis une glissade mal calculée au cosom il y a 4 ou 5 semaines.

En somme, 37,8 km de course à pied, 3 séances de musculation et environ 50 minutes de temps de jeu au cosom.

Ma saison de course 2011 est maintenant terminée. À présent il est temps pour moi de laisser guérir les quelques petits bobos qui m'affligent. Il est toutefois hors de question que je prenne un congé d'entraînement. J'aime beaucoup trop courir l'automne pour m'en priver! De plus, je veux également revenir à des semaines de 50 km le plus vite possible, question de ne pas perdre mon endurance de base chèrement acquise au fil du temps.

Et dès que mes jambes seront remises, il me faudra trouver un moyen d'incorporer des sprints en côte dans mon régime d'entraînement. J'ai en effet du travail à faire de ce côté si je veux avoir des chances d'atteindre l'objectif un peu fou que je me suis (presque) fixé au 5 km pour le printemps 2012...

dimanche 23 octobre 2011

Compte rendu: le «15 km» du T3SB

C'est donc aujourd'hui qu'avait lieu l'édition automnale du Tour des 3 sommets Brébeuf. Levé à 7h après une nuit d'un peu plus de 4h de sommeil, j'ai tout de même eu l'heureuse surprise de constater que mes mollets se portaient bien ce matin, contrairement à hier soir. J'ai donc arrêté mon choix sur les Minimus Trail pour la course.

Un peu plus de deux heures et un bon déjeuner plus tard, j'étais dans le grand gymnase du Collège Jean-de-Brébeuf en train de regarder la carte du parcours du 15 km. C'est à ce moment que j'ai eu ma deuxième surprise de la journée, moins bonne celle-là: au lieu de passer par la colline Westmount tel que prévu à l'origine, nous allions plutôt nous rendre 2 fois sur la colline d'Outremont (en plus de passer par le sommet principal, bien entendu).

Dans un courriel envoyé aux participants il y a quelques jours, la direction de la course nous avait prévenus que le parcours avait dû être modifié à la dernière minute «pour assurer la sécurité des coureurs». On nous mentionnait également que la longueur et le dénivelé demeureraient les mêmes. Croyant que les changements seraient somme toute assez mineurs et que nous visiterions les 3 sommets, j'ai donc été un peu déçu. Mais bon, nous allions tout de même avoir l'occasion de courir dans de beaux sentiers recouverts de feuilles, par une température qui se prêtait bien à la course qui plus est: temps sec, 7-8˚C.

Pour conclure au sujet de la modification aux parcours du 15 km et du 25 km, je mentionne que j'ai entendu 2 explications. La première, c'est que les policiers ne pouvaient pas fermer de rues à Westmount. La deuxième voulait que la direction de course n'ait pas obtenu l'autorisation de faire fermer le chemin de la Côte-des-Neiges, qui serait une artère trop importante. Dans mon billet d'hier, je parlais de patentes à gosses. Hé bien, les deux versions que j'ai entendues ce matin illustrent bien le fait que l'organigramme de Montréal aussi est une patente à gosses, avec une inertie qui tend vers l'infini.

Mais bon, retour à ma course de ce matin. Le départ a été donné à 10h05. Je trouve toujours difficile d'évaluer la taille d'une foule, mais je dirais que nous étions probablement entre 200 et 300 à prendre part aux différentes épreuves de course (le départ a été donné en même temps pour toutes les distances - 5 km, 10 km, 15 km et 25 km).

Comme il fallait s'y attendre, le peloton était très dense peu après le départ, sur Decelles et dans la montée du chemin de Polytechnique. Heureusement, le peloton était beaucoup plus étendu quand nous avons atteint les premiers sentiers, en route vers le sommet de la colline d'Outremont. Le parcours est tracé dans l'image plus bas. Les intéressés peuvent faire afficher la vue satellite ou zoomer.



Cette première montée ne fut pas facile, mais le sommet est arrivé vite, et ensuite c'était la descente par le bois St-Jean-Baptiste. C'est lors de cette descente que je me suis dit pour la première fois que j'avais fait le bon choix avec les Minimus. Ça descendait bien, même si les cailloux pointus faisaient mal, et j'ai dépassé plus souvent que je me suis fait dépasser. Rendus au bas de la colline, nous avons suivi le boulevard du Mont-Royal vers l'est jusqu'au sentier qui monte le long du cimetière Mont-Royal. Nous avons suivi ce sentier sur environ 200 m avant de bifurquer à gauche pour courir parallèlement au boulevard, toujours en direction est.

De jeunes bénévoles avec de petites pancartes sur lesquelles il y avait des flèches se tenaient à chaque embranchement pour nous dire dans quelle direction aller. De plus, on voyait que les gens de la course avaient beaucoup travaillé: une multitude de petits drapeaux avaient été plantés sur la majeure partie du parcours, question d'aider les coureurs à s'orienter. Je ne peux que lever mon chapeau (même si je n'en porte presque jamais...) à tout ce beau monde.

Dans le sentier qui longe le boulevard Mont-Royal, je me suis retrouvé un peu tout seul dans mon monde, loin derrière ceux qui me précédaient et loin devant ceux qui me suivaient. Dans cette partie descendante, j'allais tout de même à une bonne vitesse grâce à mes Minimus, ce qui m'a aidé à me rapprocher des coureurs devant moi. Je me ménageais tout de même un peu, car je savais que la montée du sommet principal allait frapper fort.

Ensuite, retour sur le boulevard, où j'ai dépassé un jeune coureur, traversée de Camilien-Houde pour aller rejoindre le chemin Olmsted, et ascension du chemin Olmsted jusqu'aux sentiers qui montent vers le belvédère Camilien-Houde. J'avais emprunté ces sentiers une seule fois auparavant, et selon mon souvenir ça montait à pic en titi. Malheureusement, l'exactitude de mon souvenir s'est confirmée...

Pendant cette montée qui nous a fait atteindre le sommet via le belvédère, les escaliers et les sentiers, mon moral a suivi une trajectoire inverse. Je marchais beaucoup et souvent, plus que les autres devant moi, il me semblait. J'ai aussi été rattrapé par 3 ou 4 coureurs. Moi qui croyais que j'étais devenu un bon grimpeur... Mais bon, nous étions à peine à la mi-course, et la possibilité que l'énergie sauvegardée à ce stade-ci soit payante en fin de parcours était toujours là.

C'est un peu avant de croiser la boucle du sommet, dans une partie de pente moins à pic, que le titre du livre de Bryon Powell, d'iRunFar, m'est venu en tête pour la première fois: Relentless Forward Progress. J'en arrachais énormément et je n'avais pas le goût de me remettre à courir, mais ces 3 mots m'ont aidé à trouver la volonté de recommencer à courir, même si ça devait être à un rythme de merde. Finalement, mon rythme n'a pas été aussi lent que j'aurais cru. Le même scénario s'est reproduit à quelques reprises plus tard pendant la course.

Après avoir atteint le sommet principal, nous avons emprunté une partie du chemin Olmsted et avons passé beaucoup de temps dans de petits sentiers, où nous avons rencontré beaucoup de dénivelé. Encore là, je marchais un peu plus que les autres dans les montées, et je rattrapais les gens dans les descentes et de plus en plus, à mesure que les kilomètres passaient, sur le plat aussi.

Après un passage près du lac des Castors, nous avons descendu la côte Remembrance, qui n'était pas le terrain idéal pour moi avec mes Minimus. En descendant cette côte, une coureuse portant des bas de compression pour les mollets m'a dépassé comme une fusée. J'ai été surpris par la force et l'assurance qu'elle dégageait. Rendu au bas de la côte, elle avait environ une dizaine de secondes d'avance sur moi. Outre le fait que mon orgueil de mâle avait été piqué, je me suis dit que si je réussissais à m'accrocher à quelqu'un qui dégageait autant de vitalité à ce stade de la course, j'allais avoir de bonnes chances de terminer en force.

Rendu sur le sentier recouvert de petites roches qui longe le chemin Côte-des-Neiges, j'ai accéléré le pas. Ça n'allait pas super bien, mais j'ai réussi à grignoter petit à petit l'avance que Bas-de-compression avait sur moi. À l'approche du chemin de Polytechnique, je l'avais rejoint. Bas-de-compression et moi sommes ensuite demeurés assez près l'un de l'autre, nous dépassant à quelques reprises mais, surtout, avançant un peu dans le peloton pendant l'ascension de la côte de Polytechnique (bien que j'aie marché un peu pendant cette 2e montée, contrairement à la 1ère en début de course).

Même si dans la plupart des cas aucun mot n'est échangé, je finis toujours par ressentir un petit sentiment de fraternité quand je fais un bout de course avec un ou une inconnu(e), et que le défi silencieux posé par cette personne inconnue me pousse à me dépasser. C'est donc avec une petite pointe de regret que j'ai vu Bas-de-compression bifurquer soudainement vers les sous-bois à l'approche de la montée finale vers le sommet pour, j'imagine, aller se délester d'un fluide corporel quelconque, quel que soit ce fluide...

Mais bon, il ne me restait plus qu'un petit bout à monter avant la descente finale, j'étais parti pour la gloire. Une fois arrivé en haut, j'ai eu droit à ma troisième surprise de la journée. En consultant la carte du parcours avant la course, j'avais cru voir que nous allions faire une petite boucle au sommet, avant de revenir sur nos pas. Mais non, nous devions descendre encore une fois par le bois St-Jean-Baptiste. J'ai cru que le parcours avait de nouveau été changé. «Pas très grave», me suis-je dit, «on en a fini avec les montées». Pauvre naïf!

Quand nous avons été rendus environ aux deux tiers de la descente, des bénévoles nous ont indiqué qu'il fallait maintenant bifurquer hors du sentier principal, vers la droite et... vers le haut de la colline. Quand j'ai vu ce qui nous attendait, j'ai lâché un «ah ciboire» qui a fait rire deux jeunes adeptes de vélo de montagne qui étaient tout près du sentier. Selon ma Garmin, cette montée qui ne semblait pas vouloir finir nous a fait gagner 50 m d'altitude sur environ 340 m, pour une inclinaison moyenne de près de 15%...

Pendant cette cruelle ascension que tout le monde a fait en marchant, le gars qui me suivait m'a presque dépassé, avant de décrocher mystérieusement. J'ai ensuite rattrapé un petit peloton de 4 coureurs peu avant la fin de la montée. Les occasions de dépasser étant à peu près inexistantes sur un sentier aussi étroit et accidenté, nous nous sommes suivis à la file indienne pendant quelques minutes. À ce stade de la course, mon GPS indiquait que nous avions dépassé les 15 km, j'en avais plein mon casque et j'avais très hâte de terminer. Encore une fois, aucun mot n'a été échangé, mais j'avais l'impression d'avoir 4 compagnons dans ma souffrance. Ce fut l'un des moments forts de ma course.

Et mon énergie est revenue peu à peu. Je serais bien allé plus vite, mais c'était presque impossible de dépasser sans risquer une collision ou de se fouler une cheville. J'ai tout de même réussi à doubler un des gars à la fin d'une petite montée. Le sentier a finalement débouché sur le haut de la colline, près du sentier par lequel nous étions arrivés au sommet un peu plus tôt. Cette fois c'était vrai: la descente finale était enfin arrivée!

Quand nous avons atteint une route de terre plus large, nous avons pu nous lâcher lousse, chacun avec l'énergie qui lui restait. J'ai suivi le plus rapide des gars du mieux que j'ai pu, y allant à fond sur l'asphalte pendant la descente de la côte de Polytechnique. Mes jambes n'ont pas trop protesté...

Vers la fin de la descente, les pas derrière moi ont commencé à se rapprocher. C'est l'orgueil qui m'a fait continuer à pousser à fond jusqu'à la fin, devant les HEC. J'ai réussi à conserver ma position, et ce sans même me blesser. Qui aurait cru?

Temps final sur ma montre: 1:29:27.
FCmoy=155 bpm, FCmax=168 bpm.
Distance indiquée par ma montre: 16,67 km.

J'ai comparé la distance avec deux autres coureurs. L'un avait exactement la même valeur que moi, l'autre 16,59 km. D'où les guillemets dans le titre de ce billet.

Dans l'ensemble, la course a été très bien organisée, et tout s'est déroulé rondement. Dommage que le parcours ait été changé à la dernière minute, mais bon, ce sont des choses qui arrivent (surtout à Montréal), et le parcours était tout de même très beau. Les indications (drapeaux, pancartes et être humains) pour orienter les coureurs sur le parcours étaient claires, ce qui aide énormément quand on sent qu'on est sur le point de cracher ses poumons.

Avec ça, on pardonne même certaines erreurs de jeunesse à l'organisation, comme celle qui a consisté à donner la mauvaise enveloppe avec le mauvais dossard à au moins un coureur, ce qui a fait en sorte que le temps dudit coureur a été «perdu» quelque part dans le système. Une telle erreur ne se serait pas produite si les noms avaient été inscrits sur les enveloppes qu'on remet aux coureurs, comme c'est le cas normalement pour les autres courses. On m'a dit qu'on ferait le nécessaire pour «retrouver» mon temps d'ici à ce que les résultats sortent.

J'ai assez apprécié l'expérience pour vouloir récidiver l'automne prochain. Quant à l'édition du printemps, elle est un peu trop proche du Demi-marathon de Montréal, que j'espère bien finir par courir un jour.

Et mon projet d'atteindre les 3 sommets du mont Royal au cours d'une même sortie de course, lui, demeure inachevé. Il va falloir que je remédie à ça avant l'hiver!

samedi 22 octobre 2011

Réflexions (extrêmement pertinentes, bien entendu) pré-T3SB

1) J'aime l'acronyme que l'organisation a trouvé pour désigner le Tour des 3 sommets Brébeuf. T3SB, ça sonne un peu comme UTMB. Si je mentionne que j'ai couru le T3SB à un interlocuteur peu connaissant en course à pied et/ou distrait et/ou saoul et/ou avec des difficultés d'ouïe, ou encore si je le dis en marmonnant, on va peut-être me prendre pour un super-athlète.

2) Si je me fie au fichier des résultats du printemps, il y avait 105 participants lors de cette édition. Selon un courriel qu'on nous a envoyé mercredi, il y avait apparemment près de 420 inscrits pour demain. On parle donc d'une augmentation de la participation d'environ 300%. J'ai hâte de voir comment ces inscriptions sont réparties entre les différentes épreuves, et si l'organisation sera capable de composer avec cette croissance fulgurante.

3) Si ça vous intéresse, vous pouvez vous inscrire sur place demain matin jusqu'à une heure avant le début l'épreuve à laquelle vous aimeriez participer.

4) J'ai hâte à la course. Pour employer une expression qui est dans l'air du temps, on pourrait dire que le T3SB est un peu une patente à gosses dans le paysage des courses à pied québécoises: un parcours qui mélange l'asphalte, les sentiers, les routes de terre, les escaliers et l'ascension de (petites) montagnes, c'est plutôt rare. Disons que j'aime mieux cette patente à gosses-là que celle de Jean Charest:



5) Comme cette course est une patente à gosses, difficile de prédire un temps pour l'épreuve à laquelle je participe, le 15 km. En me basant sur mes sorties de ces dernières semaines sur un parcours de 14,7 km passant par 2 des sommets du mont Royal, j'estime que ça va me prendre entre 1h22 et 1h28. Ça va dépendre entre autres de l'état de mes mollets, qui ne sont pas encore remis de ma sortie de jeudi en Minimus sur le mont Royal. Chose certaine, je serais extrêmement surpris de faire moins de 1h15 (5:00/km) ou plus de 1h30 (6:00/km). Mais mon but pour demain est avant tout d'avoir du plaisir, de profiter d'une belle journée d'automne et d'éviter de me blesser.

6) Pas question que je mette des Kinvara demain. Leur semelle est trop épaisse pour que l'on puisse bien sentir les détails du sol sous les pieds, ce qui représente un net désavantage dans les sentiers. En plus, les Kinvara et mes pieds font de moins en moins bon ménage. De toute façon, la course en sentier ne nécessite pas autant d'amortissement que la course sur route. Il reste que le parcours est varié et qu'aucune chaussure n'est la meilleure pour toutes les surfaces. Les Minimus Trail, qui permettent aux pieds d'être près du sol, sont très agiles en sentier, notamment dans les descentes. Par contre, ce n'est vraiment pas ce qu'il y a de mieux pour descendre des côtes asphaltées à forte inclinaison comme celles qui nous attendent en fin de parcours. Les Free 3.0 seraient meilleures en fin de parcours, mais moins efficaces dans les sentiers plus techniques. Autre point à considérer: si les entiers sont bouetteux, il y a de bonne chances que la bouette s'accumule dans les fentes des semelles des Free. Bref, c'est un dilemme des plus intéressants pour le shoe geek que je suis. Pour l'instant, je penche du côté des Minmus.

7) Si mes mollets ne sont pas mieux demain qu'aujourd'hui, les réflexions du point 6 vont prendre le bord et je vais me rabattre sur les Free.

8) Bon, assez blogué pour aujourd'hui...

Bilan de la semaine du 16/10/2011

Autre semaine à volume de course à pied réduit. J'ai laissé mes mollets récupérer de la Classique du parc Lafontaine et accordé autant de repos que possible à mon corps, question de tuer un début de rhume/sinusite/bibititte quelconque et d'être en forme pour le Tour des 3 sommets Brébeuf, qui a lieu demain le 23.

Dimanche: 10 km de la Classique du parc Lafontaine, raconté ici. Avec le réchauffement, j'ai couru un total d'environ 10,3 km.
Lundi: Musculation. Aucune énergie. Avoir été sage, je me serais limité aux exercices pour les abdos.
Mardi: Sortie de course de 12,1 km en soirée, après une sieste qui m'a permis de faire passer une migraine épouvantable. Avec toutes les côtes que j'ai grimpées ces dernières semaines, la montée sur Queen-Mary m'a parue vraiment facile. Une belle sortie par une superbe soirée d'automne. Pour couronner le tout, j'ai été très chanceux (et parfois un peu délinquant) aux feux de circulation. Temps: 63:43 (mon record sur ce parcours, si je ne m'abuse). FCmoy=131 bpm, FCmax=146 bpm.
Mercredi: Musculation. Ça s'est beaucoup mieux passé que lundi.
Jeudi: Sortie de course dans le parc du mont Royal et autour. Comme la semaine dernière, j'ai fait mon parcours habituel en sens inverse. Malgré des mollets tendus et de petits étourdissements quand j'ai commencé à grimper le sentier près du cimetière, ce fut une bonne sortie. La montagne est vraiment superbe à cette époque de l'année, et la température est parfaite pour la course à pied. 14,7 km courus en 83:24. FCmoy=133 bpm, FCmax=161 bpm.
Vendredi: Musculation. Énormément d'énergie au début, mais petit manque d'essence à la fin.
Samedi: Pas de sport.

En somme, 37,1 km de course à pied et 3 séances de musculation.

Courir a vraiment été un plaisir cette semaine. La température, qui s'est tenue autour de 12˚C, était idéale pour courir en shorts et t-shirt sans avoir chaud, les paysages d'automne sont superbes, et l'air est beaucoup moins pollué que pendant l'été. Difficile de demander mieux, à part peut-être un peu plus de soleil...

dimanche 16 octobre 2011

Compte rendu de mon 10 km du parc Lafontaine 2011

Les choses ne regardaient pourtant pas bien, hier soir. Montréal, comme la majeure partie du territoire québécois, était sous le coup d'un avertissement de vents forts. On prévoyait même que les rafales pourraient aller jusqu'à 90 km/h. Toujours est-il qu'hier soir, les rafales se faisaient entendre fortement dans les fenêtres et moustiquaires chez moi. Même chose quand je me suis levé à 6h15 ce matin.

Mon objectif de faire sous les 44 minutes, en fait n'importe quel objectif de temps, paraissait donc ridicule. D'autant plus que sur le plan personnel, mon niveau d'énergie était couci-couça depuis quelques jours, mes ischios me faisaient parfois mal, et mes quadriceps avaient déjà été en meilleur état.

Puis, entre 7h et 8h, le bruit a cessé à mes fenêtres. Je suis presque devenu optimiste, d'autant plus que mes jambes avaient l'air bien ce matin. Et après quelques essais, j'ai finalement jeté mon dévolu sur ma plus vieille paire de Kinvara, la valeureuse qui a presque 900 km au compteur, celle avec les semelles bleu fif. Même si elle est de même pointure que la paire qui m'a blessé lundi dernier, elle m'a toujours paru un peu plus grande. Et ce matin, avec une paire de bas (blancs) plus épais que ceux que je portais lundi, l'inconfort se limitait à mon petit orteil gauche. Rien de bien grave, si le passé était garant de l'avenir...

J'allais donc avoir l'air fou, mais au moins j'aurais la possibilité d'être rapide (à mon échelle toute relative, bien entendu). Pour compléter ce superbe tableau, je suis sorti de la station de métro Sherbrooke vêtu d'un sac de poubelle, question de me protéger d'une possible pluie mais, surtout, du vent, qui n'était pas froid, mais frette, pour ne pas dire frette en 'stie. Dessous, j'avais seulement des shorts et un t-shirt. À 10-12˚C, j'aurais eu chaud en courant si j'avais mis un haut à manches longues. Bref, côté apparence, j'étais probablement juste une petite coche au-dessus du look sandales-et-bas-de-laine-remontés-jusqu'aux-genoux.

Mais bon, laissons de côté ces palpitantes considérations de mode et venons-en au vif du sujet: ma course. Après le retrait du sac de poubelle, un petit réchauffement avec quelques accélérations, et un petit bad trip lorsque j'ai vu qu'il n'y avait pas de tapis d'installé au départ, je suis allé me placer à une dizaine de mètres de la ligne de départ dans le peloton qui était en train de se former. On nous a alors fait savoir qu'il allait y avoir un tapis au départ, mais qu'il ne prendrait qu'une voie de circulation de large, et qu'il nous fallait donc «amincir» le peloton en reculant. Ce gossage a dû prendre une dizaine de minutes, si bien que le départ a été donné seulement à 9h58 selon ma montre, presque 15 minutes après l'heure prévue.

J'aime beaucoup le circuit Endurance, qui offre des courses belles, bonnes, pas chères, et généralement très bien organisées. Mais je dois dire que la gestion du départ s'est faite tout croche. Je ne sais pas si le 5 km a été lancé plus tard que prévu, ou si les derniers coureurs de cette course ont été plus lents qu'anticipé, mais toujours est-il que l'organisation de la course n'était pas prête pour le départ du 10 km, et que ce flou artistique a lui-même créé de la confusion et des retards supplémentaires. Je n'avais jamais vu de peloton si dense avant un départ. Ce n'était pas un endroit pour les agoraphobes... Pour ce qui est de la distribution des dossards et de la gestion de l'après-course, tout était quasi parfait, comme c'est à peu près toujours le cas pour le circuit Endurance.

Heureusement, une fois la ligne de départ franchie, il y avait un effet d'entonnoir inverse: à partir de ce point, les coureurs pouvaient occuper toute la largeur de la chaussée. Je me suis alors rangé complètement à droite, ce qui m'a permis de dépasser sans être retardé.

Curieusement, pour la première fois, j'étais nerveux même après que nous ayons commencé à courir. Selon ma Garmin, ma fréquence cardiaque se tenait même aux alentours de 170-175 bpm en ce début de course. Mauvais contacts électriques en ce début de course? Nervosité? Aucune idée!

Je me suis remis sur le piton après quelques centaines de mètres, et j'ai rentré le premier km presque exactement dans le temps prévu (4:23 au lieu de 4:24). Par la suite, comme l'an dernier, j'ai terminé le 2e km plus vite que mon temps visé. Je m'attendais ensuite à en perdre un peu par rapport à mon objectif, mais ça ne s'est pas produit, malgré une petite baisse d'énergie aux 3e et 4e km.

En fait, contrairement à l'année dernière, pas un seul de mes partiels n'a été plus lent que mon objectif, même ceux comportant des faux plats ascendants. Au 2e tour, une bourrasque particulièrement intense m'a momentanément presque arrêté alors que j'étais sur la rue Rachel, près de l'avenue du parc Lafontaine (6e km). Malgré cela, mon partiel pour les km 5 et 6 (j'ai manqué le panneau du 5e) est de 8:36. À part cette rafale de la mort et quelques autres solides au 3e tour, le vent a été moins fort que ce qu'on aurait pu craindre.

Pour le reste, ma course a été relativement sans histoire. Je me suis dit à certains moments que j'allais peut-être trop vite et que j'allais finir par casser, mais la cassure n'est jamais venue. Je me suis encouragé à y aller à fond dans les descentes, question de mettre du temps en banque. Et même si je n'ai pas accéléré à mesure que la course avançait, j'ai remonté le peloton tout le long. J'arrivais derrière quelqu'un, je me disais quelque chose du genre «il est assez large, il faidrait que je reste un peu derrière lui pour me protéger du vent», mais invariablement, je trouvais qu'il n'allait pas assez vite et je le dépassais assez rapidement.

Après 8 km, j'ai su que mon objectif de faire sous les 44 minutes était dans le sac, à moins d'un effondrement spectaculaire. Mais je ne me sentais aucunement sur le point de m'effondrer. Je souffrais, c'était difficile, mais je me sentais en pleine possession de mes moyens. En fait, il y a une seule autre fois où je m'étais senti comme ça pendant une course. C'était au 10 km du Marathon de Montréal de 2007, où j'avais établi ce qui était à l'époque mon record et qui a tenu 3 ans.

Au 9e km, je suis entré en «lutte» avec une coureuse et un coureur. Même si j'étais avant tout concentré sur ma propre course, ce genre de petite lutte met généralement un peu de piquant, en plus de nous aider à aller plus vite. Le gars et moi avons distancé la fille au début du 10e km, et le gars a fini par me dépasser pour de bon dans les derniers mètres de la course, alors que nous sprintions vers la ligne d'arrivée. De mon côté, je m'efforçais avant tout de passer la ligne non pas sous les 44 minutes, mais sous les 43 minutes! Malheureusement, je m'étais aperçu trop tard que j'avais vraiment une chance de faire sous les 43 minutes, et j'ai terminé en 43:01. Un petit effort de plus, et ça y était...


Ma course, km par km (ou presque).


Je suis donc très content de ma course d'aujourd'hui, même si j'éprouve une petite pointe de déception de ne pas avoir fait sous les 43 minutes, considérant que je suis passé si près. Mais surtout, je suis éberlué par ma course d'aujourd'hui. Ma préparation a été cahotique, je manquais d'énergie depuis quelques jours, mais j'ai réussi à maintenir un rythme que je n'avais pas pratiqué, et ce sur 10 km! Oui, je sens que mes jambes sont plus fortes depuis quelques semaines, et mes mollets ont pris du volume ces derniers temps, conséquence des nombreuses côtes que je me suis tapé à la course et à la marche, mais de là à ce qu'il y ait une différence de 1:36 par rapport à mon précédent record de l'an dernier, il y a une marge. D'autant plus que mon kilométrage hebdomadaire est inconstant depuis quelques mois. Je ne peux que conclure que je me suis adonné à être dans une bonne journée, et que la température de 11˚C, presque optimale pour moi, m'a grandement aidé.

Et si le rhume ne me rattrape pas cette semaine, je serai sur la ligne de départ du 15 km du T3SB, le Tour des 3 sommets Brébeuf, dimanche prochain. Pour cette course-là toutefois, je n'aurai pas d'objectif de temps...

samedi 15 octobre 2011

Bilan de la semaine du 09/10/2011

Ma semaine pré-10 km de la Classique du parc Lafontaine a heureusement été sans histoire... et sans rhume!

Dimanche: Musculation.
Lundi: Dernière séance d'intervalles sur piste avant le 10 km de dimanche. Afin d'éviter la chaleur, le soleil, et la cohue de cet après-midi de l'Action de grâce, je suis allé sur la piste intérieure du CEPSUM. J'ai fait les intervalles suivants, séparés de 2 tours (368 m) de course lente:


Même si mes jambes étaient en bien meilleur état que la veille (j'avais tout de même fait une autre séance d'intervalles le vendredi et joué au cosom le samedi, tout ça après m'être détruit les mollets avec mes Minimus le mercredi!), ce ne fut vraiment pas une séance facile. En plus du temps de récupération relativement court entre les intervalles, le confort n'était pas optimal dans mes Kinvara. Rien de nouveau de ce côté, mais j'ai eu des mauvaises surprises pendant les tours de retour au calme puis en examinant mon pied gauche après avoir enlevé mes chaussures et bas. Malgré tout, j'ai complété tous les intervalles dans le temps visé (8:52). Avec les 6 tours de récupération et de retour au calme, j'ai couru 62 tours, soit environ 11,4 km. Temps total: 54:34. FCmoy=149 bpm.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Sortie de course dans le parc du mont Royal et autour. J'ai fait mon parcours habituel en sens inverse, question d'éviter de devoir courir dans des sentiers à la noirceur. Les journées raccourcissent! J'ai donc grimpé la colline d'Outremont via le campus de l'université de Montréal, descendu par le bois St-Jean-Baptiste, passé par le cimetière Mont-Royal pour atteindre le sommet principal, redescendu par le chemin Olmsted et remonté jusqu'au CEPSUM via le boulevard Mont-Royal. Les montées sont beaucoup plus abruptes dans cette direction, ce qui représente un défi intéressant. Les descentes sont par ailleurs plus «douces» pour les quadriceps dans cette direction, mais j'ai toujours trouvé que de descendre par le chemin Olmsted était long et ennuyant. Sortie courue avec les Minimus, auxquelles mon corps semble déjà commencer à s'habituer: mes mollets ont beaucoup moins souffert que mercredi dernier! 14,7 km courus en 82:36. FCmoy=134 bpm, FCmax=157 bpm.
Jeudi: Musculation.
Vendredi: Sortie de course tranquille sur un parcours plat, sous une pluie qui est devenue forte en deuxième moitié. J'ai fait un intervalle de 1 km à mon rythme visé au 10 km. Ce ne fut pas facile... En tout, 10,3 km courus en 53:41. FCmoy=131 bpm, FCmax=157 bpm.
Samedi: Pas de cosom. Je me repose en vue de la course de demain...

En somme, 36,4 km de course à pied et 3 séances de musculation.

Je ne suis pas certain d'être prêt pour le 10 km de demain. Mon niveau d'énergie laisse à désirer depuis quelques jours, et il y a la fameuse question des chaussures de course à régler. Au moins, j'ai réussi jusqu'à maintenant à éviter le rhume qui court à Montréal. Autre point positif: j'ai complété tous les intervalles dans les temps voulus à l'entraînement, ce qui fait en sorte que ma «quête» d'un temps sous les 44 minutes est encore sur les rails, malgré les bouleversements des dernières semaines. J'en suis bien content, car en course à pied, l'un de mes plus grands plaisirs est de «courir après un temps», et surtout toute la préparation que ça implique.

lundi 10 octobre 2011

Dommage que je ne sois pas un lutin

Hé oui, c'est dommage que je ne sois pas un lutin. Si j'en étais un, mes pieds seraient probablement assez étroits pour que je sois en mesure de continuer à courir avec mes Kinvara sans avoir de bobos aux orteils.

Ça faisait un bout que je sentais des douleurs au petit orteil gauche pendant les premiers kilomètres de mes sorties de course avec les Kinvara. Heureusement, tout finissait par rentrer dans l'ordre à chaque fois, et je complétais mes sorties sans encombres.

Depuis quelque temps toutefois, j'ai également mal au 4e orteil du pied gauche*, et cette douleur ne disparaît pas pendant mes sorties de course. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai fait ma séance d'intervalles de vendredi dernier avec les Free 3.0, qui sont malheureusement loin d'être optimales quand je dépasse mon rythme du demi-marathon. L'expérience avec les Free n'ayant pas été concluante, j'ai décidé d'utiliser l'une de mes paires de Kinvara pour la séance d'intervalles d'aujourd'hui, avec cette fois des bas plus minces que ceux que j'utilise normalement quand je porte les Kinvara. Je me suis dit que ça pourrait laisser plus de place à mon pied dans la chaussure, ce qui allait peut-être diminuer la douleur.

Erreur! La douleur était un peu plus forte que d'habitude, et une fois l'adrénaline des tours rapides retombée, je me suis rendu compte qu'elle était assez intense pour me forcer à modifier légèrement ma foulée, que ce soit à la course ou à la marche. Et ce soir, j'ai un quart de cercle de peau rouge qui s'étend du côté latéral (extérieur) de l'orteil, environ à égalité avec la fin de l'ongle, jusqu'au devant de l'orteil. Heureusement, l'ongle ne semble pas touché par ce qui a tous les airs d'un hématome. Je ne devrais donc pas le perdre...

Mais c'est tout se même gossant, d'autant plus que ce soir c'est même douloureux quand je marche nu pieds. Avec un peu de chance, je ne manquerai pas de sorties de course dans la bonne fraîcheur automnale qui va bientôt revenir.

Mais suite à cet incident, une question me tarabuste: avec quelles chaussures vais-je courir le 10 km de la Classique du parc Lafontaine? Je doute que mon orteil soit suffisamment rétabli d'ici à dimanche pour que je puisse courir sans douleur avec les Kinvara. Les Free 3.0, comme je l'ai mentionné plus haut, n'absorbent pas très bien les impacts au sol quand je cours sous les 4:30/km, ce qui me causerait des problèmes en 2e partie de course. Quoique avec des jambes fraîches, on ne sait jamais, ça pourrait peut-être bien aller... Et les Minimus, elles, m'ont sérieusement magané les mollets quand j'ai couru près de 15 km avec elles mercredi dernier.


Laquelle de ces presque belles m'accompagnera au 10 km du parc Lafontaine?


Bref, mon choix de chaussures pour dimanche va dépendre de l'état dans lequel sera mon orteil dimanche matin. Il n'est pas exclu non plus que j'essaie de modifier (ou de faire modifier ) ma plus vieille paire de Kinvara, question de «libérer» mon orteil de toute contrainte. Ça vaut sûrement la peine de tâter le terrain auprès d'un cordonnier...

*À noter que tout ceci est probablement la faute des chaussures minimalistes avec lesquelles je cours: en libérant le pied des contraintes que lui imposent les chaussures «traditionnelles», les chaussures minimalistes comme la Free 3.0 ou la Minimus Trail font en sorte qu'il s'élargit.

dimanche 9 octobre 2011

Bilan de la semaine du 02/10/2011

Le début de ma semaine sportive a été marqué par la belle fraîcheur automnale, et la fin par la fatigue. Le rhume, lui, a rodé toute la semaine sans mener d'attaque formelle. Reste à espérer qu'il se tiendra tranquille d'ici à la Classique du parc Lafontaine!

Dimanche: Sortie de course tranquille de 8,2 km. Douleur au tendon d'Achille gauche et sur le côté extérieur du bas de la jambe après. J'ai craint un moment que mon tendon fibulaire court recommence à faire des siennes suite au cosom de la veille. Heureusement, tout est rentré dans l'ordre dès le lendemain. Temps: 43:27. FCmoy=127 bpm, FCmax=146 bpm.
Lundi: Séance d'intervalles sur la piste du parc Kent, une première à l'extérieur cette année! J'ai fait les intervalles suivants, séparés de 600 m de course lente:


On dirait bien que j'ai eu tort de m'en faire: j'ai rentré les intervalles à l'intérieur du temps prévu (8:48), en maintenant une fréquence cardiaque assez basse qui plus est. Le 1er m'a paru excessivement facile, le 2e modérément difficile, et le 3e un peu pénible, surtout au début. Les conditions météo, qui étaient idéales pour la course (12˚C, nuageux) m'ont sans doute grandement aidé. Avec les 1,9 km pour aller à la piste et les 1,6 km pour en revenir, ça donne un total de 10,7 km, courus en 52:20. FCmoy=143 bpm.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Sortie de course dans le parc du mont Royal et autour, pendant laquelle je suis allé taquiner le sommet principal et celui d'Outremont. Encore une fois, la température était presque idéale: 15˚C, ensoleillé. Une superbe journée d'automne! J'étais chaussé de mes Minimus Trail, et mes mollets en ont payé le prix après la sortie. Pour le reste, les Minimus sont très prometteuses, même si elles ne sont pas faites pour courir sur des cailloux pointus... J'en ai arraché vers la fin, conséquence d'une bibitte (rhume?) que j'ai couvé toute la semaine. 14,7 km courus en 83:09. FCmoy=133 bpm, FCmax=160 bpm.
Jeudi: Musculation.
Vendredi: Deuxième séance d'intervalle de la semaine. Mes jambes n'étaient pas encore remises de ma sortie de mercredi, et je manquais de sommeil. Dans les circonstances, chausser mes Free 3.0 au lieu de mes Kinvara, qui sont beaucoup plus coussinées, n'était donc pas l'idée du siècle. Mes jambes, en particulier mes quadriceps, ont mangé la claque... Toujours est-il que j'ai fait les intervalles suivants:


J'ai donc réussi à faire tous les intervalles dans les temps (8:48), même si j'ai ralenti vers la fin de chacun des deux derniers. Mes fréquences cardiaques sont plus hautes que celles de lundi, ce qui s'explique probablement par la fatigue, la température plus élevée que lundi, et le fait que la moitié de la piste était exposée au soleil pendant la majeure partie de la séance. Avec les 600 m de récupération et les 1,6 km pour aller à la piste et les 2 km pour en revenir, j'ai couru 13,3 km au total.
Samedi: 1h45 de hockey cosom. Temps de jeu: environ 70 minutes. Fatigué des entraînements des jours précédents et en déficit de sommeil, j'ai causé plusieurs revirements...

En somme, 46,9 km de course à pied, 2 séances de musculation et environ 70 minutes de temps de jeu au hockey cosom.

En théorie, il me reste une séance d'intervalles (4 x 2 km séparés de 400 m de course lente) d'ici mon 10 km de dimanche prochain. Je dois cependant tenir compte à la fois de la nécessité de m'entraîner pour atteindre mon objectif de faire sous les 44 minutes et de mon besoin de reposer les muscles de mes jambes d'ici à la course. Pour cette raison, je veux faire cette dernière séance d'intervalles au plus tard mardi.

En ce dimanche soir, mes jambes sont encore assez fatiguées. S'il n'y a pas d'amélioration d'ici mardi, je vais court-circuiter ma dernière séance et espérer qu'une combinaison d'adrénaline, de jambes fraîches et de ma tête de cochon me permettra de passer sous les 44 minutes dimanche prochain...

dimanche 2 octobre 2011

Je suis un être faible

Hé oui, j'ai beaucoup de difficulté à résister à la tentation, quand il est question de souliers de course. À ma décharge, peu de chaussures rencontrent mes critères: poids inférieur à 8 onces (226 g), talon pas trop surélevé par rapport à l'avant-pied, absence de structures rigides trop contraignantes, confort (les deux derniers points allant très souvent de pair), prix de vente raisonnable. Quand je trouve, et surtout quand j'essaie et que c'est confortable, il m'est donc difficile de résister...

Et puis, autre argument pour me déculpabiliser, ma paire de Free 3.0 v2 (pour «version 2») approche les 800 km et, même si elle ne présente aucun signe d'usure, il est temps pour moi de commencer à préparer sa succession. Malheureusement, je suis d'avis que Nike a gâché le modèle avec la version 3, qui a tout les airs d'un assemblage de la semelle de la Free 3.0 v2 (wouhou!) et de l'empeigne de la Free Run+ (doh!), une chaussure beaucoup plus «contrôlante» que la Free 3.0.

On peut encore trouver des paires de la version 2 via les interwebs, mais j'ai tout de même décidé d'aller voir dans certaines boutiques spécialisées montréalaises s'il n'y aurait pas de solutions de rechange intéressantes, question d'encourager l'économie locale. (Il faut préciser ici que la Free 3.0 n'est pas vendue au Canada.)

Hé bien, je n'ai rien trouvé qui me satisfaisait dans les boutiques spécialisées! Même les racers sont trop rigides à mon goût autour du talon, et leur durée de vie est souvent assez limitée, autour de 500 km. Et si je me rappelle bien, certains modèles sont même vendus à 160$. Non merci!

J'ai donc décidé d'aller faire un tour chez MEC, où j'avais déjà vu des Five Fingers et des Trail Glove, entre autres. J'ai été surpris de voir qu'ils avaient aussi des Minimus Trail (MT10), beaucoup plus intéressantes que les Minimus Road. Par simple curiosité, j'ai décidé d'essayer les Trail Glove et les Minimus. Les Trail Glove étaient trop minces à mon goût en milieu de pied, et je sentais une pression incommodante sur mes arches de pied. Je suis à peu près certain qu'elles m'auraient causé des ampoules. Bref, ce ne sont pas des chaussures pour moi.

Ce fut une toute autre histoire avec les Minimus. On pourrait même parler de coup de foudre: je les ai tout de suite trouvées extrêmement confortables, et après quelques essais de course dans le magasin, j'étais pas mal décidé à les acheter. Ma seule objection, c'était que ça n'a pas de bon sens de courir principalement sur l'asphalte avec des chaussures conçues pour la course en sentier. Heureusement, les internets étaient là pour apaiser mes doutes.

Mes nouvelles amours. À noter qu'elles sont faites pour être portées nu pieds. J'ai toutefois trop peur des ampoules et des odeurs pour l'instant...


Je suis donc maintenant l'heureux propriétaire d'une paire de New Balance Minimus Trail, que j'ai essayée deux fois jusqu'à maintenant sur un parcours fait surtout d'asphalte, mais qui comporte aussi quelques centaines de mètres de sentiers de parcs. Difficile de se faire une idée après une dizaine de km parcourus avec des mollets endoloris, mais je peux dire que je ne suis pas trop dépaysé jusqu'à maintenant. L'empeigne pantoufléenne me rappelle celles de la Kinvara et de la Free 3.0, même si je trouve la bande qui passe sur l'avant-pied un peu contraignante quand je suis immobile. Le talon est 4 mm plus haut que l'avant-pied, ce qui est comparable à la Kinvara et moins que la Free 3.0 v2 (7 mm). En plus, le poids de la Minimus Trail est comparable à ceux de la Kinvara et de la Free.

À première vue, la Minimus semble absorber un peu moins les impacts du pied au sol que la Free, ce qui concorderait avec le fait que l'avant-pied est à seulement 10 mm du sol dans la Minimus, contre 14 mm dans la Free. Côté talon, c'est 21 mm pour la Free et 14 mm pour la Minimus. (Tous les chiffres viennent de Running Warehouse.) Bien entendu, la nature du matériau qui compose la semelle joue aussi un rôle dans le degré d'absorption d'une chaussure, mais l'épaisseur de matériau qui sépare le pied du sol est tout de même un bon indicateur. Je dois toutefois dire que sur des sentiers de terre ou de petites roches, j'ai trouvé que la Minimus se tirait très bien d'affaire!

Il s'agira de voir si mes premières impressions seront confirmées quand j'essaierai les Minimus avec des jambes fraîches. J'ai déjà hâte d'aller sur le mont Royal avec elles!

J'y reviendrai.

Bilan de la semaine du 25/09/2011

Ma dernière semaine sportive a commencé en grand avec le 21,1 km du Marathon de Montréal. La suite a consisté en un retour à la musculation et des sorties de course récupératrices.

Dimanche: 21,1 km du Marathon de Montréal, raconté ici. Je ne l'ai pas mentionné dans mon compte rendu, mais il faisait 21˚C avec un humidex de 26 dans les derniers km de ma course. Ce fut donc moins pire que prévu, surtout avec les nuages!
Lundi: Musculation. Ça s'est bien passé, compte tenu que c'était ma première séance en 2 semaines.
Mardi: Sortie de course de 4,1 km avec mes nouvelles chaussures! J'y reviendrai dans un prochain billet. Mes mollets étaient encore courbaturés suite à mon demi-marathon. Temps: 22:31.
Mercredi: Musculation.
Jeudi: Autre sortie de course de récupération, encore une fois avec mes nouvelles chaussures. Mon mollet droit était encore un peu endolori, mais j'ai tout de même poussé un peu dans les derniers 300 m environ. J'ai aussi monté l'escalier de la petite colline du parc PET, mais mes jambes m'ont vite «dit» qu'elles n'étaient pas encore remises de mon demi. 6,4 km courus en 35:10. FCmoy=125 bpm, FCmax=148 bpm (une âme charitable m'a envoyé la sangle de mon moniteur cardiaque, que j'avais oubliée à Chicoutimi).
Vendredi: Musculation. Manque total d'énergie après le 1er exercice. Le fait que je n'avais pas mangé dans les 5 heures précédentes n'a certainement pas aidé...
Samedi: 1h45 de hockey cosom. Temps de jeu: environ 70 minutes. Aucune douleur au pied gauche, ce qui est une excellente nouvelle. Je ne m'en suis toutefois pas tiré sans bobo: suite à une tentative de glissade mal coordonnée, je me suis fait mal au poignet gauche. La douleur n'était pas très incommodante hier, mais à mon réveil ce matin elle avait beaucoup empiré. J'ai dû dormir dans une position «détrimentale» pour mon poignet, comme dirait Jean Perron.

En somme, 31,8 km de course à pied, 3 séances de musculation et environ 70 minutes de temps de jeu au hockey cosom.

Cette semaine, je vais reprendre l'entraînement en vue du 10 km de la 62e édition (!) de la Classique du parc Lafontaine. Pour le moment, mon objectif de faire sous les 44 minutes tient toujours. Je vais donc essayer de reprendre là où j'avais laissé il y a maintenant près de 4 semaines, à ce qui m'apparaît maintenant comme la lointaine époque pré-turbulences. Premier test ce lundi, avec 3 x 2km au rythme du 10 km et 600 m de récupération entre les intervalles. On verra bien ce qui va arriver. Si l'inactivité a été trop longue et que je suis incapable de réussir cet entraînement ou les autres qui vont suivre, j'ajusterai mon objectif en conséquence, tout simplement.