dimanche 27 juin 2010

Bilan de la semaine du 20/06/2010

Dimanche: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Lundi: Encore une fois, je suis allé m'amuser au parc du Mont-Royal au lieu de faire mes intervalles. J'avais juste vraiment envie d'aller courir sur la montagne. À la dernière minute, j'ai décidé de faire mon trajet habituel en sens inverse, i.e. monter par le cimetière et descendre par le chemin Olmsted. Cette fois-ci, je ne me suis pas trompé de chemin dans le cimetière, et j'ai donc fait le tout sans m'arrêter. Bon test pour les jambes! 12,6 km courus en 68:32. FCmoy=142/min, FCmax=159/min. J'ai couru la fin du trajet (1,3 km) au rythme de 4:50-5:00/km. J'ai aussi eu le bonheur de constater que mon podomètre fonctionnait très bien avec une nouvelle pile. Il doit se faire vieux: normalement, quand la pile est faible, la petite lumière devient rouge et il continue à bien fonctionner; cette fois-ci, la lumière est restée verte et il s'est mis à mal lire les distances et à se fermer tout seul.
Mardi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Petit incident en apparence niaiseux: je me suis cogné le mollet droit sur le bout d'une poignée en descendant d'une planche pour faire des abdominaux. J'ai ressenti une légère douleur jusqu'à la fin de ma séance, ce qui ne m'a pas empêché de revenir chez moi à la course (6,5 km courus en 33:03. FCmoy=137/min, FCmax=160/min[????]). Aucune douleur pendant que je courais, mais plus tard ça a recommencé à faire mal.
Mercredi: Je me suis levé avec une douleur au mollet droit plus forte que la veille. Ça faisait même mal quand je marchais. De plus, je n'étais plus certain que ça faisait mal à l'endroit où je m'étais cogné: la douleur était localisée dans le haut du mollet (ça faisait un peu mal quand je touchais). Ne sachant plus si c'était un début de blessure musculaire ou la conséquence de mon cognage de la veille, j'ai préféré être prudent et décidé de ne pas aller courir, question d'éviter de me retrouver avec une blessure plus sérieuse.
Jeudi: Douleur toujours présente au réveil, mais elle avait beaucoup diminué. Le reste s'est évaporé pendant ma séance de musculation, pendant laquelle j'ai fait des exercices pour les mollets.
Vendredi: Sortie de course 10,3 km à un rythme qui se voulait facile, avec 2 intervalles de 2 km à 5:00/km pendant les km 2 à 4 et 5 à 7. J'aurais pensé péter le feu après 2 journées sans courir, mais ces intervalles m'ont brûlé. Ma foulée a été merdique après les intervalles (courus un peu trop vite, à 4:50 et 4:52/km), et ma fréquence cardiaque était élevée. Temps: 53:37. FCmoy=150/min. FCmax=164/min. Il faisait 22˚C, mais le soleil était bas.
Samedi: Longue sortie, de chez moi au parc du Mont-Royal aller retour, et une attaque de la montagne par la côte Rememberance. C'est fou ce que quelques degrés Celsius en moins et courir sans soleil qui plombe peuvent améliorer les choses! (Je pense ici ma pénible longue sortie de la semaine dernière.) 20,6 km courus en 118:57. FCmoy=136/min. FCmax=156/min. J'avais fait exactement le même trajet en février dernier, 2 semaines avant le demi-marathon hypothermique. J'avais alors maintenu une FCmoy de 144/min tout en étant 5 minutes plus lent qu'aujourd'hui. Ça veut dire 3 choses: i) C'est une autre manifestation du blues post-gastro qui a affaibli mon corps en début d'année; ii) Courir dans certains sentiers enneigés et glacés du mont Royal sans Yaktrax demande beaucoup aux muscles stabilisateurs, ce qui augmente la charge pour le système cardio-vasculaire; iii) Mon endurance fondamentale s'est améliorée depuis l'hiver dernier (il faut bien que je m'encourage un peu).

En somme: 50,0 km courus en seulement 4 sorties (dont plus de 30 km courus en 2 jours), et 3 séances de musculation. Je devrai être plus discipliné pour mes séances d'intervalles: 2 intervalles de 2 km au rythme du demi-marathon, ce n'est pas assez. Au moins, je fais beaucoup de côtes...

samedi 26 juin 2010

La maudite chaleur

Tel que mentionné dans mon bilan de la semaine dernière, j'ai flirté avec le coup de chaleur lors de ma longue sortie de samedi passé. La température affichée par le service météo d'Environnement Canada n'était pourtant pas si élevée que ça: 25˚C à 27˚C, avec un indice humidex de 30 à 33. Mais il faut noter qu'avec le soleil qui plombait, la température réelle dans les rues asphaltées dépassait sûrement de plusieurs degrés la température ambiante mesurée à l'aéroport de Dorval (je refuse d'utiliser le nom officiel de cet aéroport...). Vive les îlots de chaleur urbains!

Toujours est-il que ma sortie s'est déroulée en gros de la façon suivante:

Début vers 9h45, avec la chaleur qui frappe dès le départ. Un peu moins pire pendant la descente vers le canal Lachine. Inconfort qui va en augmentant le long du canal, mais qui reste cependant tolérable. Les zones d'ombre aident. À l'approche de la presqu'île du parc René-Lévesque, je suis un peu désespéré: je croise plusieurs coureurs de Team in Training, qui ne semblent pas tirer de la patte, tandis que de mon côté c'est de plus en plus difficile, même si je suis censé courir à un rythme lent, donc facile. Ma fréquence cardiaque se maintient autour de 155/min, alors qu'elle devrait normalement être à 135-140/min. En me dirigeant vers la pointe de la presqu'île, je suis exposé au soleil de façon quasi continue. Mes arrêts pour boire et pour me reposer, commencés le long du canal, se font plus fréquents. Arrêté à l'ombre d'un arbre à quelques centaines de mètres de la pointe de la presqu'île, je décide d'attendre que ma fréquence baisse sous les 130/min pour repartir. Ça prend environ 45 s. Je repars et je peux sentir que ça a fait du bien. Après avoir atteint la pointe, j'entreprends le chemin du retour. Petit vent de face qui fait du bien. Tout se passe bien jusqu'au canal. Par la suite: arrêts de plus en plus fréquents, et de plus en plus longs (j'attends toujours que ma fréquence baisse sous les 130/min avant de repartir). À 6-7 km de chez moi, je commence à geler et à avoir chaud en alternance. Mauvais signe. Même si ça serait préférable que j'arrête, je sais qu'en courant lentement et en prenant autant de pauses que nécessaire, j'arriverai chez moi plus vite que si je marche. À 4 km de chez moi, je manque tout juste un autobus qui aurait pu me ramener à la maison. À environ 2,5 km de chez moi, je m'assois une première fois à l'ombre en attendant une lumière verte. Quelques centaines de mètres plus loin, après une montée, c'est trop et je décide d'abandonner. Je reste une bonne dizaine de minutes assis à l'ombre d'un arbre, les pieds sur le trottoir et les fesses sur un terrain privé. Il ne me reste plus de Gatorade. Je décide ensuite qu'il me reste assez de force pour repartir à la course, mais environ 1,3 km plus loin, à moins d'un km de chez moi, je recommence à me sentir sentir mal, et après une autre pause à l'ombre, je fais le reste à pied. Et dire que pour la première fois de ma vie, dans le but de maximiser le refroidissement généré par l'évaporation de sueur, j'avais couru en camisole, traumatisant ainsi et/ou faisant rire les pauvre gens qui me croisaient avec mon «bronzage de camionneur» (terme utilisé par mes anciens collègues français; en bon québécois, on pourrait parler de «bronzage de colon»)...

Tout ceci s'est produit pendant une sortie certes longue, mais qui était censée être facile. Rien de très encourageant en prévision du demi-marathon de Québec, dont la majeure partie du parcours est potentiellement exposée au soleil. Courir l'hiver pendant une tempête de neige? J'aime ça! Courir dans la chaleur et l'humidité, sous un soleil qui tape? Visiblement, mon corps n'est pas fait pour ça. Et en plus, pour moi qui aime tant courir et qui sait toujours retirer un certain plaisir de mes sorties -que ce soit le défoulement d'une séance d'intervalles ou la zénitude d'une sortie plus lente sur la montagne-, courir dans la chaleur et l'humidité ne m'apporte absolument aucun agrément. Zéro. Nada. J'annonce donc, dans la quasi-confidentialité de ce blogue, que dans le cas où on prévoirait la canicule pour le demi de Québec, il y a de fortes chances que je ne me présenterais même pas à la ligne de départ. Ce n'est pas comme si je pouvais dire: «OK, je vais prendre la course comme une longue sortie lente.» Même courir au rythme lent, en arrêtant régulièrement, me fait flirter avec le coup de chaleur! Ce n'est pas non plus comme si la course à pied était ma carrière. Je cours pour moi-même, et ça ne sert à rien de m'obstiner quand le plaisir est totalement absent ou, pire, que ma santé est en jeu.

Dans le même ordre d'idées, je suis tombé plus tôt cette semaine sur un récit très vivant de Flo, une coureuse de la région de Philadelphie (je crois) qui a été victime d'un vilain coup de chaleur vers la fin d'une course de 5 km. À tel point qu'elle a eu un black-out total et qu'elle a dû passer une nuit à l'hôpital.

Cette lecture m'a mené vers un article du New York Times sur les effets potentiels à long terme des coups de chaleur. Ce qui m'a le plus frappé, c'est que contrairement à ce qu'on croyait jusqu'à maintenant, les dommages à certains organes qui peuvent résulter d'un coup de chaleur ne seraient pas causés par l'augmentation de la température corporelle, mais plutôt par une inflammation résultant de fuites intestinales: l'intestin devient moins perméable lorsque son irrigation sanguine fait défaut, et relâche tout plein de substances toxiques. Yé! Les chercheurs parlent de dommages aux reins et au foie pouvant potentiellement durer des mois, voire des années. Et comme si ce n'était pas assez, certains lobes du cerveau peuvent aussi être endommagés par un coup de chaleur. Rien pour m'encourager à m'obstiner inutilement contre la chaleur...

dimanche 20 juin 2010

Bilan de la semaine du 13/06/2010

Dimanche: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Lundi: Après ma sortie frustrante (à cause de la circulation) de samedi, j'ai senti le besoin d'aller courir dans un environnement plus zen. Pas question non plus de me replonger dans la folie d'une séance d'intervalles sur la piste du parc Kent. Je suis donc allé faire mon parcours préféré, dans le parc du Mont-Royal. Sortie de 12,6 km courue au rythme lent, sauf la partie entre le cimetière et le CEPSUM (1,3 km), que j'ai courue à 4:50/km. Temps total: 69:24. FCmoy=140/km, FCmax=154/km. Petite séance d'étirements post-course en plein air, avec un mince croissant de Lune et la planète Vénus qui étaient visibles dans le ciel. Vive la zénitude geek!
Mardi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Plus tard: test des Vainqueurs sur 3000 m, relaté ici. J'ai couru du métro à la piste et de la piste au métro. Avec le réchauffement et la course, ça m'a fait en tout environ 7 km.
Mercredi: Sortie de course commencée sous une pluie battante. Sans que je m'en rende vraiment compte, la pluie m'a fait aller plus vite. Une fois parti, j'ai décidé de compléter mon parcours à un rythme de 5:00/km. Mon podomètre s'est mis à mal fonctionner à moins de 2 km de l'arrivée, ce qui m'a un peu compliqué la vie (je ne pouvais plus savoir mon rythme). Je suis finalement arrivé chez moi complètement trempé, avec une vingtaine de secondes d'avance sur mon rythme visé. 6,3 km courus en 31:08. FCmoy=139/min, FCmax=151/min. Pas vraiment une bonne idée, cette sortie rapide au lendemain d'une course de 3000 m...
Jeudi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Vendredi: Sortie de course 5,2 km au rythme facile. J'ai gardé ça court, car je ressentais des douleurs aux ischios et je voulais me ménager en prévision de ma longue sortie du lendemain. Temps: 28:06. FCmoy=141/min. FCmax=150/min.
Samedi: Longue sortie, de chez moi au parc René-Lévesque aller-retour. Je vais probablement y revenir dans un autre billet, mais la conclusion est la suivante: je ne peux pas courir sous le soleil à des températures de 30˚C avec le facteur humidex. Même pas en me forçant à courir lentement. Après avoir fait de nombreux arrêts et flirté avec le coup de chaleur pendant une bonne partie du retour, j'ai fini par abandonner à un peu moins d'un km de chez moi. 18,7 km courus en plus de 2h. FCmoy=149/min. FCmax=166/min. La valeur de FCmoy est trompeuse, car elle comprend mes nombreux arrêts. Quand je courais, ma FC était la plupart du temps à plus de 150/min, même si je me forçais à courir lentement. Pour couronner le tout, mon podomètre a rendu l'âme en chemin. Vraiment, ce fut une sortie de tabarnak.

En somme: 49,8 km de course à pied (dont un 3000 m et 7,6 km à un rythme de 5:00/km), et 3 séances de musculation.

mardi 15 juin 2010

Test annuel des Vainqueurs (3000 m)

J'ai participé ce soir au Test annuel des Vainqueurs, une course de 3000 m ouverte à tous. Ce fut une décision de dernière minute, et une décision pas très sage: j'avais couru sur le mont Royal hier soir, et ma sortie de plus de 12 km s'était terminée par un intervalle de 1,3 km au rythme du demi-marathon, intervalle couru en partie sur une pente ascendante. Cependant, je me suis dit que cette course pourrait remplacer les intervalles sur piste que j'avais été censé faire à la place de ma ballade sur la montagne. De plus, j'avais le goût de tenter l'expérience d'un premier 3000 m à vie, et d'une première course sur piste officielle à vie (j'ai cependant beaucoup d'expérience avec les courses sur piste en solo).

En plus ressentir les effets de ma sortie de course de la veille, mon corps n'avait pas non plus complètement digéré ma longue sortie de la fin de semaine. De plus, mon estomac, lui, n'avait pas fini de digérer mon souper au moment de mon arrivée à la piste Étienne-Desmarteaux. C'est donc avec des ischios et des fesses endoloris et en rotant ma sauce à spaghetti que je me suis présenté aux abords de la piste, après une course lente de 1,6 km depuis le métro St-Michel. (Et les quelques petits sprints que j'ai fait plus tard sur la piste et en bordure n'avaient rien pour me rassurer...)

La piste grouillait de monde, dont la plupart portaient des camisoles des Vainqueurs. À ce moment-là, je n'étais même pas certain de participer. Aller sur la piste (pour la première fois) m'a rassuré un peu: la surface est presque moelleuse! Bonne nouvelle pour mes bandelettes, que j'avais cru «sentir» en descendant des escaliers aujourd'hui. Bonne nouvelle également pour mes muscles et mes articulations...

Les participants au 500 m, 800 m et 3000 m étaient regroupés en différentes vagues selon leur rapidité. Je me suis inscrit dans la vague qui correspondait à mes temps au 5 km et au 10 km, toujours en n'étant pas sûr que j'allais participer.

Heureusement pour moi, les courses des vagues qui précédaient la mienne se sont étirées, ce qui a laissé le temps à mon souper d'être digéré et au soleil de baisser. Bref, je risquais d'atteindre mes 2 principaux objectifs: ne pas me blesser et ne pas faire de crêpe en bordure de piste ou, pire, sur la piste. En termes de temps, je n'avais pas d'objectif, puisqu'il s'agissait pour moi d'une première course de 3000 m. Je pensais faire entre 13:15 et 13:30, en étant probablement plus près de 13:30 puisque ma forme laissait à désirer avant la course.

Tous les malaises et petits bobos se sont cependant évaporés au début de la course. Parti à l'arrière du peloton, j'ai même été surpris par ma rapidité (toute relative) pendant les 200 premiers mètres, que j'ai courus en bonne partie dans les couloirs 2 et 3 parce que je dépassais des coureurs. J'ai ensuite maintenu le rythme tout en luttant avec mon moniteur cardiaque, qui s'est mis soudainement à descendre le long de mon tronc après le départ. Après plusieurs tentatives infructueuses de le remettre en place correctement, j'ai perdu patience et je l'ai enlevé. Tout ça en maintenant le rythme du 3 km. C'est donc avec mon moniteur dans la main gauche et mes clés dans la droite que j'ai fini la course...

En 2e partie de course, j'avais l'impression de ralentir un peu, mais je continuais à dépasser des coureurs. J'ai également pu bénéficier des avantages de courir en peloton: ne voulant pas être dépassé au dernier tour par un gars que j'entendais souffler derrière moi, j'ai accéléré, ce qui m'a permis de rattraper et dépasser des coureurs qui m'avaient pourtant semblé être loin devant. Même si un gars m'a dépassé comme une fusée dans le dernier droit, j'ai moi-même doublé 2 ou 3 coureurs. Ouf! Mon orgueil de coureur de milieu de peloton est sauf...

Avant le dernier 200 m, le chrono indiquait 12:01. J'ai su à ce moment que j'allais faire sous les 13 minutes. J'ai toutefois eu un court-circuit mental à l'arrivé, qui s'est manifesté par un oubli d'arrêter le chrono de ma montre. J'avais le goût de faire comme Ed Norton dans Fight Club et m'auto-donner un coup de poing au visage...

Mais très vite, les endorphines et la satisfaction de ma course ont pris le dessus. Je laisse le soin à Larry David d'exprimer comment je me suis alors senti:




Et j'avais au moins mes partiels des deux premiers km (4:16 et 4:19) et mon rang final dans ma vague (13e).Et après avoir observé la dernière vague et m'être émerveillé de la belle foulée de la plupart des coureurs (très peu font contact avec le sol sur les talons) et avoir été impressionné par le sprint final de Terry Gehl, j'ai eu l'occasion de connaître mon temps final: 12:46. Ça veut donc dire que j'ai couru le dernier km en en 4:11, et les derniers 200 m en 0:45.

Qu'en pense le McMillan Running Calculator? Il «dit» que ça équivaut à une performance de 22:16 au 5 km et de 46:15 au 10 km. À date cette année, j'ai fait un 22:14 au 5 km et un 46:28 (gun time) au 10 km. Il n'y a pas à dire, ce calculateur est prettyyyy, prettyyyyy, prettyyyyy, pretty good!

Mais le plus important, c'est que j'ai aimé ma course. Bonne organisation, tempéraure optimale, Pepére en forme surprenante au moment du départ = Pepére content. Et ça m'a rappelé à quel point j'aime les courses courte distance. Quel bon défouloir!

dimanche 13 juin 2010

Bilan de la semaine du 06/06/2010

Dimanche: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Lundi: Première séance d'intervalles sur piste en 3 semaines. Ça s'est bien passé côté «athlétique», même si les conditions sur la piste étaient loin d'être idéales. 1 km au rythme facile (F) + 3 x (1 km I + 800 m F) + 5 x (200 m R + 200 m de marche) + 1 km F, le tout couru sur la piste. Total (course): 8,4 km. Temps des intervalles: 4:16, 4:14, 4:17. FCmoy(/min): 153, 161, 163. FCmax(/min): 161, 166, 166. Temps des tours rythme R (s): 42, 41, 40, 39, 38.
Mardi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Manque d'énergie en 2e moitié de séance.
Mercredi: Curieusement, je me suis réveillé plus fatigué que je l'étais en me couchant la veille au soir. J'en ai arraché toute la journée, et comme le mercredi précédent, j'ai décidé de court-circuiter la pratique du Coin des coureurs au profit d'une petite sieste qui m'a remis sur le piton avant ma sortie de course en solo le long d'un parcours très côteux auquel j'ai fait allusion dans ce billet. Cette Route de la Mort (non, non, je ne fais aucune enflure verbale...) m'a paru beaucoup moins pire que la seule autre fois où je l'avais courue, en février dernier, au plus fort de mes difficultés post-gastro. J'ai d'ailleurs couru les 8,1 km en près de 4 minutes et demie plus rapidement, tout en maintenant une FC moyenne plus basse de 3 battements/min. Wouhou! Temps: 43:39. FCmoy=143/min, FCmax=163/min.
Jeudi:
Musculation, avec exercices pour les mollets. Encore une fois, manque d'énergie en 2e moitié de séance.
Vendredi: Sortie de course au rythme facile. Quand j'ai noté que ma fréquence cardiaque, en plus d'avoir été assez élevée au repos avant la séance (65-70/min), était haute pendant que je courais, j'ai décidé de faire un tour de parc (1,2 km) en moins. 5,2 km courus en 27:32. FCmoy=139/min. FCmax=147/min. À titre de comparaison, j'ai maintenu une fréquence cardiaque de 127/min en courant exactement le même parcours il y a 2 semaines en seulement une quarantaine de secondes de plus.
Samedi: Longue sortie de la semaine. Encore une fois, FC anormalement élevée au repos avant la course. J'ai couru la Route de la Mort en première partie de parcours. J'ai senti que c'était plus difficile que mercredi, ce que les chiffres confirment: j'ai maintenu une fréquence cardiaque moyenne de seulement 1 battement/min plus basse, alors que j'ai été environ 1:40 plus lent (notamment à cause de longues et nombreuses périodes d'attente aux intersections...). C'était par ailleurs la première fois depuis longtemps que je courais plus de 12-13 km uniquement sur de l'asphalte et du ciment, et je l'ai senti dans mes jambes en 2e partie de sortie... 2,1 derniers km courus à 5:00/km. Pas facile! J'espère que mon objectif pour le demi de Québec est réaliste... En tout, 15,9 km courus en 88:27. FCmoy=143 min, FC max=162/min. Note à moi-même: ne plus faire ce parcours en début d'après-midi un samedi, car la sortie se résume alors à faire des bouts de course entre 2 longues périodes d'attente à des feux de circulation.

En somme, 37,9 km de course à pied (dont 3 km au rythme I, 1 km au rythme R, et plus de 2 km à mon rythme prévu de demi-marathon) et 3 séances de musculation.

Cette semaine, je vais revenir à 5 sorties et 50-55 km. Cependant, alors que je devrais être confiant et plein d'énergie après une semaine de semi-repos de la course, je m'interroge sur ma fréquence cardiaque élevée et mon manque de forme des derniers jours. Peut-être que mon organisme est perturbé par l'augmentation de ma dose de Synthroid. J'espère que tout va rentrer dans l'ordre rapidement, et que je ne me taperai pas une période de fatigue et de régression comme celle du début de cette année. Car il n'y a pas grand chose de plus démotivant que de voir qu'on régresse en s'entraînant...

lundi 7 juin 2010

Intervalles et crinquage

Aujourd'hui en début de soirée, je suis allé courir ma première séance d'intervalles sur piste depuis 3 semaines (j'aurais cru que ça faisait plus longtemps). Voici quelques observations:

1) Après avoir parcouru, ces dernières semaines, plusieurs dizaines de kilomètres au rythme aérobique dans des décors souvent zen et apaisants (parcs près de chez moi, mont Royal, canal Lachine), j'ai pleinement réalisé ce soir, pour la première fois, à quel point la course sur piste est un sport différent de la course sur route ou du cross-country. Dans le sens où le trip est totalement autre: il n'y a absolument rien de zen dans une séance d'intervalles sur piste, qui donne plutôt lieu à un trip d'adrénaline et permet au coureur de se défouler tout en l'obligeant à aller chercher au fond de lui-même (ou d'elle-même) l'énergie et le courage de continuer à pousser malgré l'inconfort ressenti. En plus d'être de bons défouloirs et d'être efficaces pour développer et/ou entretenir la vitesse, donc, les séances d'intervalles apportent une variété fort appréciée quand on court plusieurs dizaines de kilomètres par semaine.

2) Je me suis efforcé de travailler ma «nouvelle» foulée pendant cette séance: foulée plus courte, ce qui aide les pieds à «atterrir» sur la plante plutôt que sur le talon (et réduit ainsi la force des impacts au sol et diminue les risques de blessures), et aussi foulée plus rapide, dans le sens où la fréquence des pas est augmentée.

Ce que ça a donné? J'ai vraiment été surpris par mon premier km de réchauffement, couru à un rythme que je voulais lent: 5:06, avec une fréquence cardiaque moyenne de 126 battements/minute! C'est sûr que ma fréquence cardiaque aurait augmenté si j'avais continué au même rythme à mesure que mon corps se serait réchauffé, mais ça m'a tout de même frappé: 5:06/km, c'est seulement 6 s plus lent que mon rythme visé de demi-marathon, et j'ai maintenu ce rythme sans aucun effort. Ça augure bien, même si je sais que j'ai encore des progrès énormes à faire côté endurance. Mes intervalles I se sont ensuite relativement bien déroulés, même si je n'ai pas été aussi rapide que pendant ma séance du vendredi le 19 mars sur la même piste.

Mais ce qui m'a le plus jeté à terre, c'est que pour la première fois, je suis descendu sous les 40 s pour mes 200 m au rythme R (courus à fond de train). J'ai fait 39 s et 38 s aux 4e et 5e tours, respectivement. J'aurais aussi fait sous les 40 s au 3e tour, si je n'avais pas eu à bifurquer vers le couloir 3 dans la courbe pour contourner un coureur/marcheur accompagné de son enfant à trottinette! Et tout ça avec un vent de face sur environ la moitié du 200 m...

Outre ma foulée modifiée, d'autres facteurs pourraient avoir contribué à ma rapidité relative d'aujourd'hui: la fraîcheur (18˚C) et le vent, le congé de séances d'intervalles que j'avais pris ces dernières semaines, et mes exercices de musculation pour les mollets, que je travaille maintenant plus en force qu'en endurance (j'ai d'ailleurs noté une augmentation de volume de mes mollets comparativement à il y a 2 semaines...).

3) Je termine avec une montée de lait. La piste sur laquelle je vais courir est située dans un parc, dans lequel il y a de beaux sentiers asphaltés bordés d'arbres pour se promener, et de beaux bancs pour s'asseoir. Malgré cela, des parents viennent faire marcher leurs jeunes enfants sur la piste de course, d'autres apprennent à leur enfant à faire du vélo sur la piste de course, des mères viennent marcher avec leur poussette sur la piste de course. Ce soir, j'ai aussi dû contourner plusieurs fois une fillette de 4-5 ans couchée dans le couloir 1 de la piste de course et qui menaçait à tout moment de se déplacer dans les couloirs d'à côté dans son agitation aveugle. Je peux comprendre que de jeunes enfants ne pensent pas à faire attention, c'est même tout à fait normal, mais où sont les parents dans ces cas-là?

Et ce sans parler des mononcles et des matantes qui viennent marcher à 3 de large sur la piste de course (il me semble qu'il ne doit pas y avoir grand chose de plus ennuyant que de marcher sur une piste, surtout quand il y a de beaux sentiers avec des arbres à quelques dizaines de mètres), et les enfants et les ados qui jouent avec un ballon de soccer sur la piste de course malgré le fait que la Ville ait enlevé le gazon au centre de la piste et y ait posé une surface de jeu artificielle, et qu'il y ait de beaux espaces verts à proximité. J'ai même dû ralentir brusquement ce soir pour éviter de plaquer un jeune d'une dizaine d'années qui s'est élancé soudainement dans mon chemin sans regarder pour aller courir après son ballon.

Bref, qu'est-ce qu'il y a de si difficile à comprendre dans le terme piste de course, et qui fait en sorte que tout plein de gens se foutent éperdument des êtres bizarres et étranges qui utilisent une piste de course pour courir?

Tout ça pour dire qu'à force d'essayer de prévoir les mouvements potentiels d'une multitude d'obstacles (humains et autres) à trajectoire et vitesse changeantes, ma séance d'intervalles de ce soir aura finalement été encore plus exigeante mentalement que physiquement...

dimanche 6 juin 2010

Bilan de la semaine du 30/05/2010

Dimanche: Musculation, sans exercices pour les mollets. J'ai été sage et ne suis pas revenu chez moi à la course, question de me ménager un peu (j'avais couru vendredi et samedi, et j'avais une sortie de course prévue pour lundi).
Lundi: Avec la fumée des feux de forêt que les vents avaient soufflée sur Montréal, il aurait été plus sage de ne pas aller courir dehors. Malheureusement, la piste du CEPSUM est fermée jusqu'en juillet, et je n'avais pas le goût de faire le hamster sur un tapis roulant dans la salle de musculation. Je suis donc allé m'amuser sur le mont Royal. J'ai exploré les sentiers dans le boisé situé entre le boulevard Mont-Royal, la voie Camilien-Houde et le cimetière Mont-Royal. Il y a de belles côtes là-dedans! Il y a aussi de belles côtes (incroyablement à pic) qui mènent à la partie du cimetière qui surplombe Camilien-Houde. J'en ai marché de petits bouts, en plus de m'arrêter à quelques reprises pour admirer la vue (enfumée). Après être allé faire un tour de la boucle du sommet de la montagne, je suis redescendu à pleine vitesse par le versant nord (cimetière + boisé). Environ, 14,4 km, courus en 62:34. FCmoy=137/min, FCmax=156/min.
Mardi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Tentative de retour chez moi à la course, mais je me suis rendu compte que c'était impossible d'ajuster mon sac à dos correctement pour la course lorsque je porte seulement des shorts et un t-shirt (c'est possible en hiver avec des vêtements plus amples). J'ai donc interrompu ma tentative après 2,8 km de gossage et de sacres intérieurs, et je suis allé faire une boucle de 4,1 km après mon retour à la maison. En tout: 6,9 km en 37:04. FCmoy=135/min, FCmax=147/min.
Mercredi: J'ai choké pour la séance d'entraînement du Coin des coureurs. En fait, je manquais grandement d'énergie pendant la journée, et c'est après une petite sieste que je suis allé courir vers 19h30. J'ai fait un parcours qui passe devant l'Oratoire St-Joseph après une longue montée sur Queen-Mary. J'ai couru 2 intervalles d'environ 1 km (le premier sur une pente légèrement descendante) à un rythme de 5:00/km pendant la 2e partie. 12,1 km courus en 66:04. FCmoy=142/min, FCmax=156/min. Il y a quelques intersections très achalandées le long de ce parcours, ce qui me force à attendre parfois pendant près d'une minute mais diminue du même coup ma fréquence cardiaque moyenne...
Jeudi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Vendredi: Petite sortie de course 6,4 km, au rythme facile. J'avais les jambes (et tout particulièrement les cuisses) fatiguées en début de sortie, et je sentais que ma foulée n'était pas bonne. Cependant, comme ça m'arrive régulièrement, la fatigue aux jambes est partie après quelques centaines de mètres courus dans des sentiers de parcs non asphaltés. Par ailleurs, j'ai pu vérifier encore une fois à quel point je suis sensible à la chaleur: il faisait seulement 19˚C, avec une humidité de 78% et un ciel variable, mais je suais à fond et ma fréquence cardiaque baissait rarement à moins de 140/min pendant la 2e partie de ma sortie... Temps: 34:24. FCmoy=137/min. FCmax=146/min.
Samedi: Longue sortie, de l'île Ste-Hélène à Côte-St-Luc via le canal Lachine. Manque total d'énergie pendant les 7 premiers km, tout particulièrement après la descente sur le pont de la Concorde. J'avais pris un bon déjeuner, mais courir (même lentement) me paraissait pénible. C'est peut-être une coïncidence, mais les choses se sont grandement améliorées quand il a commencé à pleuvoir. À tel point que j'ai eu assez d'énergie pour courir le dernier km à un rythme de 5:00/km. Le fait que j'aie dû attendre environ 1:30 pour traverser les rues St-Jacques et Notre-Dame à l'intersection de ces 2 rues, au 14e km, a probablement aidé à me redonner un peu d'énergie. 18,1 km courus en 100:14. FCmoy=140/min. FCmax=151/min. La température était de 19˚C, avec un mince couvert nuageux au début.

En somme, 53,9 km de course à pied (dont 3 intervalles de 1 km à un rythme de 5:00/km), et 3 séances de musculation. Nouveau record de kilométrage hebdomadaire, donc.

Je prévois réduire mon volume de course à 35-40 km cette semaine, question de permettre à mon corps de récupérer un peu. Si tout se passe comme prévu, je vais faire 4 sorties de course cette semaine: une séance d'intervalles sur piste (la première en un mois), une sortie en côtes avec des gens du Coin des coureurs, une courte sortie facile, et une longue sortie de 15-16 km avec beaucoup de côtes.

Tel que l'a recommandé mon endocrinologue, j'ai augmenté à partir de ce matin ma dose quotidienne de Synthroid. Cependant, je ne suis pas certain que mon manque d'énergie des dernières semaines soit causé par ma thyroïde qui traînerait un peu de la patte (bien que mon niveau de TSH soit trop élevé, mon niveau de T4 libre demeure tout de même légèrement au-dessus de la limite inférieure recommandée). Je vais quand même suivre les recommandations du doc: 50 µg/jour, ça reste dans les plus petites doses prescrites. Toutefois, le manque de sommeil et une augmentation de volume hebdomadaire de course à pied d'environ 50% ne sont pas non plus des facteurs qui haussent le niveau d'énergie d'une personne...

jeudi 3 juin 2010

Demi-marathon de Québec

Plus tôt cette semaine, je me suis inscrit au demi-marathon du Marathon des Deux Rives de Québec, qui aura lieu le 29 août. En examinant le parcours et son profil (à noter que les km sont comptés à l'envers sur les cartes [de 21 à 0] et sur le parcours réel), j'ai bien entendu noté les 2 principaux défis:

1) La montée vers et sur le pont de Québec, qui s'étend sur près de 6 km (la montée, pas le pont...). Cette ascension d'environ 50 m est aussitôt suivie d'une descente vertigineuse sur le boulevard Champlain, tout de suite après le pont. On parle ici d'un dénivelé d'environ 50 m s'étendant sur 1 km, soit une inclinaison MOYENNE de 5%, sur de l'asphalte qui plus est. Méchant test pour les bandelettes, entre autres!

2) Les 12 derniers km se déroulent sur un parcours directement exposé au soleil, s'il n'y a pas de nuages, bien entendu. Je risque de trouver le temps long en ti-péché si le ciel est dégagé entre 8h30 et 10h15-10h30 le 29 août. D'ailleurs, si l'on se fie aux commentaires sur marathonguide.com, la canicule et le soleil ont donné du fil à retordre à de nombreux coureurs lors de l'édition 2008.

Mon entraînement devra donc inclure de nombreuses côtes. J'ai notamment un parcours en tête, un parcours mongol que j'ai fait une seule fois (plus tôt cette année) parce que les côtes sont démentes: une loooongue montée sur le chemin Circle puis sur Victoria, à Westmount, suivie d'une descente de la mort sur Victoria, tout juste au nord de Sherbrooke. Mongol comme parcours, mais en plein ce qu'il faut pour me préparer pour Québec. Et les jours où je voudrai ménager ma bandelette droite (celle qui me cause des problèmes) tout en pratiquant mes montées et descentes, j'irai courir sur le mont Royal.

Et les jours où ça me tentera tout simplement de me retrouver rapidement dans une simili-forêt, de savourer un peu de calme et d'apprécier une belle vue sur la ville, j'irai aussi courir sur le mont Royal...

Pour ce qui est du point 2, j'ai l'intention de courir régulièrement le long du canal Lachine pendant mes longues sorties, de préférence vers 9h ou 10h le matin, pour reproduire autant que possible les conditions météo qui risquent de se présenter pendant ma course. Cependant, si je me fie à ma longue sortie de samedi dernier (et à d'autres expériences du genre), je ne pense pas pouvoir espérer grand chose côté acclimatation. Ou à tout le moins, je pars de très très très très très loin de ce côté-là...

Mon premier choix aurait été de courir le demi de Montréal la première fin de semaine de septembre, mais le départ de la course a lieu à 10h15, ce que je trouve inconcevable. Faire courir un demi-marathon près de l'heure du midi, c'est chercher les problèmes.

En tout cas, j'ai décidé que puisque je ne participerai à aucune course du Marathon de Montréal cette année, j'allais faire du bénévolat pour cet événement. Ça va me permettre de «rembourser» une petite partie de tout le travail que des bénévoles ont fait pour moi depuis que je participe à des courses organisées. J'ai reçu beaucoup, c'est le temps que je commence à donner un peu...