mercredi 29 juin 2011

Du stress, mais probablement pas de fracture...

Dans mon dernier billet, je m'inquiétais d'une possible fracture de stress à la suite d'une sortie course de plus de 20 km sur un parcours très côteux avec mes Nike Free 3.0. Voici les derniers développements.

Tout d'abord, je suis maintenant d'avis que c'est un os sésamoïde qui est la source de mon problème, et non pas le métatarsien comme tel. Les os sésamoïdes, qui sont au nombre de 2 par pied, sont situés tout juste sous le premier os métatarsien:




Dans mon cas, c'est le sésamoïde tibial, celui qui est situé du côté médian (intérieur) du pied, qui serait en cause.

De plus, en me basant sur l'intensité somme toute modérée de la douleur (ça fait mal quand je marche avec pratiquement n'importe quelle chaussure, mais pas assez pour me faire boiter), sur ma capacité de sautiller sur le pied droit sans douleur et sur le fait que frotter légèrement mon pied fait plus mal que d'appliquer de la pression, je ne crois pas avoir de fracture de stress. Il s'agit probablement plutôt d'une inflammation, plus précisément d'une sésamoïdite.

Fort de cette nouvelle quasi certitude, j'ai appliqué une compresse froide pour essayer de réduire l'inflammation et décidé de tenter ma chance à la course plus tôt ce soir. Mon critère pour me donner la «permission» d'aller courir: que ça ne fasse pas mal en marchant. Deuxième critère, optionnel celui-là: utiliser une autre chaussure que la Free 3.0, question de faire travailler mon pied différemment et de reposer les structures qui sont sollicitées quand je cours avec les Free.

Premier essai: les Kinvara. Malheureusement, mon sésamoïde est trop à l'étroit et ça se met à faire mal au bout de quelques pas de marche rapide. Deuxième essai: les GT-2150. Mathieu, qui se moque amicalement de mon dédain pour ces chaussures, serait fier de moi! Malheureusement, la douleur se manifeste encore une fois. Il ne reste donc plus que les Free et, surprise, ça ne fait pas mal! De toutes mes chaussures (souliers de ville, de course ou sandales), seules les Free me permettent de marcher sans douleur, même si c'est avec elles que je me suis blessé...

Je suis donc allé tenter ma chance à la course en me disant que j'arrêterais si la douleur était le moindrement trop présente. Ça a fait mal au début, mais la douleur était moins forte que quand je marche avec mes autres chaussures. J'ai donc continué, et la douleur est partie au bout d'environ 30 secondes. J'ai complété une boucle (sans côtes) de 4,1 km, qui comprenait deux petites portions dans des sentiers de terre dans des parcs, sans aucun problème. Et je n'ai pas plus mal après ma sortie de course qu'avant!

Je prévois donc tenter une reprise graduelle au cours de la prochaine semaine, en m'aidant avec des compresses froides et des anti-inflammatoires si nécessaire, et essayer de tester les limites que m'impose actuellement cette blessure.

lundi 27 juin 2011

(Fracture de?) stress

Tel que mentionné dans mon bilan de la dernière semaine, je me suis mis à sentir une douleur du côté médian (intérieur) du pied droit après ma longue sortie de course de samedi. Plus précisément, la douleur est localisée au niveau de la tête du premier os métatarsien, tout près du gros orteil. Cette zone est assez sensible au toucher, et ça fait mal quand je marche. La douleur n'est pas suffisante pour me faire boiter, mais quand je procède par élimination pour en déterminer la cause, la conclusion n'est pas rassurante.


Image: Wikipédia


Premièrement, je n'ai pas d'ecchymose ou même de rougeur là où ça fait mal. Je ne me suis donc pas cogné le pied, et la douleur n'est pas non plus causée par le frottement du pied sur ma chaussure de course. L'empeigne de la Free 3.0, à cet endroit comme pas mal partout ailleurs, ne comporte d'ailleurs pas de pièce ou structure rigide qui aurait pu exercer une pression sur mon pied.

Deuxièmement, ça ne fait pas mal quand je bouge mes orteils, ce qui me laisse croire que mes muscles, tendons et ligaments sont intacts. La seule façon pour moi de ressentir de la douleur, c'est de marcher, et surtout d'appuyer sur la zone sensible

Si je n'ai pas de bleu, que rien ne frottait sur mon pied, et que mes tissus mous sont intacts, quelle possibilité reste-t-il alors, sinon un problème avec l'os, et donc une fracture de stress? Comme je l'ai mentionné dans mon dernier billet, les Free 3.0 sont loin d'être parmi les chaussures les plus coussinées, et c'était la première fois que je faisais ce parcours avec elles. Et les descentes, sur Sunnyside et Victoria, tapent fort. Il n'y a qu'à regarder le graphique du dénivelé, tiré de mon compte Garmin Connect:


Ça descend à pic en titi: une inclinaison moyenne d'environ 7% sur environ 2 km!


Ça se pourrait très bien que j'aie souffert de ce que les Chinois appellent le syndrome TMTS (too much too soon). Dans mon cas, ce serait une augmentation trop rapide de mon volume de course après mon retour à la course suite à ma blessure au pied gauche. Et trop, trop tôt avec mes Free 3.0, en plus sur mon parcours le plus stressant pour le corps.

Une partie de moi a envie de me traiter d'idiot, mais je trouve que j'ai tout de même fait preuve de prudence: pas une fois je n'ai senti de douleur à cet endroit à la suite de mes sorties précédentes. Quand j'ai commencé à courir avec mes premières Kinvara, j'ai toujours écouté les signaux que m'envoyaient mes mollets et tendons d'Achille: quand ça faisait mal, je retournais à mes GT-2150, je faisais des parcours plats, je n'exagérais pas au niveau du kilométrage. Et je pense avoir fait preuve du même niveau de prudence avec les Free 3.0. Avant samedi, je le répète, je n'avais JAMAIS senti de douleur à l'endroit qui me pose problème actuellement.

J'avais déjà prévu de ne pas faire faire du sport hier, et je m'en suis tenu à mon plan. Aujourd'hui, j'étais censé aller courir, mais je m'en suis abstenu. Pas que ça faisait assez mal pour m'empêcher de courir, mais si c'est une fracture de stress, aussi bien ne pas l'aggraver pour rien. Au moins, je ne ressens presque plus de douleur quand je marche nu-pieds. C'est un peu plus douloureux avec des chaussures, et bien entendu, ça fait mal quand je touche. La sensibilité au toucher est d'ailleurs l'un des critères qu'utilise Tim Noakes, médecin, chercheur en médecine sportive et auteur de la brique Lore of Running, pour diagnostiquer une fracture de stress (pp. 810-816 de la 4e édition). Un autre critère que ma blessure rencontre, c'est celui de la déclaration soudaine, sans signe avant-coureur. La guérison de la blessure avec du repos (au bout d'environ 6 semaines dans le cas d'une fracture à un os d'un pied d'après Noakes) est un critère inutile pour l'instant.

Le seul signe qui m'encourage, c'est que je suis capable de sautiller sur mon pied douloureux sans que ça fasse mal, ce qui, selon Noakes, n'est généralement pas le cas pour quelqu'un qui souffre d'une fracture de stress. Mais bon, ma fracture, si c'en est une, en est peut-être à un stade très peu avancé. Raison de plus pour ne pas courir dessus et l'aggraver inutilement. Je pourrais peut-être m'en tirer à bon compte...

Pour l'instant, ça serait sans doute une perte de temps d'aller consulter, puisque les rayons-X ne font rien ressortir dans les premières semaines qui suivent une fracture de stress. Dans les circonstances, je ne vois pas l'utilité d'aller passer des heures dans la salle d'attente d'une clinique sans rendez-vous dans le but de rencontrer un médecin généraliste qui pourrait me référer à un spécialiste. Qui sait, la douleur pourrait disparaître plus vite que je pense, et je me serais inquiété pour rien...

Si, en vous basant sur votre expérience personnelle ou sur vos propres déductions, vous arrivez à un autre diagnostic ou avez quelque chose à ajouter, n'hésitez pas à vous manifester, chers interwebbeurs!

Bilan de la semaine du 19/06/2011

Une autre semaine de 60 km de course, avant ce que je prévoyais être une semaine de récupération. Malheureusement pour moi, la semaine qui vient de commencer en sera peut-être une de guérison...

Dimanche: Musculation. Retour chez moi à la course. Encore des douleurs au petit orteil gauche à cause des Kinvara... 6,6 km courus en 34:49. FCmoy=129/min, FCmax=144/min.
Lundi: Sortie de course sur un parcours assez plat, question de ménager mes mollets, qui étaient légèrement douloureux pendant la journée. Manque de jambes dans les quelques petites montées et baisse d'énergie vers la fin. 12,5 km courus en 65:33. FCmoy=130/min, FCmax=141/min.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Sortie de course sur un parcours plat encore une fois. J'en ai profité pour faire des intervalles à mon rythme du demi-marathon (DM) à des endroits où il n'y a pas de feux de circulation (longueur des intervalles: 2,51 km, 1,15 km et 1,04 km). Il commençait à faire sombre pendant ma sortie, et je me suis versé les chevilles à 3 reprises dans des sentiers de parcs. J'ai eu un peu mal à la cheville droite plus tard dans la sortie, et pendant la sortie du lendemain, mais ce n'était finalement rien de grave. En tout, 10,3 km courus en 51:45. FCmoy=135/min, FCmax=152/min.
Jeudi: Sortie de course du Plateau Mont-Royal au parc Kent, en passant par la montagne. Montée par Olmsted, descente par Rememberance. Mon manque de sommeil et l'humidex de 28 ont rendu la sortie, et la montée en particulier, difficiles. 12,4 km courus en 70:26. FCmoy=136/min, FCmax=150/min.
Vendredi: Musculation. Manque d'énergie vers la fin.
Samedi: Longue sortie de la semaine. Même si je manquais d'énergie, j'ai décidé de faire le parcours le plus côteux parmi mes parcours réguliers. Un des principaux avantages de ce trajet, c'est qu'il offre plusieurs occasions d'abandonner via des stations de métro. De plus, les défis présentés par ses nombreuses côtes, ainsi que les superbes points de vue qu'il offre sur la ville (à partir du belvédère sur la colline Westmount et de l'Oratoire St-Joseph) le rendent tout sauf monotone, ce qui est un gros avantage pour une longue sortie. La montée fut difficile, et la descente a fini de me détruire les jambes. J'avais prévu courir environ 18 km, mais je me suis dit que je tenais une occasion de tester le combo Pepére-avec-les-jambes-mortes/Nike-Free-3.0, question d'avoir une idée s'il est envisageable pour moi de me taper un marathon avec les Free, qui n'offrent pas l'amortissement le plus douillet au monde. Également, si je veux participer au marathon de Montréal dans moins de 3 mois, il va bien falloir que j'embraye avec des sorties plus longues que celles que j'ai fait depuis depuis ma blessure. Et donner un dernier p'tit coup avant une semaine d'entraînement plus relaxe, ça ne pouvait pas vraiment faire de tort. Finalement, ça s'est bien passé PENDANT la course: j'ai regagné un peu d'énergie, à tel point que j'ai décidé de courir le dernier km au rythme DM. En tout, 20,8 km courus en 121:41. FCmoy=135/min, FCmax=159/min. Une mauvaise surprise m'attendait cependant au retour... (Voir plus bas.)

En somme, 62,6 km de course à pied et 3 séances de musculation.

Une 2e semaine de suite de plus de 60 km, donc. Je devrais être content. Le problème, c'est que je me suis mis à sentir une douleur sur le côté médian (intérieur) du pied droit, plus particulièrement sur le premier os métatarsien, dans les minutes qui ont suivi ma sortie de course de samedi. Ça mérite un billet à part...

dimanche 19 juin 2011

Bilan de la semaine du 12/06/2011

Une semaine d'entraînement marquée de hauts et de bas. Ce sont des choses qui arrivent!

Dimanche: Musculation. Retour chez moi à la course par un trajet un peu différent, question de briser la routine. Des douleurs au petit orteil gauche causées par mes Kinvara ont fait en sorte que j'ai couru avec les orteils pliés. Modifier sa foulée ainsi n'est jamais bon... 6,6 km courus en 34:08. FCmoy=131/min, FCmax=144/min.
Lundi: Sortie de course par une température quasi idéale de 14˚C, au coucher du soleil. Mes quadriceps, légèrement douloureux au départ, se sont par la suite tenus tranquilles, et ce même dans les descentes. En plus, j'ai été exceptionnellement chanceux en ne rencontrant pratiquement que des lumières vertes aux intersections. Petit intervalle de 2,35 km à mon rythme du demi-marathon (DM) vers la fin. En tout, 12,1 km courus en 63:49. FCmoy=133/min, FCmax=155/min.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Sortie de course sur le mont Royal et autour. J'avais choisi ce parcours pour bénéficier de l'ombre des arbres, mais l'humidex de 30, le fait que je n'avais mangé grand chose dans les heures précédentes et des soucis importants ont fait en sorte que je n'avais aucune énergie. Je n'avais rien dans les jambes pendant l'ascension du chemin Olmsted, et j'ai même eu l'impression de me traîner pendant la descente par le cimetière Mont-Royal. 12,7 km courus en 71:45. FCmoy=144/min, FCmax=156/min.
Jeudi: Autre sortie de course pénible, faite avec l'estomac presque vide. Parti avec l'idée de courir 12 km, je me suis limité à 10. Au moins, une bonne petite brise de face et une légère baisse de température ont contribué à remonter un peu mon niveau d'énergie en 2e moitié de sortie. 10,4 km courus en 57:22. FCmoy=136/min, FCmax=149/min.
Vendredi: Musculation. Cette séance, que j'avais failli court-circuiter en raison de la fatigue, m'a remis sur le piton pour le reste de la journée.
Samedi: Longue sortie de la semaine, de chez moi au mont Royal aller-retour (18,4 km). Après avoir démarré avec des appréhensions au sujet de mon niveau d'énergie, j'ai vite réalisé que j'en avais beaucoup plus dans le réservoir que ce que j'avais cru au départ. Le fait que j'avais pris un bon repas moins de deux heures avant d'aller courir a joué un rôle déterminant. La température qui diminuait (22˚C à 20˚C) et le taux d'humidité somme toute assez faible (moins de 40%) m'ont également beaucoup aidé. Même une douleur au genou droit ressentie pendant la descente de la côte Rememberance n'est pas parvenue à gâcher cette belle sortie. Intervalle DM de 2 km vers la fin. 18,6 km courus en 105:01. FCmoy=132/min, FCmax=153/min.

En somme, 60,4 km de course à pied et 3 séances de musculation.

C'est la première fois que j'atteins les 60 km depuis la première semaine de cette année. Il m'arrive parfois d'avoir de petites douleurs «fantômes» à l'extérieur de la cheville ou sur le pied gauches, mais dans l'ensemble ma guérison se déroule vraiment très bien. Pourvu qu'il n'y ait pas de rechute!

Par ailleurs, j'ai pu vérifier encore une fois cette semaine à quel point j'en arrache quand je cours le ventre vide, en particulier quand la chaleur et l'humidité sont de la partie. C'est pourtant une leçon que je croyais avoir bien assimilée l'été dernier après quelques galères, mais il faut croire que j'ai la tête dure...

samedi 18 juin 2011

Les Kinvara et moi

Peu après avoir reçu ma première paire de Saucony Kinvara directement du pays de Sarah Palin, en septembre dernier, j'avais écrit un billet dans lequel je faisais part de mes impressions après deux sorties et un peu moins de 18 km au compteur avec ces chaussures. Il s'agissait du point de vue d'un gars qui courait depuis des années avec les chaussures de type traditionnel de ASICS que sont les Cumulus, Kayano et GT-2130 à 2150 et qui s'aventurait pour la première fois sur le terrrain des chaussures plus minimalistes*. J'ai pensé qu'il serait intéressant de revenir sur mon expérience avec les Kinvara, orgie de photos à l'appui, maintenant que j'ai accumulé plus de 1100 kilomètres au total avec deux paires différentes.

La chaussure droite de ma 2e paire, du temps de sa prime jeunesse. On peut encore distinguer les éléments situés sous la mince couche externe.


Confort
Dans mon premier billet (voir le premier lien plus haut), je vantais la sensation de confort procurée par les Kinvara, leur légèreté, leur flexibilité par rapport aux chaussures de course que j'avais connu jusqu'alors, la «respirabilité» de leur empeigne et la capacité qu'elles procurent de bien sentir le sol sous les pieds (ce que les anglophones appellent ground feel). Ces observations se sont confirmées, avec deux petits bémols:

1) Les caractéristiques mentionnées ci-haut sont bien entendu relatives, et notre perception est conditionnée par notre expérience en matière de chaussures. Par exemple, maintenant que je suis habitué de courir avec des Nike Free 3.0, dont la semelle, tout en étant moins moelleuse que celle de la Kinvara, représente probablement le summum de la flexibilité, je trouve que les Kinvara ne sont pas si souples que cela et qu'elles donnent peu d'information au sujet des détails de la surface sur laquelle on court. De plus, bien que le talon soit surélevé de seulement 4 mm par rapport à la plante du pied (ce qui favorise en théorie un atterrissage sur le milieu du pied), la semelle des Kinvara est somme toute très absorbante et permet de continuer à déposer le pied au sol légèrement sur le talon. Ce n'est que quand j'ai commencé à courir avec les Free 3.0 que je me suis rendu compte que même si ma foulée s'était améliorée, j'atterrissais toujours un peu sur les talons.

2) La partie avant de la chaussure, qui est très pointue, accommode mal les petits orteils de bien des coureurs, dont les miens. Comble de malheur, les Kinvara viennent en une seule largeur par pointure. Je conseillerais donc aux acheteurs potentiels de prendre une demi-pointure plus grand que ce qu'ils chaussent normalement, voire une pointure complète pour ceux qui ont les pieds larges. (À moins que vous ne soyez assez brave pour opérer vos Kinvara...) Bref, ça vaut la peine d'essayer plusieurs pointures si vous les achetez en magasin, ou d'utiliser un outil comme Shoefitr sur le site de Running Warehouse si vous achetez via les internets. D'ailleurs, si j'avais utilisé Shoefitr, j'aurais vu que des 9 1/2 étaient indiquées pour quelqu'un comme moi qui courait avec des GT-2150 de pointure 9, et qui sait, je ne serais peut-être pas en train de songer sérieusement à mettre mes Kinvara à la retraite pour cause de maltraitance de mes pieds en expansion...

Par ailleurs, dans mon billet de septembre dernier, je parlais de mes doutes sur la capacité des Kinvara de bien conserver la chaleur en hiver. Verdict: j'avais tort de m'en faire! À part les 3-4 premières minutes de quelques-unes de mes sorties par temps particulièrement froid (genre -20˚C), je n'ai pas gelé des pieds du tout! Autre avantage des Kinvara en hiver: la minceur de leur empeigne fait en sorte qu'elles sèchent rapidement quand on a le malheur de mettre un pied dans une flaque d'eau glaciale, ce qui ne manque pas d'arriver lorsqu'on court à la noirceur en milieu urbain. Ça demeure TRÈS froid sur le coup, mais la température du pied revient rapidement à la normale...

Une autre caractéristique intéressante de l'empeigne minimaliste des Kinvara, c'est qu'elle n'a pas de structure rigide qui frotte sur le pied. Ce que ça implique, c'est qu'il n'y a pas de niaisage avec des pansements le temps que la forme des chaussures s'harmonise avec celle des pieds (ou serait-ce le contraire?). Il m'est même arrivé de courir plus de 10 km avec les pieds mouillés sans que ça cause des ampoules. Alléluia!


Transition
Difficile de discuter des Kinvara sans mentionner la question de la transition des chaussures classiques (talon surélevé de 12 mm ou plus par rapport à la plante du pied, semelle épaisse, nombreux éléments de support du pied et de contrôle de la foulée, etc.) vers des chaussures plus légères, moins contraignantes et favorisant une foulée plus naturelle. Pour bien des gens en effet, la Kinvara a été ou sera une première incursion dans le domaine des chaussures minimalistes.

Les légions de lecteurs (bwahahahaha!) qui suivent mon blogue depuis un certain temps savent que la transition n'a pas été facile dans mon cas: même si je ne me suis pas lancé en fou dans l'utilisation des Kinvara, j'ai souffert de douleurs aux mollets pendant quelques mois. J'ai aussi dû me rappeler souvent, dans les premiers temps, de raccourcir ma foulée afin d'arrêter d'atterrir sur les talons avec la jambe en extension complète (le genou complètement déplié), question de diminuer la force des impacts au sol. Ce n'est pas pour rien qu'une compagnie comme Merrell a mis en ligne des vidéos d'information au sujet de «l'entraînement minimaliste» à l'intention des acheteurs potentiels de sa nouvelle ligne de chaussures minimalistes.

C'est donc sans surprise que j'ai eu mal aux mollets après avoir coursé le 10 km du parc Lafontaine en octobre, moins d'un mois après avoir couru avec des Kinvara pour la première fois. Quatre mois plus tard, le Demi-marathon hypothermique a aussi malmené mes mollets. Bizarrement, ces derniers ont très bien supporté le 15 km des Pichous, 2 semaines plus tard. On peut donc dire que ça a pris pratiquement 6 mois pour que mes mollets s'habituent à des chaussures à talon relativement bas, et il a fallu que je les aide avec des exercices de musculation!

Bref, même si tout le monde est différent, il est prudent de prévoir un temps d'adaptation de quelques mois pendant lesquels on augmente graduellement la distance parcourue avec les nouvelles chaussures, tout en conservant de préférence le même kilométrage total, question de ne pas perdre ses acquis.


Durabilité
Tel que mentionné dans le paragraphe d'introduction, j'ai couru jusqu'à maintenant plus de 1100 km au total avec 2 paires de Kinvara: plus de 850 km avec la «vieille», et plus de 250 km avec l'une de celles que j'ai commandé vers la fin de 2010.

Même si la première paire montre des signes évidents de grand âge, elle n'a pas encore terminé sa vie active. Parmi les signes de vieillesse, il y a tout d'abord l'amortissement qui n'est plus ce qu'il était, comme on pouvait s'y attendre. Cette paire d'âge vénérable reste toutefois plus absorbante que les Free 3.0 et demeure tout à fait utilisable.

Les autres signes d'usure sont visibles à l'oeil nu. Premièrement, on note la présence de deux petites déchirures dans la couche externe de l'empeigne de la chaussure droite, au-dessus du petit orteil:

Cette chaussure a du vécu, comme en témoigne la présence de 2 déchirures dans la couche externe. À noter aussi la différence de teinte vs la 1ère photo...


Ces déchirures, que j'ai repérées pour la première fois après 660 km, ne diminuent en rien la capacité de la chaussure à tenir le pied fermement. Cette fonction est assurée par des tiges de plastique souple qui sont situées entre la couche interne parsemée de petits trous qui recouvre le pied (voir la première photo du présent billet), d'une part, et la couche externe qui sert avant tout à garder les petites roches et autres débris à l'extérieur de la chaussure, d'autre part.

D'après ce que j'ai pu lire sur les interwebs, ce genre de déchirures est assez commun (exemple ici). Je ne serais pas surpris qu'elles soient dues aux pressions exercées par les orteils sur l'empeigne en raison de l'étroitesse de la chaussure à cet endroit.

Autre signe d'usure: la partie qui recouvre l'arrière du pied est défoncée dans les deux chaussures:


Sur ce point, ma façon stupide de mettre les chaussures y a probablement été pour quelque chose: au lieu de dé-serrer un peu les lacets, je forçais pour faire entrer mes pieds dans les chaussures, maltraitant du même coup la partie arrière. Notons cependant que la petite structure de plastique blanche qu'on peut voir au fond de ce trou ne m'a jamais causé de douleur ou d'inconfort à l'arrière du pied.

Et finalement, l'usure a presque complètement «rongé» les 4 petits quadrilatères situés du côté latéral de la semelle, sous la plante du pied. Dommage que les gens de Saucony n'aient pas jugé bon d'ajouter des morceaux de XT-900 (le matériau des petits triangles noirs qu'on voit sur les photos suivantes) à cet endroit. Ça aurait grandement augmenté la durée de vie des quadrilatères... Les photos suivantes, qui montrent la partie avant de la semelle de la chaussure gauche de chacune des 3 paires, permet de bien voir la progression de l'usure dont il est question:

Après 0 km.

Après environ 250 km.

Après plus de 800 km. Les quadrilatères ont pratiquement disparu.


Les conséquences de cette usure? Une perte d'adhérence dans des conditions hivernales et sur des surfaces lisses mouillées. Mais bon, au moins, dans la neige et la glace, il y a toujours la possibilité de mettre des semelles d'appoint, quoique ce n'est pas très intéressant de courir dans la neige avec des chaussures dont l'empeigne est trouée. D'où la décision que j'ai prise l'hiver dernier de remiser la plus vieille paire jusqu'à la fonte des neiges...

Conclusion
En somme, je suis d'avis que la Kinvara est une excellente chaussure de transition vers le minimalisme: d'un côté elle est légère, relativement souple, et son talon est suffisamment bas pour forcer les muscles des mollets à travailler davantage qu'avec des chaussures classiques; de l'autre côté, sa semelle absorbe suffisamment les chocs pour accommoder les coureurs qui ne maîtrisent pas encore l'atterrissage sur le milieu ou l'avant du pied. Au niveau de la durabilité, je ne crois pas que la Kinvara ait beaucoup à envier aux chaussures classiques qui dominent toujours le marché. Cependant, l'étroitesse de sa partie avant fait en sorte qu'elle ne convient pas à tous les pieds. Et bien entendu, ceux pour qui il s'agit d'une première chaussure à talon relativement bas devraient s'assurer de faire la transition graduellement, sur une période de quelques mois, question de minimiser les risques de blessures aux mollets et/ou aux tendons d'Achille.

Une bonne chaussure donc, à acheter aux États-Unis de préférence.

*Tant pis si certains puristes s'énervent le poil des jambes en entendant ou en lisant les mots «Kinvara» et «minimaliste» dans la même phrase.

lundi 13 juin 2011

Bilan de la semaine du 05/06/2011

Semaine d'entraînement finalement sans histoire (malgré une ou deux petites frayeurs) pendant laquelle j'ai continué de savourer le simple plaisir de courir.

Dimanche: Musculation. Retour chez moi à la course (6,5 km), au soleil. Arrêt d'une minute pour enlever un pansement sur mon gros orteil qui a causé la formation d'une ampoule sur le 2e orteil... Temps: 34:28. FCmoy=135/min, FCmax=150/min.
Lundi: Sortie de course sur le même parcours plat que le lundi précédent. Et comme la semaine précédente, il faisait 26˚C avec un humidex de 29. Heureusement pour moi, il y a eu quelques passages nuageux. Je me suis efforcé d'y aller lentement pour mieux résister à la chaleur et pour ménager mon ampoule et ma cheville gauche, qui avait été un peu douloureuse pendant la journée. 10,3 km courus en 58:12. FCmoy=138/min, FCmax=151/min.
Mardi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Mercredi: Sortie de course, interrompue pendant une vingtaine de minutes par un violent orage! Je me suis réfugié dans un abribus au sommet de la côte Queen-Mary, face à l'Oratoire St-Joseph, où j'ai pu regarder le spectacle en restant au sec. Plus tard, en continuant mon parcours, j'ai constaté que les rafales de vent avaient été assez fortes pour faire tomber un arbre au parc Kent! Au moins, l'orage a fait chuter le facteur humidex de 38 à 30. J'ai fait un intervalle de 2,45 km à mon rythme du demi-marathon (DM) vers la fin. 12,1 km courus en 65:30 (en excluant la pause-orage). FCmoy=133/min, FCmax=155/min.
Jeudi: Autre sortie de course sur un parcours comprenant de nombreuses côtes. Les montées constituent un beau défi, mais les descentes sont dures pour les quadriceps, surtout quand on s'attaque à des côtes 2 journées de suite. 8,4 km courus en 44:53. FCmoy=132/min, FCmax=152/min.
Vendredi: Musculation.
Samedi: Longue sortie de la semaine (16,9 km), faite sur un parcours plat afin de ménager mes jambes, que je sentais fatiguées. J'ai à moitié improvisé mon parcours du retour, question de mettre un peu de variété. C'était la première fois, dans mes 6 ans de vie d'insulaire montréalais, que j'allais explorer les petites rues de Mont-Royal. Intervalle DM de 2,15 km dans la dernière portion de la sortie. Temps: 92:53. FCmoy=130/min, FCmax=150/min.

En somme, 54,1 km de course à pied et 3 séances de musculation.

Suite à mes exercices pour les mollets de mardi, j'ai eu mal sur le dessus du pied gauche en faisant certains mouvements anodins, comme des changements de direction en marchant ou des transferts de poids. De plus, une fois pendant chacune de mes sorties de course de mercredi et jeudi, j'ai eu des sensations pas très plaisantes sur le dessus de mon pied au moment où je commençais à descendre des côtes. C'était comme si quelque chose dans mon pied n'était pas tout à fait à sa place. Pendant un court moment jeudi, j'ai même eu peur de faire un faux mouvement et de retomber au même point que la dernière fois que j'ai joué au hockey cosom. Heureusement, ça n'a duré que quelques secondes, et j'ai pu compléter ma sortie sans la moindre douleur.

En bon québécois, j'ai peut-être paranoïé un peu: la nature de ma blessure n'ayant pas été diagnostiquée avec certitude, je reste un peu dans le noir, ce qui me laisse légèrement craintif. (J'avais une référence d'une podiatre pour aller passer une échographie, mais comme mon état s'est amélioré plutôt rapidement et de façon continue, j'ai décidé de laisser faire.) Et le fait que ma fameuse bosse soit toujours présente et bien portante n'aide en rien à ma tranquillité d'esprit...

Toujours est-il que c'est décidé: je vais arrêter d'essayer de reprendre les exercices pour les mollets que je faisais avant de me blesser et qui semblent ralentir ma guérison. De toute façon, j'avais ajouté ces exercices à ma routine de musculation l'année dernière dans le but de protéger mes tendons d'Achille en renforçant les muscles de mes mollets, qui étaient douloureux pendant et après pratiquement chacune de mes sorties de course. Or, ça fait longtemps que mes mollets ne me font plus mal quand je cours, et ce même si j'ai fait les exercices seulement 3 ou 4 fois depuis que je me suis blessé il y a 2 mois. On dirait bien qu'à force de grimper de nombreuses côtes pendant mes sorties de course et d'utiliser des chaussures à talons relativement bas, j'ai finalement réussi à renforcer mes mollets.

Les exercices pour les mollets ne semblent donc plus nécessaires pour l'instant. Tant mieux!

vendredi 10 juin 2011

Fourre-tout du vendredi soir

Pieds en expansion cherchent chaussures minimalistes miséricordieuses pour longues sorties de course et plus si affinités

Je croyais avoir trouvé, dans les Kinvara, des compagnes pour un hypothétique marathon: légères, confortables, mais comportant assez de coussinage pour accommoder une foulée dégradée par la fatigue musculaire (lire: avec atterrissage sur les talons) dans les derniers kilomètres du marathon. Malheureusement, je sens mes pieds de plus en plus en plus à l'étroit dans mes Kinvara, que j'ai sans doute achetées une demi-pointure trop petites. Les douleurs que je ressens au petit orteil gauche durent même de plus en plus longtemps quand je chausse mes Kinvara (après quelques kilomètres de course, la douleur finit par disparaître).

Deux hypothèses pourraient expliquer mon inconfort grandissant avec les Kinvara: ou bien je me suis habitué à courir avec mes Nike Free 3.0, qui sont plus larges que mes Kinvara, ou bien mes pieds ont élargi à force d'évoluer dans des chaussures de course moins contraigantes, tel que semblent le suggérer des études récentes et les récits de certaines personnes.

Toujours est-il que même si je vis présentement une véritable histoire d'amour avec mes Free 3.0, je ne me sentirais pas encore assez à l'aise pour courir 42,195 km avec ces chaussures qui pardonnent très mal un atterrissage sur les talons. D'où le titre de la présente sous-section. Et au fait, si quelqu'un est intéressé à acheter une paire de Kinvara de pointure 9 pour hommes qui n'a pas encore servi, j'en ai une à vendre au prix que je l'ai payée, c'est-à-dire presque 2 fois moins cher que le prix de vente au Canada... Ça pourrait intéresser ceux qui chaussent normalement du 8 1/2...


On sait qu'on aime courir quand...

...on reste 20 minutes dans un abribus à attendre qu'un violent orage électrique passe pour pouvoir courir les 7 derniers kilomètres prévus à sa sortie simplement parce que ça nous tente de recommencer à courir, ignorant du coup les quelques autobus qui auraient pu nous ramener de façon sécuritaire vers chez soi. Ce n'est que la 2e semaine de mon nouveau régime de 5 courses/semaine et j'y ai déjà pris goût. À 5 sorties/semaine, c'est comme si l'arrangement par défaut était «aujourd'hui, je cours», avec 2 journées de non-course par semaine. Lors de ces journées de repos, la course me manque, et je suis tout content de retrouver ma dose d'endorphines les journées suivantes.

Je pense que le fait d'avoir été blessé récemment aide à me faire apprécier encore plus qu'avant le plaisir simple, primitif de courir. Ne pas avoir de «compétition» à mon calendrier me laisse également beaucoup de liberté dans mes choix d'itinéraires et de rythmes de course, ce qui m'aide à me concentrer sur la joie du «ici» et du «maintenant» pendant que je cours.

Pendant les 2 prochains mois, je prévois augmenter graduellement mon volume d'entraînement jusqu'à 80 km/semaine. Si mon corps tient le coup (mon pied gauche, en particulier), alors seulement je m'inscrirai au marathon de Montréal. À suivre...


J'ai hâte de voir ce film

Le Western States 100 (on parle ici de miles, soit 160 km) de l'an dernier a été une course mémorable. Trois ultramarathoniens de calibre international, les Américains Anton Krupicka et Geoff Roes ainsi que l'Espagnol Kilian Jornet, s'étaient suivis pas à pas pendant une bonne partie de l'épreuve, jusqu'à ce que Roes se mette à prendre du retard en raison d'une baisse d'énergie. Quelques heures plus tard (!), Roes avait retrouvé ses repères et fait une remontée fulgurante pour coiffer Krupicka, qui avait entretemps semé Jornet, avec environ 10 miles à faire. Roes et Krupicka avaient tous les 2 battu l'ancien record de la course.

Le cinéaste JB Benna a eu l'excellente idée d'aller sur place pour documenter le tout et d'en faire un film, dont voici la bande-annonce:




Et une petite vidéo tirée du film, dans laquelle Roes parle de sa remontée:




Je me souviens d'avoir lu avec intérêt les compte-rendus de Roes et de Krupicka. Idéal pour les journées pluvieuses...

dimanche 5 juin 2011

Bilan de la semaine du 29/05/2011

Une semaine positive dans l'ensemble: pour la première fois depuis ma blessure au pied gauche, j'ai couru plus de 50 km en une semaine. J'ai également fait 5 sorties de course, ce qui ne s'était pas produit depuis la première semaine de cette année. Mon pied a protesté un peu, mais je demeure confiant que des compresses froides peuvent régler le problème pour l'instant.

Dimanche: Musculation. Retour chez moi à la course (6,5 km). J'avais les muscles des jambes, et en particulier les quadriceps, fatigués de ma «longue» sortie de 15 km de la veille. Mes GT-2150, que j'ai utilisées pour la première fois depuis le mois de février, ont ajouté à la lourdeur de mes jambes. Temps: 33:40. FCmoy=139/min, FCmax=149/min. (Humidité de 87%.)
Lundi: Troisième sortie de course en 3 jours. Pas facile quand on n'est plus habitué! En plus, il faisait 26˚C (facteur humidex de 29), et le soleil était encore haut en cette fin d'après-midi. Même en empruntant un parcours plat et en allant à un rythme qui se voulait facile, j'ai flirté avec le coup de chaleur à partir du 6e km. Pas sûr que j'aurais réussi à courir tout le long ou à faire la totalité du trajet que j'avais en tête si je n'avais pas eu la chance de courir à l'ombre au 8e km... 10,4 km courus en 56:52. FCmoy=144/min, FCmax=158/min.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Petite sortie de course de 8,3 km sur parcours sans grosses côtes, question de tester mes jambes. Heureusement pour moi, la température est tombée de 25˚C à 21˚C pendant ma sortie. Le vent et le fait que le soleil était bas m'ont également aidé. Temps: 43:58. FCmoy=133/min, FCmax=148/min.
Jeudi: Sortie de course sur le mont Royal et autour, par une température qui aurait été parfaite pour le course (13˚C, nuageux), n'eut été des rafales de vent à 50 km/h. J'ai fait mon parcours habituel en sens inverse. Les montées dans le cimetière Mont-Royal sont quelque chose... Intervalle de 1,3 km à mon rythme du demi-marathon pour terminer. 12,7 km courus en 68:15. FCmoy=132/min, FCmax=153/min.
Vendredi: Musculation.
Samedi: Longue sortie de la semaine (15,3 km), de chez moi au mont Royal en passant par le chemin Côte-St-Luc, puis retour par un chemin plus «civilisé» (avec moins de côtes de la mort). J'ai marché un peu pendant l'ascension de la montagne dans les sentiers du versant sud-ouest. Temps: 90:43. FCmoy=133/min, FCmax=150/min.

En somme, 53,2 km de course à pied et 3 séances de musculation.

Je n'ai pas eu mal au pied gauche cette semaine pendant que je courais, mais j'ai senti de petites douleurs sur le dessus du pied en faisant certains mouvements, ainsi qu'un inconfort à l'extérieur de la cheville vendredi et samedi. À tel point que j'ai senti le besoin de m'appliquer une compresse froide pendant 15 minutes quelques heures après ma course d'hier. Ça a beaucoup aidé!

Également, ma fameuse bosse au pied gauche était un peu douloureuse dimanche dernier à mon arrivée (à la course) chez moi. Le fait que j'en étais à ma 3e course en autant de jours n'a certainement pas aidé, mais je ne peux m'empêcher de penser que mes grosses GT-2150 y sont pour quelque chose, avec leurs empeignes pleines de structures rigides qui appliquent de la pression sur différents points du pied, incluant le site de ladite bosse. Cette douleur bossienne, en plus de la pesanteur des chaussures et de l'inconfort qu'elles m'ont fait ressentir aux arches plantaires et sur le côté médial (intérieur) des pieds, m'ont convaincu de pousser mes GT-2150 à la retraite définitive de la course à pied. Elles ont seulement environ une demi-vie (472 km) d'ancienneté, mais elles ne me conviennent plus du tout: je suis vraiment passé à autre chose en termes de chaussures de course depuis quelques mois. Elles me serviront au hockey cosom si je peux jouer sans douleur...

Parlant de chaussures de courses, ça fait un bon bout de temps que je veux écrire des billets au sujet des Kinvara et des Free 3.0. Mes photos sont prises et le goût d'écrire me revient, il faudrait que je m'y mette...