mardi 31 août 2010

Compte rendu de mon Demi-marathon des Deux Rives de Québec

C'est sans grand espoir pour ma course en raison de la température annoncée, mais heureux à l'idée que j'allais passer du temps avec ma famille, que je me suis dirigé vers Québec samedi après un lever très matinal et une nuit de moins de 5h de sommeil. Pas idéal la veille d'une course, mais je voulais arriver à Québec relativement tôt et j'ai toutes les misères du monde à me coucher avant 23h30-minuit.

Une fois sur place, j'ai été agréablement surpris de la rapidité avec laquelle j'ai pu aller récupérer ma trousse de coureur (puce, dossard, chandail, etc.) à l'expo-marathon. Il n'y avait pas la moindre file d'attente. On aurait aimé que ça se passe comme ça à Montréal l'année dernière! Je suis aussi allé faire un tour au kiosque de Saucony à l'expo, question d'aller voir les Kinvara «en vrai». À mon grand bonheur, le vendeur m'a offert de les essayer sur un tapis roulant, offre que je me suis empressé d'accepter! Verdict: j'en veux! Le prix demandé m'a toutefois fait reculer: même à 140$ sans taxes, le prix de vente est nettement plus élevé qu'aux États-Unis (90$US), et je commence à en avoir assez de me faire avoir en achetant mes souliers de course au Canada... C'est donc avec un sac de bébelles mais sans nouvelles espadrilles que je me suis dirigé vers la partie «familiale» de mon séjour.

Le dimanche matin, j'étais censé me lever à 4h, mais à 2h30 j'étais réveillé. Après ma courte nuit de vendredi à samedi, voilà que je venais de faire une nuit pré-course d'environ 3h de sommeil: ayoye! J'allais devoir compter sur l'adrénaline pour être raisonnablement alerte avant et pendant la course...

Ensuite, départ vers 5h50 vers le centre-ville de Québec avec mes deux accompagnateurs, qui allaient me reconduire jusqu'au traversier et me retrouver ensuite aux environs de la ligne d'arrivée. La dernière étape de notre périple pré-course était une marche d'une quinzaine de minutes jusqu'au terminal du traversier. Peu avant d'arriver à destination, nous avons rencontré par hasard un couple de connaissances qui s'en allaient aussi prendre le traversier pour se rendre au point de départ de leurs courses respectives: S s'en allait courir comme moi le demi-marathon, tandis que D, lui, était en route pour son premier marathon. Inutile de mentionner qu'il y avait de la nervosité dans l'air, en particulier du côté de D, d'autant plus que la température allait rendre les choses difficiles...

En tout cas, avoir des compagnons jusqu'à peu avant le moment du départ (dans le cas de D, nos chemins se sont séparés une fois arrivés à Lévis) a fait paraître l'attente moins longue. J'avais d'abord cru que nous allions arriver sur le site de départ vers 7h et que j'allais m'emmerder jusqu'au départ de la course à 8h30, mais le transport a pris plus de temps que prévu, et nous ne sommes arrivés à destination que vers 7h50. Ensuite, pas le temps de faire de réchauffement: nous avons longuement fait la file pour aller aux toilettes. Nous avons en tout cas eu le temps d'espérer que la température reste relativement fraîche et que le soleil demeure caché derrière les nuages. En vain, puisque le soleil a fait une première apparition vers 8h20, juste avant que j'aie enfin l'occasion de m'alléger de quelques livres. Au moins, mes intestins allaient être vides pour la course...

J'ai ensuite tout juste eu le temps de prendre un gel et de me placer entre le lièvre de 1h30 et celui de 2h (le lièvre de 1h45 est allé se placer environ 2 minutes avant le départ). J'ai aussi eu le temps de décider que la température au départ était suffisamment clémente pour que je m'essaye: j'allais courir à 5:00/km tant que j'allais en être capable, jusqu'à ce que la chaleur me force à ralentir. Je n'avais pas payé 75$ en frais d'inscription simplement pour faire une longue sortie ordinaire, comme celles que j'avais eu l'occasion de faire à de nombreuses reprises à l'entraînement!

C'est donc avec une mentalité de chasseur que j'ai commencé la course: chasse à mon objectif, et chasse au lièvre de 1h45, qui était environ 200 m devant moi en début de course en raison de l'étalement du peloton de coureurs. Sans vraiment forcer et sans essayer d'aller plus vite que ce que je «sentais» être un rythme de 5:00/km, je l'ai rejoint au bout d'environ 1 km. Je me suis ensuite efforcé de maintenir le même rythme que lui. Après avoir manqué le panneau de 21 km (le Marathon des Deux Rives a la particularité d'avoir des panneaux qui indiquent le nombre de kilomètres restant), j'ai croisé celui de 20 km en 5:16, soit avec 14 secondes d'avance sur mon objectif pré-canicule.

Je me sentais bien, et le fait qu'environ 50% du début du parcours se trouvait à l'ombre aidait, tout comme la température somme toute potable en ce début de course (18˚C à 8h, 21˚C avec humidex de 27 à 9h). J'ai couru le km 20 à 19 en 4:59, malgré le fait que nous ayons commencé à monter vers la fin de ce km. Tout continuait à bien aller.

La montée vers le pont de Québec s'est relativement bien déroulée, même si je me suis fait distancer par le lièvre de 1h45. Je savais toutefois que mon rythme était raisonnablement près du 5:00/km. Chaleur ou pas, je m'étais attendu à perdre un peu de temps pendant la montée. Il n'était pas question que je me brûle en essayant coûte que coûte de suivre M. 1h45. (J'ai d'ailleurs su par la suite qu'il avait terminé en 1h45 pile gun time, alors que je visais 1:45:30 chip time.) De plus, la majeure partie de cette section du parcours se trouvait au soleil, ce qui constituait une autre incitation à la prudence...

Vers la fin du pont (sur lequel on pouvait sentir un vent de côté agréablement rafraîchissant), au panneau du km 14, je n'avais que 18s de retard sur mon objectif. J'avais commencé à en arracher, mais c'était un inconfort tout à fait gérable. Même si mes jambes avaient été fatiguées par les montées, je trouvais que je m'en étais relativement bien tiré. J'anticipais avec impatience la descente vers le bord du fleuve... jusqu'au moment où, après avoir franchi une partie du virage de la bretelle de sortie du pont, j'ai aperçu une montée qui m'est apparue très à pic. (Ici, les avis divergent: selon S, l'inclinaison de la côte était somme toute assez faible.) Je dois avouer que la vue de cette montée inattendue a porté un dur coup à mon moral. Il m'a d'ailleurs semblé que j'étais particulièrement lent dans cette côte, ce que le chronomètre confirme: au marqueur du kilomètre 13, j'avais maintenant 52 s de retard sur mon objectif pré-canicule.

Ensuite est cependant arrivée la descente tant attendue vers le fleuve, ce qui m'a permis de me rattraper en franchissant le km 13 à 12 en 4:06. J'avais donc couru 9,1 km en 45:28, soit dans les temps de mon objectif (mince avance de 2s). J'étais agréablement surpris, mais c'est à ce moment, vers la fin de la descente, que j'ai commencé à avoir un point au ventre. J'ai continué à courir, en ralentissant en arrivant au bas de la côte, avant de faire quelques courts arrêts pour boire et pour essayer de faire passer la douleur. En bon québécois, j'étais en tabarnak: alors que tout allait si bien et que je sentais que j'étais capable de maintenir le rythme, j'étais pris avec un stupide point au ventre, chose qui ne m'était pas arrivée à l'entraînement.

Je suis tout de même parvenu à franchir le km 12 à 11 en 4:54, puis le suivant, en forçant, en 5:07. En forçant, parce que c'est pendant ce km que j'ai commencé à souffrir aussi de la chaleur. J'ai tout fait pour arriver au km 10, site du départ de la course de 10 km, dans le temps prévu par mon objectif. Il y avait dans ça un peu beaucoup d'orgueil: je savais que mon temps serait enregistré à cet endroit, et je voulais avoir une preuve «officielle» que j'avais maintenu le rythme pendant plus de la moitié de la course.

C'est tout de suite après avoir franchi ladite ligne en 55:29 (55:31 selon Sportstats, donc dans les temps à 1s près) que j'ai fait mon premier arrêt «chaleur». Tel que prévu par la météo, la température montait rapidement, et le soleil plombait dans un ciel sans le moindre nuage. À 10h, soit environ 20 minutes avant que je termine la course, l'humidex allait être de 29.

C'est sans la moindre honte que j'ai commencé à alterner la course et la marche. Je courais jusqu'à ce que je ne m'en sente plus capable, puis marchais jusqu'à ce que je retrouve la force de courir. Et je n'étais pas le seul: j'ai dépassé et me suis fait dépasser à plusieurs reprises par les mêmes personnes, selon que l'une ou l'autre courait ou marchait. Et cette alternance course/marche aura au moins eu un effet bénéfique: mon point au ventre s'est volatilisé...

Bref, le soleil tapait fort. Et comme nous courions toujours à peu près dans la même direction, je me suis mis à sentir une forte chaleur du côté droit de mon cou et sur mon bras droit.

Il semble d'ailleurs que plusieurs personnes aient été incommodées par la chaleur: de mon côté, j'ai vu un seul coureur en train de recevoir des soins, mais S, qui me suivait d'une dizaine de minutes, dit en avoir aperçu au moins une quinzaine.

Le tableau suivant raconte l'histoire de ma fin de course (de toute ma course en fait):



Je me souviens avoir couru 2 kilomètres au complet (avant les 2 derniers) afin d'avoir une idée de mon rythme de course. Selon le tableau, il s'agit des km 7 à 6 et 4 à 3. On voit sur le tableau que mon rythme était potable... quand je courais. Certains moments de cette 2e partie de course furent particulièrement éprouvants, notamment le km 8 à 7, couru/marché en 6:20. J'ai pris un gel pendant ce kilomètre, question d'essayer de regagner un peu d'énergie, et de trouver une excuse pour marcher plus longtemps...

À mesure que le nombre de kilomètres à faire diminuait (TRÈS lentement, il me semblait), j'ai vu que j'avais encore des chances de battre mon modeste record personnel (1:51:13 au demi marathon hypothermique en février dernier), mais aussi, et surtout, de faire sous les 1h50.

En franchissant le panneau du 2 km, j'ai constaté qu'en maintenant un rythme de 5:00/km jusqu'à la fin, je finirais avec un mince coussin de 14s par rapport au 1h50. J'ai alors adopté le rythme maximal que je sentais être capable maintenir pendant 2 km.

À 1 km de la fin, mon coussin avait fondu à 6s. J'ai donc accéléré du mieux que j'ai pu, encouragé par les panneaux qui indiquaient 750 m, 500 m, puis 250 m. Encouragé aussi par une foule bruyante et compacte. C'était impressionnant!

J'ai finalement franchi la ligne d'arrivée en 1:49:43, heureux d'avoir battu mon record dans cette chaleur alors que je n'espérais rien avant la course, heureux d'avoir fait sous les 1h50 et d'avoir maintenu un rythme de 5:00/km jusqu'à ce que la chaleur tombe sur la partie du parcours la plus exposée au soleil, heureux de ne pas avoir senti le moindre inconfort à la bandelette ilio-tibiale droite pendant ou après la course, heureux que mon reste d'ampoule ne m'ait fait aucunement souffrir.

Heureux, en somme, que mon entraînement pour cette course, plus «sérieux» que celui pour mes 3 premiers demi-marathons, ait porté fruit. La meilleure preuve est mon absence de douleur à la bandelette, une première après une course de 15 km ou plus.

Il me reste maintenant à m'entraîner à être plus concis dans mes compte-rendus de course...

P.S. J'ai failli oublier: D a survécu à son premier marathon, en plus de le terminer dans un temps fort respectable compte tenu de la température!

lundi 30 août 2010

Bilan de la semaine du 22/08/2010

En attendant le compte-rendu de mon demi-marathon des Deux Rives (dans lequel j'ai réussi à battre mon record personnel malgré la chaleur, yes sir!), voici le bilan de ma semaine d'entraînement pré-demi.

Dimanche: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Lundi: Encore une fois, sortie de course au parc du mont Royal le long de mon trajet habituel. Niveau d'énergie assez moyen. J'ai été déçu de voir que mes fréquences cardiaques étaient plutôt élevées. L'humidex de 27 y était pour quelque chose. Encore une fois, j'ai couru le dernier 1,3 km à mon rythme visé au demi-marathon. 12,6 km en 69:42. FCmoy=147/min, FCmax=163/min. Pas de sprints dans la côte Vincent-D'Indy après la course, afin de ménager mes mollets en prévision du demi.
Mardi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Pas de retour chez moi à la course, question de taperisation encore une fois .
Mercredi: Sortie de course de 12,1 km. D'abord à un rythme entre le facile et le tempo. J'ai été déçu de constater que je manquais d'énergie en grimpant la côte Queen-Mary en direction est et de voir que ma fréquence cardiaque était élevée. J'ai quand même décidé, à 3 km de la fin, de courir un peu au rythme du demi-marathon, et curieusement ça m'a donné de l'énergie! J'ai donc décidé de finir la sortie à ce rythme... Temps: 64:08. FCmoy=148/min, FCmax=164/min.
Jeudi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Vendredi: Sortie de 10,3 km, sur un parcours plat. J'avais envie de pousser un peu au début, et j'ai adopté un rythme qui se rapprochait probablement du tempo. Et comme je prévoyais ne pas être en mesure de courir vite pendant mon demi-marathon de dimanche (à cause de la chaleur), j'ai décidé de me défouler un peu en faisant 2 intervalles (environ 1,4 km et 2,2 km) à ce que je croyais être mon rythme de demi-marathon. Cependant, mon accéléromètre, dont je n'ai pas encore ajusté le calibrage pour mes GT-2150, sous-estime la distance que je parcours, et donc mon rythme. En courant pour avoir un rythme affiché de 5:00/km, j'ai plutôt fait du 4:50/km et 4:44/km. Temps total: 52:02. FCmoy=148/min, FCmax=161/min. Sans le vouloir et sans forcer tant que cela, j'avais maintenu un rythme moyen de 5:03/km pendant cette sortie, à 3 secondes/km de ce qui était mon objectif avant que je prenne connaissance des prévisions météo pour dimanche à Québec.
Samedi: Pas de sport. Le fait saillant «athlétique» de ma journée fut de la marche dans le labyrinthe des rues du Vieux Québec. Délicieux!

En somme: 35,0 km de course à pied (incluant quelques intervalles à 5:00/km ou moins), et 3 séances de musculation.

jeudi 26 août 2010

Mon objectif pour le demi-marathon de Québec

Dans mon message précédent en forme de bilan de mon entraînement de cet été, je me demandais si mon objectif initial de 1h45 tenait toujours. Force est d'admettre que la réponse est un gros NON.

Si la course avait lieu sur une piste intérieure comme celle du CEPSUM, mon objectif, bien qu'ambitieux compte tenu de mon niveau de forme actuel, serait réaliste et potentiellement atteignable. Pendant mes nombreux intervalles «demi-marathon» sur la piste du CEPSUM, j'ai expérimenté à quelques reprises la sensation de courir à 5:00/km avec des jambes fraîches (en début de séance) et avec des jambes à moitié détruites (après des intervalles I). Verdict: je crois que 1h45 serait faisable dans des conditions équivalentes. À tout le moins, j'aurais des chances.

Le problème, c'est que la course n'aura pas lieu dans des conditions idéales, i.e. sur un parcours plat et totalement à l'abri du soleil et du vent. À des températures comme celles que nous avons à Montréal depuis la semaine dernière, je croirais encore en mes chances. Mais Météomédia prévoit un humidex maximal de 34 dimanche à Québec. Avec un mimimum de 18˚C, la température devrait se situer entre 20˚C et 25˚C pendant la course, et l'humidex devrait se rapprocher de 30. Pendant la presque totalité des 12 derniers km du parcours, nous allons courir sur une route en asphalte totalement exposée au soleil, qui sera face à nous. Inutile de compter sur le vent pour nous rafraîchir: le vent, assez faible (15 km/h), sera de dos.

Compte tenu des problèmes que j'ai rencontrés il n'y a pas si longtemps encore en courant au soleil et à la chaleur (et ce à un rythme soi-disant facile), mieux vaut oublier mes objectifs de temps et me concentrer à finir la course. Je vais essayer de pousser plus que pendant mes longues sorties du samedi en espérant m'être acclimaté un peu depuis le début de l'été, mais si je vois que ma fréquence cardiaque s'emballe ou que je commence à me sentir faible et/ou confus, je relâcherai très vite l'accélérateur. C'est décevant que ça en vienne là après presque 3 mois à anticiper cette course, mais je pourrai au moins m'encourager en me disant que mon temps poche aurait été encore plus poche si je ne m'étais pas entraîné autant.

Ça m'apprendra à m'inscrire à des demi-marathons qui se courent l'été!

Retour sur mes objectifs d'entraînement de cet été

À quelques jours du demi-marathon des deux rives de Québec, j'avais envie de faire un petit retour sur les objectifs d'entraînement que je m'étais fixés pour cet été. Ça va donc comme suit:

1) Augmenter mon volume hebdomadaire de course jusqu'à 50 km. Objectif atteint, et même dépassé! Ma semaine la plus active a été la dernière de juillet, avec 62,6 km, et j'ai fait 2 autres semaines de plus de 55 km. Le fait de ne pas jouer au cosom cet été m'a aidé à atteindre cet objectif: mes jambes étaient plus fraîches, et je disposais de plus de temps. Dans les prochains mois, je souhaite maintenir un kilométrage de base élevé (environ 50 km), question de consolider mes nouveaux acquis en endurance et d'être prêt à courir d'autres demi-marathons ou peut-être plus...

2) Augmenter le kilométrage de mes longues sorties jusqu'à 25 km ou plus. Pratiquement atteint. Ma plus longue sortie fut de 24,9 km. J'avais l'intention d'en faire 1 ou 2 autres de plus, mais la Grande Saga de l'Ampoule m'a causé quelques problèmes. Tant qu'à être mis hors-jeu par un imprévu, aussi bien que ce soit par une niaiserie comme celle-là et non pas par un problème de bandelette ilio-tibiale ou autre chose de potentiellement sérieux. Et mon but, en augmentant la distance de mes longues sorties, était de ne plus être intimidé par le 21,1 km du demi-marathon. Cet objectif a été pleinement atteint: non seulement j'ai égalé ou dépassé 21,1 km 4 fois en m'entraînant pour ce demi, mais j'ai aussi fait 8 sorties de 20 km ou plus. À titre de comparaison, j'avais dépassé une seule fois 20 km à l'entraînement auparavant, malgré le fait que j'ai 3 demi-marathons derrière la cravate. Une nette amélioration, donc...

3) Inclure des intervalles à mon rythme visé au demi-marathon (5:00/km) dans mes moyennes et longues sorties. Objectif non chiffré, donc plus ou moins mesurable. Je peux cependant conclure que je l'ai atteint... partiellement. J'ai effectivement fait des intervalles demi-marathon pendant mes moyennes et longues sorties et pendant mes séances d'intervalles sur piste, mais pas assez à mon goût. J'aurais aimé en faire plus, mais la chaleur et le manque d'énergie m'ont parfois joué des tours (j'aime mieux courir dans une tempête de neige l'hiver que sous un gros soleil à 30˚C l'été). Et souvent, sans avoir de gros manque d'énergie, je sentais que j'avais seulement les forces nécessaires pour courir à un rythme facile. Il faut dire que j'étais en période transition dans mon entraînement (augmentation du volume), et j'ai l'impression que ce sera plus facile pour moi d'augmenter le rythme dans mon prochain cycle, quand je serai habitué à un volume de 50-60 km/semaine.

4) Ajouter graduellement des sprints en côtes à mes entraînements. Objectif pas vraiment atteint. J'ai commencé sur le tard à faire des sprints dans la côte Vincent-D'Indy, ce qui a fait en sorte que j'ai fait un maximum de 5 sprints de 15 s en une séance. Toutefois, j'ai entretemps changé mon approche des exercices pour les mollets en gymnase en travaillant plus en force et moins en endurance, et ça a donné des résultats. Alors qu'auparavant j'avais mal aux mollets pendant et après la plupart de mes sorties de course, je peux compter sur les doigts de la main les fois où j'ai ressenti de l'inconfort depuis 3-4 mois. Je vais cependant continuer les sprints dans les côtes à l'avenir: la force d'impact au sol est moins grande dans un sprint en côte que dans un sprint sur le plat.

5) Courir 4 ou 5 fois par semaine (objectif atteint), en faisant notamment une longue sortie par semaine (atteint) ainsi qu'une séance d'intervalles (non atteint) et une sortie tempo (pas du tout atteint). Tel que mentionné au point 3, j'étais en période de transition et je ne me sentais pas capable de faire plus de kilomètres de qualité que ce que j'ai fait. Ça devrait rentrer dans l'ordre dans les prochains mois (je l'espère).

Ah oui, et après m'être inscrit au demi de Québec, j'avais aussi l'intention de m'entraîner à monter des côtes (ce que j'ai fait à plein, mais je suis toujours aussi lent en montée...) et de faire plusieurs longues sorties en courant vers l'est le long du canal Lachine à l'heure à laquelle le demi de Québec sera couru, question de reproduire le plus possible les conditions de course et d'exposition au soleil du parcours. J'ai cependant réalisé assez tôt qu'il était plus sage, à cause de mon intolérance à la chaleur, de faire des parcours qui donnent un plus grand nombre d'occasions d'abandonner facilement, i.e. qui passent près de stations de métro ou près de chez moi...

Reste maintenant à savoir si mon objectif initial de 1h45 au demi de Québec tient encore...

dimanche 22 août 2010

Bilan de la semaine du 15/08/2010

Heureusement pour moi, les semaines d'entraînement se suivent mais ne se ressemblent pas: les choses se sont nettement mieux déroulées cette semaine que la semaine dernière.

Dimanche: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Lundi: Sortie de course au parc du mont Royal, le long de mon trajet habituel. J'ai pris le risque de courir avec mes GT-2150, et à part quelques petites douleurs au reste de plaie de mon ampoule pendant la montée par le chemin Olmsted (j'ai arrêté 2 fois en chemin pour inspecter la plaie...), tout s'est très bien passé! De plus, il me semblait que mon niveau d'énergie allait en augmentant au fur et à mesure que la sortie se déroulait, particulièrement pendant la descente, que j'ai fait en un temps record. Moment magique dans le cimetière Mont-Royal, alors que les seuls bruits que j'entendais étaient ceux de ma respiration, de mes pas sur l'asphalte, et des arbres et des fleurs qui étaient agités par le vent. Un peu plus et je faisais un trip d'endorphines! Bref, le genre de sortie qui me rappelle pourquoi j'aime tant courir. 12,6 km en 70:34. FCmoy=144/min, FCmax=162/min. J'ai couru les 1,3 derniers km au rythme du demi-marathon, et fait 5 sprints de 15s dans la côte Vincent-D'Indy en arrivant.
Mardi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course, avec mes 2140. 6,5 km courus en 33:30. FCmoy=140/min, FCmax=153/min. Ça s'est beaucoup mieux passé que la semaine dernière. La température plus basse et l'air moins humide ont beaucoup aidé. Avec une telle température, on en oublie même le vent de face...
Mercredi: Séance d'intervalle sur la piste du CEPSUM qui peut se résumer ainsi:



Les intervalles étaient séparés de 4 tours plus lents, et j'ai fait 6 tours lents au début et à la fin de la séance, pour un total de 80 tours, soit environ 14,7 km. J'avais les mollets tendus dès le début, ce qui m'a rendu la tâche difficile pendant les intervalles I. J'ai d'ailleurs été très lent dans les 2 premiers. Même les 2 derniers intervalles au rythme du demi-marathon (DM) n'ont pas été faciles, et il était temps que j'arrête... J'ai fait cette séance avec mes 2140: en arrivant sur place, je me suis rendu compte que j'avais oublié de me mettre des pansements au pied droit, et il n'était pas question que je coure avec mes 2150 dans ces conditions. Heureusement que j'avais pensé à apporter les 2 paires...
Jeudi: Musculation, sans exercices pour mes mollets détruits par les intervalles de la veille...
Vendredi: Petite sortie de 5,2 km avec mes 2150. J'avais les mollets encore fatigués, et le droit me faisait légèrement mal. Même si mon niveau d'énergie était bon, je courais tout croche. Temps: 28:50. FCmoy=138/min, FCmax=149/min.
Samedi: Longue sortie, par une température parfaite pour la course (nuageux, 17˚C à 19˚C). J'ai fait le même parcours que samedi dernier, moins la boucle qui me mène au sommet Westmount (question de ménager mes mollets, que je sentais encore tendus pendant les montées et descentes) et plus une boucle de 4,1 km près de chez moi. Je ne sais pas si c'est à cause de la température, ou encore à cause du gel que j'ai pris 15 minutes avant d'aller courir, mais mon niveau d'énergie était vraiment élevé pendant la 2e partie de la sortie. À tel point que j'ai couru les 4 km et plus de la boucle près de chez moi au rythme du demi-marathon! J'aurais aimé faire un tour de parc de plus, mais mon reste de plaie d'ampoule me chauffait dans mes 2150, et je ne voulais pas empirer la situation inutilement. En tout, 20,1 km courus en 111:06. FCmoy=140/min, FCmax=158/min. Après avoir pris un 2e gel tout de suite en arrivant, je n'ai ressenti aucune fatigue pendant le reste de la journée!

En somme: 59,1 km de course à pied (incluant une séance d'intervalles), et 3 séances de musculation.

Une semaine encourageante, donc, si on exclut les intervalles de mercredi. Même si je dois encore faire attention avec mon ampoule, je vais courir le demi de la semaine prochaine avec mes GT-2150. Ma bandelette droite m'en remerciera... Et du côté «manque d'énergie», je soupçonnais une hypoglycémie à l'effort, et j'ai peut-être trouvé le bon filon: mes premiers essais avec des gels sont très concluants, et je vais m'en racheter d'autres en prévision du demi-marathon.

dimanche 15 août 2010

Bilan de la semaine du 08/08/2010

Ce fut une semaine difficile côté énergie. J'ai dormi plus que d'habitude, mais je me réveillais tout de même fatigué et manquais d'énergie pendant la journée. La plupart de mes sorties de course ont été très difficiles, et je me suis mis en mode «conservation des acquis de base» (accumuler le plus grand nombre de km possible dans les circonstances pour éviter de perdre une partie des gains réalisés cette année, en attendant -et en espérant- que ça passe). Au moins, ce ne fut pas si pire côté musculation...

Dimanche: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Lundi: Tentative de reprise de l'entraînement à la course, avec mes (très) vieilles GT-2130, que j'avais enfilées dans un moment de distraction (ou de sénilité précoce?)... Arrêt après 1,4 km à cause de douleurs à la plaie de mon ampoule. Temps: 8:10. FCmoy=136/min, FCmax=151/min. J'ai tout de même fait 3 sprints dans la côte Vincent-d'Indy après une petite exploration de la colline Outremont.
Mardi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course. 6,5 km courus en 34:52. FCmoy=144/min, FCmax=169/min (???). Ce fut très pénible. Le soleil, encore haut, tapait très fort, et l'humidex était de 34.
Mercredi: Sortie de course au parc du Mont-Royal, encore une fois très pénible. J'ai voulu faire un petit détour par le sommet Outremont vers la fin, mais j'ai rebroussé chemin au bout de moins de 100 m, quand j'ai vu que je n'avais plus rien dans le réservoir. J'étais aussi trop crevé pour courir la fin du trajet au rythme du demi-marathon comme je fais habituellement. 12,7 km en 74:13. FCmoy=145/min, FCmax=160/min.
Jeudi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Vendredi: Petite sortie de 5,2 km en soirée. Temps: 28:46. FCmoy=139/min, FCmax=148/min. Je n'ai pas manqué d'énergie, mais ma fréquence cardiaque était un peu élevée pour le rythme auquel j'allais. Mais bon, l'humidex était tout de même de 31.
Samedi: Longue sortie, sur mon parcours extrêmement côteux qui passe par le sommet Westmount et l'Oratoire St-Joseph. Les montées ont été particulièrement difficiles en approchant du sommet, et j'ai fait de longs arrêts au belvédère et à l'Oratoire pour récupérer un peu. Au retour, mon niveau d'énergie a chuté dramatiquement dans les 2-3 derniers km, et j'ai commencé à sentir une légère douleur à la bandelette droite. J'ai donc abandonné l'idée de faire une boucle de 4,1 km près de chez moi. J'ai aussi abandonné celle de finir la sortie à un rythme de 5:00/km. En tout, 20,8 km courus en 126:36. FCmoy=142/min, FCmax=165/min. J'ai eu faim pendant ma sortie, et j'étais complètement déshydraté à l'arrivée malgré le fait que j'aie bu beaucoup. Il y a donc place à amélioration côté ravitaillement, surtout quand l'humidex est de plus de 30 comme en ce samedi.

En somme: 46,6 km de course à pied (aucun intervalle!), et 3 séances de musculation. Semaine de course à oublier, donc: pas de kilomètres de qualité (à moins de considérer les montées comme des km de qualité), et un kilométrage somme toute réduit par rapport à mes sommets de ces derniers temps.

J'espère seulement que tout va revenir à la normale cette semaine. Mais le fait que ce manque d'énergie se produise après un repos forcé de la course de presque une semaine m'inquiète un peu. Pourvu que ça ne soit pas mes problèmes de thyroïde qui empirent...

Ah oui, j'ai failli oublier: pour mes longues sorties, il semble que j'aie à choisir entre mes nouvelles GT-2150, qui détruisent une partie de mon pied droit, et mes vieilles 2140, qui n'offrent plus l'amortissement nécessaire pour garder ma bandelette ilio-tibiale droite endormie.

Tout ça à 2 semaines de mon demi-marathon à Québec. Il n'y a pas à dire, tout va comme sur des roulettes!

mercredi 11 août 2010

Je ne suis plus sur la touche, mais...

...j'en arrache sérieusement. Deux sorties, une hier et une aujourd'hui, pendant lesquelles j'ai souffert. Non pas du pied droit (la douleur était très faible, à peine perceptible), mais plutôt d'un «manque de jambes» et d'un gros manque d'énergie. Aujourd'hui, après avoir terminé un parcours que j'ai l'habitude de faire à chaque semaine, je me suis assis par terre 5-10 minutes, à l'ombre, adossé à un mur du bâtiment de la patinoire du CEPSUM, le temps de trouver l'énergie pour faire mes étirements... C'était la première fois que j'étais aussi crevé après une sortie d'une douzaine de km.

Je ne pense pas que la température soit en cause: il faisait très chaud quand j'ai couru hier, mais aujourd'hui l'humidex était de 29, ce qui n'est pas si élevé (ces dernières semaines, je me suis rendu compte que même mon corps est capable de s'acclimater un peu à la chaleur, aussi incroyable que ça puisse paraître).

Je ne pense pas non plus que mon repos forcé y soit pour quelque chose: je n'ai été arrêté que 6 jours, ce qui n'est pas assez pour se «désentraîner». Et en y repensant bien, mes 2 dernières sorties avant la Grande Saga de l'Ampoule ne se sont pas très bien déroulées non plus.

J'aurais pensé péter le feu en recommençant à courir après ce petit repos forcé. Et tout ceci me remet en tête certaines longues sorties du samedi particulièrement difficiles ces derniers mois. J'aimerais comprendre, question de corriger ce qui doit l'être, mais présentement je n'ai pas de réponses. Rien de trop rassurant en vue du 29...

Mais bon, trêve de memérage (ou plutôt de «pepérage»), peut-être que je m'en fais pour rien et que tout va rentrer dans l'ordre dans les prochains jours. Pour l'instant c'est l'heure du dodo...

lundi 9 août 2010

Un peu trop optimiste

Hé oui, je suis allé courir en fin de journée, mais j'ai décidé de mettre fin à cette tentative de course après un gros 1,4 km. Au moment d'arrêter, j'avais commencé à sentir une sensation de brûlure depuis environ 2 minutes. Comme la douleur allait en augmentant, j'ai préféré ne pas prendre de chances.

Comme j'avais besoin de me défouler un peu et que je n'avais absolument aucun problème à marcher normalement, j'ai décidé d'aller explorer certains sentiers de la colline d'Outremont. Je me suis trouvé de futurs itinéraires de course, et constaté que la vue à partir du promontoire situé près du sommet est tout à fait spectaculaire!

Ah oui, et je me suis aussi tapé 3 sprints d'une cinquantaine de mètres dans la côte Vincent-D'Indy. Pas de problème avec mon ampoule dans ce cas (impact au sol réduit, longue récupération entre les sprints).

Petite anecdote comique (pour moi, en tout cas):

En commençant à courir aujourd'hui, j'ai trouvé que l'amortissement des impacts par ce que je croyais être mes GT-2140 était vraiment poche. «Tiens donc», me suis-je dit, «on dirait que je m'étais déjà habitué à l'amortissement de mes 2150.» Quelque chose clochait cependant: le bruit de mes espadrilles sur le sol me semblait beaucoup plus fort que tout ce à quoi j'étais habitué. En regardant mes pieds, j'ai constaté avec une pointe d'amusement que j'avais mis par erreur mes... GT-2130. Mes 2130, qui doivent avoir fait entre 800 km et 1000 km de course (je ne comptabilisais pas mon kilométrage avec telle ou telle paire d'espadrilles à l'époque), ont ensuite vécu une longue (mais non prolifique) carrière au hockey cosom, et m'accompagnent encore lorsque je vais faire de la musculation. L'efficacité du gel de ces espadrilles est donc maintenant tout à fait nulle...

Ouais. C'est ça qui est ça. J'avais mis les mauvaises espadrilles.

Mais ça ne m'empêchera pas de me remettre à la tâche sous peu. Tel le coyote des dessins animés, je repartirai vaillamment à la chasse à mon record personnel au demi-marathon!

dimanche 8 août 2010

Bilan de la semaine du 01/08/2010

Semaine de course gâchée par une petite blessure niaiseuse qui arrive à un bien mauvais moment. C'est fâchant, mais comme je suis en bonne partie l'artisan de mon propre malheur, la pilule est plus facile à avaler. D'autant plus que si la tendance se maintien, je pourrais être en mesure de courir dès demain...

Dimanche: Musculation, avec exercices pour mes mollets.
Lundi: Sortie de course au parc du Mont-Royal, avec une petite déviation de mon trajet habituel en raison de travaux dans la boucle en haut de la montagne. Encore une fois, j'ai couru les derniers 1,3 km du trajet à mon rythme visé au demi-marathon. Environ 12,5 km, courus en 70:29 (incluant des tâtonnements pour trouver un sentier pour me rendre là où je voulais). FCmoy=151/min, FCmax=170/min. La chaleur et l'humidité expliquent probablement mes fréquences cardiaques élevées. À l'arrivée: 3 sprints de 15 s dans la côte Vincent-D'Indy, même si j'étais crevé et que j'avais mal au pied...
Mardi: Pas de sport.
Mercredi: Séance d'intervalles sur la piste du CEPSUM, qui se résume à ceci:


Les intervalles étaient séparés de 4 tours à un rythme lent, et j'ai couru 6 tours lents avant le premier intervalle et 1 tour lent après le dernier. Total: 60 tours, pour environ 11,0 km. J'aurais aimé faire un autre intervalle de 11 tours au rythme du demi-marathon (DM), mais j'ai finalement décidé d'arrêter la séance en raison de la douleur au pied droit et d'un gros manque d'énergie. Concernant le manque d'énergie, je commençais à voir embrouillé vers la fin du dernier intervalle demi-marathon. (Ma fréquence cardiaque était d'ailleurs nettement plus élevée que pendant mon 2e intervalle DM de la semaine dernière.) C'était soit la déshydratation, soit mon corps qui me disait d'arrêter de faire l'idiot en continuant à courir avec une forte douleur au pied.
Jeudi: Pas de sport. Mes déplacements étaient assez pénibles, car je devais marcher très lentement et en boitant.
Vendredi: Musculation, avec exercices pour les mollets, dont un que j'ai dû modifier pour éviter de mettre du poids sur la plante de mon pied droit. J'ai également court-circuité le seul exercice de ma routine que je fais debout.
Samedi: Pas de sport encore une fois.

En somme: 23,5 km de course à pied et 2 séances de musculation. Une longue sortie de perdue (doh!), mais j'ai au moins fait la presque totalité de ma séance d'intervalles (wouhou!).

Et j'ai eu l'heureuse surprise de constater, aujourd'hui dimanche, que je suis de nouveau capable de mettre tout mon poids sur mon pied droit et de marcher à peu près normalement. Si tout continue à bien aller, il y a de fortes chances que j'essaie de courir dès demain, avec mes vieilles GT-2140 bien entendu...

Je suis présentement sur la touche, mais...

...ce n'est rien de grave. Juste une petite blessure conne et enrageante. Conne, parce que je n'aurais pas pensé être mis hors jeu par quelque chose que je considérais comme une niaiserie. Enrageante, parce que ça arrive pendant ce qui devrait être mes dernières semaines d'entraînement les plus chargées en vue du demi-marathon des deux rives de Québec.

Tel que mentionné ici, j'ai récemment remplacé mes GT-2140, avec lesquelles j'avais couru plus de 1100 km, par une paire du nouveau modèle de la même ligne, les GT-2150. Mes nouvelles espadrilles ont vécu leur baptême du feu lors d'une courte sortie d'un peu plus de 5 km, vendredi le 30 juillet. Le lendemain, je les utilisais pour faire ma plus longue sortie à vie (près de 25 km). Ce n'était pas la meilleure idée au monde d'utiliser de nouvelles espadrilles pour une aussi longue sortie, mais je m'étais dit que ma bandelette droite, qui avait presque recommencé à faire des siennes les dernières fois que j'étais allé courir avec mes vieilles 2140, aurait bien besoin de l'amortissement accru apporté par une couche de gel neuve.


Comparaison des semelles de mes 2150 neuves, à gauche, et de mes 2140. À noter l'usure très prononcée de la semelle des 2140 du côté latéral (à droite sur la photo).

Ma longue sortie s'est effectivement très bien passée pour ma bandelette. J'ai cependant eu mal du côté intérieur de la plante du pied droit pendant les 7-8 derniers km, mais ce n'était qu'une ampoule qui était en train de se former, et ce n'était pas la première fois que je courais avec des ampoules. Après ma sortie, j'ai constaté que j'avais effectivement une ampoule.

C'est donc avec un pansement au pied et les mêmes espadrilles que j'ai fait ma sortie suivante, lundi dernier. Cette fois ça a fait mal dès le début, mais encore une fois je me suis dit que ce n'était qu'une ampoule, et que ce n'était pas ça qui allait m'empêcher de courir.

Mercredi, même entêtement stupide pour ma séance d'intervalles sur piste: ça a commencé à faire mal dès mes premiers pas à la course (et la douleur était plus forte que lundi), mais j'ai décidé de courir quand même. Je n'allais quand même pas m'être déplacé pour rien et, encore une fois, ce n'était qu'une vulgaire ampoule! Une combinaison de douleur et de manque d'énergie m'a toutefois fait arrêter après environ 75-80% de ce que j'avais prévu faire initialement.

C'est en boitant que je suis allé attraper le métro et que je suis revenu chez moi, où j'ai constaté que l'ampoule (qui a environ la taille de 2 pièces de 25¢) avait crevé et que la plaie était plus profonde que j'aurais pensé. Et jeudi soir, j'ai enlevé la couche de peau morte qui la recouvrait, ce qui n'était pas nécessairement une bonne idée.

Mes déplacements de jeudi et vendredi furent assez pénibles, car je pouvais seulement mettre du poids sur l'extérieur de mon pied. Je suis habitué de marcher vite, mais là je marchais à la vitesse «vieillard». Je portais bien mon surnom! De plus, la seule pression de souliers ou d'espadrilles sur mon pied augmentait la douleur, et le frottement dans des bas qui commençaient à s'imbiber de sueur après quelques heures n'aidait pas non plus.

J'ai donc limité mes déplacements au strict minimum hier en ce beau samedi. Au moins, il y a eu beaucoup d'amélioration depuis vendredi soir, moment où j'ai appliqué de l'onguent antibiotique sur la blessure pour la première fois, après avoir vu qu'elle avait commencé à s'infecter (ma vieille bouteille de peroxyde qui expirait en 2003 n'est visiblement plus très efficace...). Je peux maintenant marcher normalement quand je suis nu pieds. Reste à voir ce que ça va donner plus tard aujourd'hui quand je vais mettre mes espadrilles pour aller m'entraîner.


Le «site» de la blessure se trouve sous le coussinage du pansement brun au milieu. Comme on peut le voir, j'ai le pied magané.

Bref, je suis sur la touche pour une connerie. Mais cette connerie, c'est un peu beaucoup la mienne. Attendre d'être rendu à peine 1 mois avant la course avant de remplacer mes vieilles espadrilles, c'était stupide, tout comme de ne pas accorder plus d'attention à la douleur que je ressentais en courant avec mes nouvelles chaussures.

Il y a quelques années, j'avais dû aller me faire azoter plusieurs fois une verrue plantaire profonde et tenace. À chaque fois, j'en avais pour 7 à 10 jours d'inactivité coursienne forcée, le temps que la plaie guérisse. Comme ma plaie actuelle est comparable, j'espère pouvoir recommencer à courir plus tard cette semaine (je n'ai pas couru depuis mercredi dernier).

Inutile de dire que je vais recommencer à utiliser mes 2150 de façon très graduelle. Mes vieilles 2140 n'ont donc pas encore dit leur dernier mot, et pourraient même courir le demi de Québec avec moi!

dimanche 1 août 2010

Vendre des frigidaires aux Esquimaux

Comme je l'ai mentionné dans mon bilan de la dernière semaine, je me suis acheté une nouvelle paire d'espadrilles de course, des GT-2150 de Asics. J'avais une paire du modèle précédent, les GT-2140, avec laquelle j'ai couru plus de 1100 km et qui était par conséquent devenue très usée: le gel n'amortissait plus rien, et la semelle du côté latéral avait beaucoup souffert (j'ai tendance à entrer en contact avec le sol avec la partie extérieure de mon dessous de pied). En plus, j'avais commencé à sentir de petits malaises à ma fameuse bandelette ilio-tibiale droite, autre signe qu'il était temps de mettre fin à la carrière en course à pied de mes 2140. (Elles risquent d'avoir une 2e vie au hockey cosom ou aux pieds de personnes dans le besoin, mais ça c'est une autre histoire.)

Comme je suis habitué aux GT (j'ai aussi eu des GT-2130 auparavant), que je n'ai jamais couru autant que présentement et que je voulais m'assurer d'éviter les blessures avant le demi-marathon des deux rives de Québec, acheter les 2150 était un choix conservateur qui allait de soi.

Résultat? Après une première sortie pendant laquelle j'avais l'impression de porter des bottes plateforme* en raison de l'élévation de mon talon et du fait que je me sentais haut sur pattes, j'étais réhabitué à courir avec des espadrilles avec une couche de gel fonctionnelle dès ma 2e sortie avec mes nouvelles 2150. Je crois même que si j'ai pu courir près de 25 km sur un parcours côteux ce samedi sans ressentir le moindre malaise à la bandelette, c'est en partie grâce à l'amortissement des chocs par la couche de gel de mes espadrilles neuves.

Pourquoi alors ce nouvel achat me laisse-t-il un petit goût amer? Probablement en premier lieu parce qu'il apparaît de plus en plus clairement que les chaussures de course pleines de gugusses et chères que l'industrie vend aux coureurs ne diminuent pas les risques de blessures. Ou à tout le moins, comme le mentionnait Tim Noakes dans son excellent Lore of Running, il n'existe présentement aucune preuve scientifique qui démontrerait que les espadrilles de course à pied réduisent les risques de blessure. Le titre de l'une des sections de la 4e édition (pp. 767-770) est d'ailleurs assez révélateur de l'opinion de Noakes sur le sujet: Are running shoes an expensive gimmick?

Il ressort de tout ça que les chercheurs ne savent pas encore quels facteurs biomécaniques causent les blessures de course. Rien ne prouve, par exemple, que l'hypothèse couramment acceptée voulant qu'une pronation excessive soit une cause importante de blessures est vraie. Difficile, dans ces circonstances, de «prescrire» un type précis de chaussures pour tel ou tel type de coureur.

De plus, un récit comme celui d'Anton Krupicka laisse songeur. Et Krupicka est loin d'être le seul à avoir emprunté la voie minimaliste.

Bref, sommes-nous comme des Esquimaux à qui on aurait vendu des frigidaires? Avons-nous accepté bêtement les idées reçues avancées par une industrie qui a tout intérêt à nous faire croire que nous avons absolument besoin de ses produits pour pratiquer notre sport favori tout en demeurant en bonne santé?

Toujours est-il qu'après le demi de Québec, j'ai l'intention de faire mes timides premiers pas dans la direction minimaliste. En y allant lentement et graduellement, bien sûr, et en étant très attentif à la façon dont mes jambes, et tout particulièrement ma bandelette et mes mollets, réagissent. Lorsqu'on est habitué à courir sur un petit coussin et avec les talons surélevés, une «rééducation» des muscles des membres inférieurs s'impose quand on veut y aller d'une façon plus naturelle. Et il est possible que mon corps ne soit pas fait pour courir avec des chaussures minimalistes.

Il reste que mes possibles futures espadrilles minimalistes seront elles aussi vendues par une des grosses méchantes compagnies de l'industrie de la chaussure de course, et ce à un prix absurde, ce qui me fait aussi rager un peu. En effet, je ne m'explique toujours pas pourquoi des espadrilles fabriquées en Chine coûtent 60% plus cher au Canada qu'aux États-Unis, alors que le dollar canadien n'est pas loin de la parité avec le dollar US. Comme disent les Papous de Nouvelle-Guinée: WTF?

*Note: Je Ne connais PAS la sensation que ça fait de porter des bottes plateforme. J'ai bien des particularités, mais le travestime n'est pas l'une d'entre elles. Je n'ai jamais non plus fait partie du groupe Kiss.

Bilan de la semaine du 25/07/2010

Autre semaine d'entraînement plutôt difficile (dans le bon sens du terme, i.e. dans le sens que j'ai ressenti de la bonne fatigue après quelques-unes de mes sorties de course), avec encore une fois un record personnel au niveau du kilométrage. Je profite des dernières semaines d'entraînement intensif avant le demi-marathon de Québec pour me donner à fond.

Dimanche: Musculation, sans exercices pour mes mollets, que je sentais endoloris.
Lundi: Sortie de course au parc du Mont-Royal (12,6 km). Comme d'habitude, j'ai couru les derniers 1,3 km du trajet à mon rythme visé au demi-marathon (en allant cette fois-ci un peu trop vite). Temps: 69:30. FCmoy=142/min, FCmax=159/min. À l'arrivée: 3 sprints de 15 s dans la côte Vincent-D'Indy.
Mardi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course. 6,5 km courus en 32:41. FCmoy=144/min, FCmax=159/min. Avec le soleil qui était encore haut et un humidex de 33, j'essayais de ralentir le rythme, mais «ça» allait vite tout seul...
Mercredi: Séance d'intervalles sur la piste du CEPSUM, qui se résume à ceci:



Intéressant de voir la différence de fréquences cardiaques entre les 2 intervalles au rythme du demi-marathon (DM), l'un couru avant les intervalles I, et l'autre après. C'est ça que ça donne, des jambes fatiguées! Les intervalles étaient séparés de 4 tours à un rythme lent. J'ai également fait 2 X (1 tour au rythme R + 1 tour de marche). Je me suis limité à 2 tours R, car mes mollets commençaient à en arracher sérieusement, et je n'étais pas très rapide de toute façon. Avec les 6 tours à un rythme facile en début et en fin de séance, ça donne 73 tours de course, pour un total d'environ 13,4 km. J'étais fatigué en commençant la séance, et brûlé après... C'est à la suite de cette séance que j'ai mis mes GT-2140 à la retraite, après 1155 km de bons et (presque toujours - j'ai quand même eu des ampoules...) loyaux services. Usées, mes GT-2140? Euh, nooooooooon....
Jeudi: Musculation, avec exercices pour les mollets, qui s'étaient bien remis de la course de la veille.
Vendredi: Première sortie avec mes toutes nouvelles GT-2150. 5,2 km courus en 28:10. FCmoy=138/min, FCmax=148/min. Je me sentais haut sur pattes, avec mes nouvelles espadrilles et leur gel et semelles intacts...
Samedi: Longue sortie sur un parcours très côteux qui m'a notamment amené au sommet Westmount et à l'Oratoire St-Joseph. Mes nouvelles espadrilles m'ont bien protégé, parce que je n'ai ressenti aucun malaise à la bandelette! Les mots d'ordre pour cette sortie étaient «lentement» et «patience», car je voulais autant que possible conserver mon énergie pendant toute la durée de la sortie. Je ne sais pas si c'est ce rythme lent, ou si c'est la température relativement basse (19˚C à 21˚C) et l'absence d'humidité, ou si j'ai enfin trouvé la «procédure de déjeuner» qui me convient le mieux avant d'aller courir le matin, mais pour une fois je n'ai pas manqué d'énergie pendant une longue sortie faite le matin. J'ai même couru (assez difficilement, cependant) 3 km au rythme du demi-marathon pendant les km 21 à 24. En tout, 24,9 km courus en 144:24. FCmoy=143/min, FCmax=173/min. Le genre de longue sortie qui redonne un peu confiance. Avec tout ça, j'en oublie même la légère douleur au haut de la cuisse droite qui me suit depuis quelques jours...

En somme: 62,6 km de course à pied (dont une séance d'intervalle sur piste), et 3 séances de musculation. Dire qu'il y a encore quelques mois, je trouvais qu'une semaine de 35-40 km de course, c'était beaucoup!